Israël/Hezbollah: les combats s’intensifient alors que les pourparlers se poursuivent pour tenter d’apaiser les tensions

De la fumée s’échappe d’un poste de l’armée israélienne à la frontière avec le Liban après avoir été touché par une roquette tirée depuis le Liban, le 12 décembre 2023, dans un contexte de tensions transfrontalières croissantes, alors que les combats se poursuivent avec les militants du Hamas dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
De la fumée s’échappe d’un poste de l’armée israélienne à la frontière avec le Liban après avoir été touché par une roquette tirée depuis le Liban, le 12 décembre 2023, dans un contexte de tensions transfrontalières croissantes, alors que les combats se poursuivent avec les militants du Hamas dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
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Publié le Jeudi 14 décembre 2023

Israël/Hezbollah: les combats s’intensifient alors que les pourparlers se poursuivent pour tenter d’apaiser les tensions

  • Un homme a été tué par une frappe aérienne israélienne alors que les attaques des deux parties se poursuivent dans des zones proches de la frontière sud du Liban
  • Des «contacts intensifs» ont eu lieu pour «parvenir à une solution diplomatique», mais selon des sources, «les chances de parvenir à une solution politique sont actuellement faibles»

BEYROUTH: Une personne a été tuée et un bâtiment a été détruit par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Kafr Kila mardi soir, dans le sud du Liban, selon les médias locaux.

Mercredi soir, deux personnes ont été tuées et une blessée lorsqu’un avion de guerre israélien a pris pour cible une maison dans la ville de Yater, selon certaines informations. Un obus israélien a également touché une maison dans la ville d’Aïta el-Chaab, provoquant un incendie, mais aucune victime n’a été signalée.

Le Hezbollah, qui a repris ses opérations contre l’armée israélienne alors que la guerre à Gaza se poursuit, a déclaré mercredi avoir visé un site militaire israélien à Malikia avec un missile Burkan, ce qui a entraîné un impact direct. Une attaque similaire sur un site militaire à Ramya s’est également soldée par un impact direct, a-t-il ajouté.

Dans les heures qui ont suivi, le Hezbollah a annoncé avoir intensifié ses opérations contre l’armée israélienne, notamment en prenant pour cible un site naval à Ras Al-Naqoura et en attaquant la caserne de Shomera. Les médias israéliens ont ensuite rapporté le lancement de plusieurs roquettes «depuis le Liban vers Ras al-Naqoura en Galilée occidentale».

Les forces d’une base militaire israélienne à Al-Bayada ont tiré à la mitrailleuse sur la périphérie est de la ville libanaise de Blida. Elles ont par ailleurs tiré à l'arme lourde sur les zones voisines d’Aïta el-Chaab, ainsi que sur la périphérie de la ville libanaise de Tarbikha.

Les frappes aériennes israéliennes ont touché la périphérie de Naqoura, Al-Boustan et Marouahine, et les tirs d’artillerie ont visé la périphérie des villes d’Aïtaroun, Yaroun et Al-Khiyam. L’armée israélienne a également indiqué que ses «avions de guerre ont attaqué des infrastructures militaires et un site de lancement de missiles appartenant au Hezbollah en territoire libanais».

Mercredi, le Hezbollah a signalé qu’un de ses combattants avait été tué lors des affrontements, ce qui porte à 98 le nombre total de morts parmi les forces du groupe.

En outre, la station de radio israélienne Kan Reshet Bet a déclaré que «des contacts intensifs ont eu lieu ces derniers jours pour parvenir à une solution diplomatique afin de repousser les éléments du Hezbollah au-delà du fleuve Litani et d’augmenter le nombre de forces de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) dans le Liban-Sud».

Selon la station, des sources anonymes auraient affirmé que «les estimations des différentes parties impliquées dans les négociations indiquent que les chances de parvenir à une solution politique sont actuellement faibles. Cependant, malgré cela, les efforts se poursuivront pour parvenir à une solution diplomatique».

Des médias de Beyrouth ont précédemment fait état de propositions israéliennes visant à repousser le Hezbollah des zones frontalières par la mise en œuvre ou la modification de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en 2006 dans le but de mettre fin à la guerre qui opposait à l’époque Israël et le Hezbollah.

Israël souhaite notamment que les combattants du Hezbollah soient repoussés de la zone située au sud du fleuve Litani. Le Hezbollah a répondu à la tentative d’Israël en intensifiant ses opérations la semaine dernière à partir de positions très proches de la Ligne bleue, la ligne de démarcation entre le Liban et Israël établie par l’ONU en juin 2000.

Le bloc parlementaire de la Libération et du Développement dirigé par le président du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah, a exhorté le gouvernement libanais à «faire appel à la communauté internationale pour obliger Israël à cesser ses menaces et ses attaques contre le Liban, ainsi que ses empiètements sur notre terre, notre mer et notre espace aérien. Nous exigeons également qu’Israël respecte la résolution 1701, que le Liban s’est engagé à mettre en œuvre. Le Liban rejette toute tentative de modifier cette résolution sous quelque prétexte que ce soit».

Les responsables internationaux qui se sont rendus au Liban au cours des deux dernières semaines ont indiqué qu’Israël tentait d’établir une zone tampon le long de la frontière avec le Liban.

Les médias libanais évoquent des mesures possibles telles que «l’augmentation des effectifs de l’armée libanaise dans le sud, en particulier dans la zone de travail de la Finul, afin de mettre en œuvre la résolution 1701, de renforcer la présence des forces de la Finul et d’accroître leurs effectifs au lieu de parler de leur retrait».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com