Le prince Harry fait condamner un tabloïd pour piratage de boîtes vocales

Harry reprochait à l'éditeur du Daily Mirror, et de ses éditions dominicale et people, piratages et collecte illégale d'informations, notamment en ayant recours à des détectives privés (Photo, AFP).
Harry reprochait à l'éditeur du Daily Mirror, et de ses éditions dominicale et people, piratages et collecte illégale d'informations, notamment en ayant recours à des détectives privés (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 décembre 2023

Le prince Harry fait condamner un tabloïd pour piratage de boîtes vocales

  • Le jugement rendu vendredi est le premier dans une série de procédures judiciaires engagées contre la presse britannique par le prince de 39 ans
  • Le prince Harry éprouve une rancoeur tenace envers la presse à scandale, qu'il tient pour responsable de la mort de sa mère Diana

LONDRES: Le prince Harry a obtenu vendredi la condamnation de l'éditeur du tabloïd britannique Daily Mirror pour des articles issus du piratage de messageries téléphoniques, sa première victoire majeure dans la guerre qu'il a engagée contre la presse à scandale.

Par la voix de son avocat David Sherborne, le fils cadet du roi Charles III a salué un "grand jour pour la vérité", et un jugement qui lui donne "raison" et "confiance". "La mission continue", a-t-il ajouté.

Le jugement rendu vendredi est le premier dans une série de procédures judiciaires engagées contre la presse britannique par le prince de 39 ans, qui s'était déplacé personnellement au tribunal pour témoigner dans cette affaire.

Il condamne la société éditrice du Mirror MGN à lui verser 140.600 livres sterling (163.000 euros) de dommages et intérêts.

Le juge Timothy Fancourt a estimé que 15 des 33 articles litigieux retenus dans la procédure - publiés entre 1996 et 2009 - étaient issus du piratage de boîtes vocales du duc de Sussex ou de son entourage ainsi que d'autres procédés illicites.

Il a estimé que la messagerie du téléphone portable du prince Harry avait été piratée "dans une modeste mesure".

Le magistrat a jugé que les titres du groupe avaient massivement piraté des boîtes vocales de célébrités entre 2006 et 2011, y compris pendant que se déroulait une enquête publique sur le comportement de la presse britannique.

«Échelle industrielle»

Lors du procès, le prince Harry, en froid avec la famille royale, a témoigné pendant huit heures réparties sur deux journées d'audience au mois de juin.

Il s'agissait de la première apparition d'un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation.

"Le piratage téléphonique était pratiqué à une échelle industrielle par au moins trois journaux à l'époque, et cela ne fait aucun doute", avait accusé le duc de Sussex le 7 juin, au deuxième jour de son témoignage.

Le prince Harry éprouve une rancoeur tenace envers la presse à scandale, qu'il tient pour responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997.

Il lui reproche aussi ce qu'il qualifie de harcèlement à l'encontre de son épouse Meghan et d'avoir une responsabilité dans les mauvaises relations qu'il entretient avec sa famille.

Excuses sans réserve

Harry poursuivait l'éditeur du Daily Mirror et de ses éditions dominicale et people pour piratage de boîtes vocales et collecte illégale d'informations, notamment en ayant recours à des détectives privés.

Le groupe avait rejeté la vaste majorité des accusations, contestant notamment tout piratage de messageries.

Mais il avait reconnu quelques procédés illicites - pour cinq des 33 articles - notamment le recours à un détective privé au sujet d'une sortie en boîte de nuit en 2004, et présenté ses excuses.

MGN a salué le jugement rendu vendredi, qui lui donne "la clarté nécessaire pour aller de l'avant par rapport à des faits qui se sont déroulés il y a des années".

"Là où des fautes ont été commises, nous présentons des excuses sans réserves et en assumons la pleine responsabilité et payons les compensations appropriées", a déclaré un porte-parole.

Le juge a par ailleurs estimé qu'il ne faisait "aucun doute" que les rédacteurs en chef des titres du groupe savaient que des journalistes se livraient à des pratiques de piratage, mais qu'ils n'en avaient jamais informé le conseil d'administration ou le directeur général.

L'influent ancien rédacteur en chef du Daily Mirror entre 1995 et 2004, Piers Morgan, s'est défendu devant la presse vendredi d'avoir "jamais piraté un téléphone, ni demandé à quelqu'un d'autre de le faire".

Dans l'éventail des procédures engagées par le prince Harry contre la presse, il s'est vu ordonner il y a quatre jours de verser 48.000 livres sterling (56.000 euros) après avoir perdu une manche dans une affaire de diffamation contre le Mail on Sunday, pour un article relatif à sa protection policière quand il se rend au Royaume-Uni.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.