Miss Nord-Pas-de-Calais, élue Miss France 2024 en revendiquant la «diversité» de la femme

Miss France 2024, Eve Gilles (Miss Nord-Pas-de-Calais), se produit lors du concours de beauté Miss France 2024 à Dijon, dans le centre-est de la France, le 16 décembre 2023 (Photo, AFP).
Miss France 2024, Eve Gilles (Miss Nord-Pas-de-Calais), se produit lors du concours de beauté Miss France 2024 à Dijon, dans le centre-est de la France, le 16 décembre 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 17 décembre 2023

Miss Nord-Pas-de-Calais, élue Miss France 2024 en revendiquant la «diversité» de la femme

  • Originaire de Dunkerque, Eve Gilles, 20 ans, a fait de sa candidature le symbole de la «diversité» féminine
  • La nouvelle «reine de beauté», qui succède à Indira Ampiot, Miss Guadeloupe, a été élue par les téléspectateurs, pour une moitié de la note, et par un jury de sept femmes, pour l'autre moitié

DIJON: Miss Nord-Pas-de-Calais, revendiquant la "diversité" de la femme, a été élue Miss France 2024, samedi soir à Dijon, devant 5.000 fans croyant encore au "conte de fées" face aux accusations de concours "sexiste", encore renforcées par une récente condamnation en justice pour des images de candidates filmées seins nus en 2018.

Originaire de Dunkerque, Eve Gilles, 20 ans, a fait de sa candidature le symbole de la "diversité" féminine. "Personne ne doit vous dicter qui vous êtes", avait-elle déclaré lors du concours de beauté, revendiquant ses cheveux coupés courts comme une différence par rapport aux autres Miss, toutes à la chevelure longue.

La nouvelle "reine de beauté", qui succède à Indira Ampiot, Miss Guadeloupe, a été élue par les téléspectateurs, pour une moitié de la note, et par un jury de sept femmes, pour l'autre moitié.

La jeune femme a été sélectionnée au terme d'un grand "show", selon les mots de Jean-Pierre Foucault, 76 ans et présentateur depuis 1995.

"Ca me fait rêver! Depuis toute petite, je ne rate pas une seule cérémonie", témoigne la Dijonnaise Emma, 22 ans, venue avec sa plus belle robe à paillettes assister enfin au concours dans sa ville, plutôt que de simplement le regarder sur TF1. "Les Miss ont une chance folle. C'est un conte de fées", s'extasie sa copine, Sylvie, 23 ans, ne tenant pas en place sur son siège dans la salle de spectacle du Zénith.

Le concours intervient cependant après une condamnation par le tribunal de Lille mardi, de la filiale de TF1, e-TF1, et la société Endemol qui coiffait alors la Société Miss France. En cause la diffusion à près de huit millions de téléspectateurs des images de deux Miss régionales, filmée la poitrine nue, le 15 décembre 2018, par une caméra installée à leur insu.

Les organisateurs avaient présenté leurs excuses pour ce "couac" mais l'accroc ajoute à la polémique entourant le concours de beauté qui, malgré quelques réformes, reste très critiqué.

Désormais centenaire, Miss France est un symbole de "réussite", assure la Société Miss France. "C'est un ascenseur social", affirme sa présidente Alexia Laroche-Joubert, évoquant des Miss devenues "femmes d'affaires, médecins ou encore réalisatrices".

Les critères ont de plus été "modernisés", assure-t-elle. Une candidate n'a désormais plus de limite d'âge et peut être transgenre, mariée, mère... et même tatouée.

Une seule candidate trans s'est jusqu'à présent présentée. Elle a échoué à l'élection de Miss Paris, en 2022.

Ces petites révolutions avaient fait vaciller le célèbre chapeau de Geneviève de Fontenay, figure historique du concours de beauté. Décédée en août à 90 ans, un hommage lui sera rendu samedi soir, jetant un voile pudique sur les relations houleuses qu'elle entretenait avec l'organisation actuelle des Miss.

«Hate-Watching»

Cette "évolution" est cependant encore loin de satisfaire les féministes. "C'est du +feminist-washing+: on reste dans une élection très misogyne", estime Mélinda Bizri, de la Ligue des droits de l'Homme à Dijon, qui appelle au boycott de la cérémonie avec de nombreuses autres associations. "Les femmes se violentent toute leur vie pour atteindre ces critères fantasmagoriques, selon des schémas qui mettent très longtemps à se déconstruire", souligne-t-elle.

"Miss France est toujours aussi sexiste dans le principe de classer les femmes sur des critères de beauté", renchérit Violaine de Filippis, porte-parole d'Osez le féminisme!

Pour autant, chaque cérémonie compte parmi les audiences les plus élevées de TF1 (7,1 millions de téléspectateurs l'an dernier).

La soirée des Miss "est toujours un succès car c'est tout d'abord un divertissement", explique à l'AFP Virginie Spies, analyste des médias à l'Université d'Avignon.

Mais ce succès est en partie dû au "hate-watching", c'est-à-dire "regarder ce que l'on n'apprécie pas forcément pour pouvoir le critiquer", définit Mme Spies.

C'est "une culture populaire", s'était défendu le maire PS de Dijon François Rebsamen, lors du conseil municipal du 25 septembre, où la venue des Miss a été vivement critiquée.

"Ce spectacle véhicule une image encore assez sexiste des femmes, non seulement à l'attention des petites filles et des ados spectatrices, mais aussi à l'attention des petits garçons et des ados spectateurs", avait dénoncé l'adjointe municipale à l’Égalité femmes-hommes, Kildine Bataille (majorité présidentielle).


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
Short Url
  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
Short Url
  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
Short Url
  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

F
EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

F
Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com