BEYROUTH: Les tirs d'artillerie israéliens se sont intensifiés jeudi sur plusieurs villes frontalières libanaises où le Hezbollah est actif.
Les correspondants de guerre ont signalé «l'utilisation de bombes au phosphore par l'armée israélienne lors du bombardement de la périphérie de la ville de Khiam».
La chaîne israélienne Channel 14 a rapporté que le Dôme de fer avait intercepté 20 missiles tirés depuis le Liban-Sud en direction de la vallée de Galilée.
L'armée israélienne a lancé une attaque de drone sur une maison située dans le centre-ville d’Aïta ach-Chab.
La propriété appartient à Haidar Srour, citoyen libanais, qui a évacué avec sa famille au début de l'escalade à la frontière. Israël a également ciblé la même maison lors d'un précédent raid.
Un drone israélien a bombardé une mosquée de la ville de Jebbayn avec un missile, l'endommageant, et la région entre Aalma ech Chaab et Naqoura a subi des tirs d'artillerie de la part des forces de défense israéliennes (FDI).
Les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes dans les zones forestières et les plaines près d'Aitaroun et de Maroun al-Ras, et la zone entre Chihine et Marwahin a été soumise à des tirs d'artillerie israéliens. Wadi Saluki et Meiss El Jabal ont aussi fait l'objet de tirs d'artillerie.
Dans la matinée, l'artillerie israélienne a pris pour cible les collines d’Al-Awaidah et d'Aaziyyeh, à la périphérie de la ville de Taybeh, qui a connu une panne d'électricité en raison d'une attaque ciblée sur le réseau de transmission à haute tension qui alimente la région.
La frontière sud du Liban est divisée en trois secteurs connus sous le nom de Ligne bleue: l'ouest, le centre et l'est. Le secteur est le plus important d'un point de vue stratégique, car il comprend les villages de montagne contestés de la région d'Arqoub entre le Liban, la Syrie et Israël.
Les rapports d'appels inconnus demandant aux propriétaires d'évacuer avant les bombardements se sont multipliés dans la région méridionale.
Le Hezbollah surpris
L'analyste politique Ali al-Amin a déclaré à Arab News que plusieurs personnes avaient été contactées par des personnes parlant arabe et qu'elles avaient vécu des situations similaires.
«Cela ne signifie pas que l'armée israélienne fait preuve de pitié envers les civils, car nous pouvons voir ses massacres dans la bande de Gaza, mais il semble que son plan actuel au Liban n'est pas de cibler les civils», a-t-il expliqué.
«Les Israéliens ont accès aux données de communication des habitants du Liban-Sud et peut-être d'autres régions», a-t-il indiqué.
«Il est inquiétant que certaines personnes ayant reçu des appels de personnes inconnues n'aient pas su que ces appels venaient d'Israël», a ajouté Al-Amin.
«Des hommes et des femmes ont répondu normalement, pensant que l'appelant voulait s'assurer qu'ils étaient en sécurité», a-t-il précisé.
Al-Amin a mentionné: «Les progrès technologiques réalisés par l'armée israélienne au cours de ces affrontements ont pu surprendre le Hezbollah en lui permettant d'atteindre ses cibles avec précision. En retour, le Hezbollah a pu réaliser des gains sur le terrain grâce à ses tactiques visant à diminuer ses pertes.»
Le Hezbollah a annoncé jeudi qu'il avait pris pour cible l'avant-poste de Yiftah et un rassemblement de soldats et de véhicules israéliens dans ses environs.
Le groupe a également pris pour cible les forces israéliennes à proximité de l'avant-poste de Shomera.
Le porte-parole de l'armée, Avichay Adraee, a déclaré que les avions de combat israéliens avaient frappé les infrastructures et les bâtiments militaires du Hezbollah à l'intérieur du Liban.
Adraee a indiqué que le côté israélien «a détecté le lancement d'une roquette depuis le Liban vers la région de Shomera à la frontière libanaise».
Le Hezbollah a informé de la mort d'un de ses combattants, Ahmed Hassan Moukahal, originaire du village de Jouaya, dans le sud du Liban.
Le groupe militant a annoncé la mort de deux de ses combattants mercredi, ce qui porte à 101 le nombre total de combattants du Hezbollah tués depuis que les violences ont éclaté le long de la frontière libanaise le 8 octobre, à cette date de jeudi après-midi.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com