Des œuvres d’art illuminent le festival Noor Riyadh, dans la capitale saoudienne

Des dizaines d’œuvres d’art basées sur la lumière – des installations à grande échelle à l’art vidéo animé – et créées par une centaine d’artistes en provenance du monde entier sont exposées dans cinq espaces publics. (Photo fournie)
Des dizaines d’œuvres d’art basées sur la lumière – des installations à grande échelle à l’art vidéo animé – et créées par une centaine d’artistes en provenance du monde entier sont exposées dans cinq espaces publics. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 14 décembre 2023

Des œuvres d’art illuminent le festival Noor Riyadh, dans la capitale saoudienne

  • Sept artistes saoudiens font part à Arab News de l’inspiration qui est à l’origine des œuvres qu’ils présentent dans le cadre du festival
  • Les artistes explorent une grande variété de thèmes, notamment l’identité, la politique, la poésie, la nature et la connectivité

RIYAD: «La lumière est la nouvelle encre», affirme l’expert en art basé au Royaume-Uni, Neville Wakefield, l’un des conservateurs de Noor Riyadh, présenté comme le plus grand festival d’art lumineux du monde, qui se tient au sein de la capitale saoudienne jusqu’au 16 décembre.

De la fibre optique à l’intelligence artificielle en passant par les écrans mobiles, la lumière, selon M. Wakefield, est devenue un outil essentiel pour la communication, la technologie et l’expression modernes. «Le siècle précédent a été essentiellement défini par l’imprimé et l’écrit. Ce siècle est défini par la lumière. C’est ainsi que nous nous exprimons dans le monde», confie-t-il à Arab News.

Des dizaines d’œuvres d’art basées sur la lumière – des installations à grande échelle à l’art vidéo animé – et créées par une centaine d’artistes en provenance du monde entier sont exposées dans cinq espaces publics, dont le quartier Jax et Wadi Namar, dans la ville, ce qui en fait un événement accessible, apprécié par les adultes comme par les enfants. Les artistes explorent une grande variété de thèmes, notamment l’identité, la politique, la poésie, la nature et la connectivité.

«Avec la lumière, vous pouvez créer quelque chose d’éphémère et qui ne laisse aucune trace», explique M. Wakefield. «L’art de la lumière a toujours eu sa place.»

Sept artistes saoudiens font part à Arab News de l’inspiration qui est à l’origine des œuvres qu’ils présentent dans le cadre du festival.

Hana Almilli

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À travers son installation textile Journey Through the Ripples of the Sand, Almilli invite le spectateur dans «un royaume de contemplation et d’introspection». Son œuvre se compose d’un cocon qui présente des tissus suspendus illuminés; il est accompagné d’un élément auditif, avec un poème récité au milieu d’une vallée, le Wadi Namar. Marcher à travers l’espace est censé représenter un «voyage qui évoque la fin des sentiments d’aliénation et conduit à la prise de conscience que nous ne sommes pas seuls – nous sommes tous tissés à partir du même tissu de sable au-dessus et en dessous de la terre», explique Mme Almilli. La construction en forme de labyrinthe de l’installation est basée sur «la danse des plantes dans le désert, qui fait écho à l’unité et à l’harmonie trouvées dans la nature ainsi qu’au plus profond de nous», ajoute-t-elle.

Abdelrahmane Elshahed 

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Calligraphe de formation, M. Elshahed a décoré sa sculpture avec les mots «lumière sur lumière» (en arabe). Son œuvre est présentée sous une forme abstraite, sens dessus dessous, mais la calligraphie est basée sur le style thuluth, l’une des plus anciennes formes de l’écriture arabe.

«Ce qui est beau dans l’œuvre, c’est que l’écriture peut être lue de tous les côtés», explique M. Elshahed. «L’arabe se lit généralement de droite à gauche. J’ai essayé, dans cette pièce, de rendre lisible l’écriture de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas, de bas en haut. La pièce change subtilement de couleur, majoritairement dans des tons fluo, ce qui donne un effet apaisant. Dans notre vie quotidienne, nous voyons de nombreuses couleurs, mais elles ont une seule source: la lumière», rappelle-t-il.

Nawaf Alkuhaimi 

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M. Alkuhaimi est un médecin à temps plein spécialisé en ophtalmologie. Cela a eu une incidence sur Chromalusion, son travail sculptural présenté à Noor Riyadh, qui agit comme une illusion d’optique. Les couleurs dominantes sont le rouge, le blanc et le vert – celles qu’on associe aux tests oculaires. M. Alkuhaimi a placé deux miroirs inclinés sur un sol en miroir pour générer une sorte d’illusion de l’infini. «En principe, avec des miroirs à la maison, on voit son propre reflet. Mais, avec ces miroirs, vous percevez l’image que les gens ont de vous dans la vie quotidienne», précise-t-il. «La pièce crée délibérément un sentiment troublant chez les spectateurs qui les pousse à être «honnêtes avec eux-mêmes». Il y a un élément métaphorique dans l’œuvre du Dr Alkuhaimi: «J’aimerais inviter tous ceux qui voient ce projet à se réinventer – à reconsidérer leurs démarches, leurs rêves et leurs aspirations», confie-t-il.

Ayman Yossri Daydban 

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M. Daydban est d’origine palestinienne et réside à Djeddah. Il présente une immense «cabane» en bois qui fait partie d’une expérimentation matérielle en cours de l’artiste. Les deux murs et le plafond de la structure sont sculptés de nombreux symboles singuliers qui attirent la lumière à l’intérieur et créent un effet éblouissant. Selon un communiqué publié par le festival, l’installation in situ – sur laquelle M. Daydban a commencé à travailler en 2019 – «déconstruit les récits stéréotypés liés au patrimoine culturel et à l’identité ainsi que la relation historique du Moyen-Orient avec les puissances coloniales occidentales».

Badiya Studio 

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Symphony of Light de Badiya Studio combine, comme son nom l’indique, le son et la lumière à travers une œuvre d’art immersive. Dans une pièce sombre seulement éclairée par des bandes de lumières rapides, trois musiciens folkloriques battent sur des tambours traditionnels appelés «zeer», ce qui déclenche les jeux de lumière. En plus de «synthétiser la musique traditionnelle avec une technologie de pointe», l’un des principaux objectifs de cette performance mémorable est de «célébrer le riche patrimoine culturel de l’Arabie saoudite», explique sur Instagram le studio Badiya (Mohammed al-Hamdan et Mohammed al-Kindi). Le trio s’est produit pendant le week-end d’ouverture de l’événement, mais, désormais, les visiteurs peuvent battre eux-mêmes les tambours et créer ainsi leur propre spectacle.

Sara AlMutlaq

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Il a fallu une équipe de sept personnes qui a travaillé pendant sept jours (à raison de dix heures par jour) pour assembler l’œuvre conceptuelle et pleine de câbles d’AlMutlaq, Do We Ever Really Remember The Same?Est-ce qu’on se rappelle toujours la même chose?»). Selon AlMutlaq, cette pièce «remet en question les souvenirs que nos esprits décident de collecter, de catégoriser et d’archiver». Agissant comme un «centre de commande de notre cerveau», cette installation circulaire, qui ressemble un peu à une carte du monde, est composée de fils de fibre optique, d’un miroir et de lumières LED. «Le spectateur attentif constatera que le fil est plié, tordu et boulonné pour raconter une histoire sur la relation entre la mémoire et l’identité à travers le temps», explique-t-elle. L’ouvrage aborde également la phase de transformation rapide que traverse l’Arabie saoudite: «Comment aborder avec bienveillance les souvenirs laissés par nos pères et nos grands-pères?», s’interroge l’artiste.

Sultan ben Fahad 

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Pour son installation V151ONS, cet artiste s’est inspiré du passé et du futur. L’extérieur du «bâtiment» ressemble à une maison en terre cuite traditionnelle, mais à l’intérieur se trouvent des lumières kaléidoscopiques dans une structure trapézoïdale futuriste constituée de caissons lumineux en vitraux visibles à travers une ouverture rectangulaire. «C’est tout droit sorti d’un roman de science-fiction», annonce M. Ben Fahad. L’œuvre explore «des thèmes en lien avec le temps et des symboles résonnants de l’identité saoudienne à travers un prisme d’idées», poursuit-il. Parmi ces symboles, on trouve des épées, des palmiers et des fleurs qui se croisent. L’artiste espère que son travail permettra au public d’«acquérir une compréhension significative de la culture saoudienne et de notre évolution constante».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.