Liban: Un responsable local tué par un bombardement israélien

De la fumée s'élève à l'horizon le long des collines du sud du Liban suite au bombardement israélien depuis une position le long de la frontière dans le nord d'Israël, le 10 décembre 2023 (Photo, AFP).
De la fumée s'élève à l'horizon le long des collines du sud du Liban suite au bombardement israélien depuis une position le long de la frontière dans le nord d'Israël, le 10 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 11 décembre 2023

Liban: Un responsable local tué par un bombardement israélien

  • L'obus n'a pas explosé mais a percuté le vieil homme, qui se trouvait alors sur son balcon
  • La frontière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs de plus en plus nourris

BEYROUTH: Un responsable d'un village frontalier dans le sud du Liban a été tué lundi par une frappe israélienne, a indiqué l'agence de presse officielle libanaise (ANI).

Depuis le 8 octobre, au lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas, la frontière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs de plus en plus nourris, principalement entre l'armée israélienne et le puissant mouvement libanais Hezbollah, allié du mouvement palestinien.

L'ANI a rapporté la mort du "responsable local de la localité de Taybeh, Hussein Mansour, 80 ans, lorsque l'ennemi israélien a pris pour cible" le village situé à près de 2km de la frontière avec Israël.

L'obus n'a pas explosé mais a percuté le vieil homme, qui se trouvait alors sur son balcon avec huit autres personnes qui s'en sont sorties "par miracle", selon l'ANI.

La veille, d'après l'armée israélienne, plusieurs soldats israéliens avaient été blessés dans une attaque de drones du Hezbollah, qui dit agir en solidarité avec le Hamas.

Tirs d’artillerie 

Au cours des deux derniers jours, l'ANI a fait état de tirs d'artillerie et de missiles israéliens contre les alentours de plusieurs localités.

De son côté, le parti pro-Iran a revendiqué plusieurs attaques contre des positions militaires israéliennes à la frontière lundi.

Depuis le 8 octobre, les violences transfrontalières ont fait plus de 120 morts au Liban, dont une majorité de combattants du Hezbollah et 17 civils incluant trois journalistes, selon un décompte de l'AFP.

Au moins six soldats israéliens et quatre civils ont été tués en Israël dans les attaques en provenance du Liban, selon les autorités.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.


Le prince héritier saoudien et le secrétaire d'État américain discutent des développements régionaux

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le secrétaire d'État américain Marco Rubio à Djeddah, lundi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le secrétaire d'État américain Marco Rubio à Djeddah, lundi. (SPA)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les relations entre les deux pays et les possibilités de les améliorer et de les développer dans divers domaines
  • M. Rubio est arrivé en Arabie saoudite à la veille de pourparlers cruciaux avec l'Ukraine visant à mettre fin à trois années de conflit avec la Russie

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane a reçu, lundi soir, le secrétaire d'État américain Marco Rubio.

M. Rubio est arrivé en Arabie saoudite plus tôt dans la journée de lundi, à la veille de pourparlers cruciaux avec l'Ukraine visant à mettre fin à trois années de conflit avec la Russie.

Ils ont passé en revue les relations entre les deux pays et les possibilités de les améliorer et de les développer dans divers domaines, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Ils ont également discuté des derniers développements régionaux et internationaux, échangé leurs points de vue à ce sujet, et évoqué les efforts déployés pour parvenir à la sécurité et à la stabilité, a ajouté la SPA.

Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, a assisté à la réception.

Du côté saoudien, le prince Khaled ben Salmane ben Abdelaziz, ministre de la Défense, et l'ambassadrice du Royaume à Washington, la princesse Reema bent Bandar, étaient également présents.

Le plus haut diplomate américain est à Djeddah avant les discussions avec les responsables ukrainiens prévues mardi. Il est à la tête d'une délégation qui comprend également M. Waltz.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est également arrivé au Royaume lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Zelensky en Arabie saoudite: l'Ukraine et les États-Unis entameront des discussions importantes

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  • Le président est arrivé avant les discussions entre les responsables ukrainiens et les représentants saoudiens et américains, qui devraient se tenir mardi
  • Le prince héritier a mis l'accent, lors d'une réunion, sur le soutien du Royaume à tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise ukrainienne et à parvenir à la paix

RIYAD: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a rapporté tôt mardi l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le président est arrivé avant les discussions entre les responsables ukrainiens et les représentants saoudiens et américains, qui devraient se tenir mardi.

Le prince héritier a mis l'accent, lors d'une réunion, sur le soutien du Royaume à tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise ukrainienne et à parvenir à la paix.

M. Zelensky a exprimé sa reconnaissance et remercié le Royaume pour ses efforts, saluant son rôle central au Moyen-Orient et dans le monde.

De hauts fonctionnaires saoudiens et ukrainiens ont assisté à la réunion.

Auparavant, M. Zelensky avait été reçu à l'aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Saoud ben Michaal ben Abdelaziz, et d'autres responsables.

Des responsables ukrainiens et américains se rencontreront dans la ville de Djeddah, sur la mer Rouge, afin de trouver une solution au conflit russo-ukrainien, plus de trois ans après l'invasion massive de l'Ukraine par la Russie.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio, qui est arrivé en Arabie saoudite lundi, a également été reçu par le prince héritier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël cesse de fournir de l'électricité à Gaza, avant de nouvelles négociations sur la trêve

L'unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire, qui dessert plus de 600.000 personnes. Les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et générateurs à essence pour s'approvisionner en électricité. (AFP)
L'unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire, qui dessert plus de 600.000 personnes. Les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et générateurs à essence pour s'approvisionner en électricité. (AFP)
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  • Le Hamas a dénoncé un "chantage inacceptable", condamnant "fermement la décision (d'Israël) de couper l'électricité à Gaza, après l'avoir privée de nourriture, médicaments et eau", selon un communiqué d'Izzat al-Rishq
  • L'unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire, qui dessert plus de 600.000 personnes

JERUSALEM: Israël a annoncé dimanche qu'il cessait de fournir de l'électricité à Gaza, à la veille de nouvelles négociations indirectes prévues au Qatar sur les modalités de la poursuite de la trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministre de l'Energie, Eli Cohen, a annoncé avoir signé "l'ordre d'arrêter immédiatement de fournir de l'électricité à la bande de Gaza", une semaine après le blocage de l'acheminement de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.

"Nous allons utiliser tous les outils à notre disposition pour ramener tous les otages et assurer que le Hamas ne soit plus à Gaza le jour d'après" la guerre, a-t-il ajouté.

Le Hamas a dénoncé un "chantage inacceptable", condamnant "fermement la décision (d'Israël) de couper l'électricité à Gaza, après l'avoir privée de nourriture, médicaments et eau", selon un communiqué d'Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du mouvement.

L'unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire, qui dessert plus de 600.000 personnes. Les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et générateurs à essence pour s'approvisionner en électricité.

Cette décision israélienne intervient alors que de nouvelles négociations indirectes sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu doivent s'engager  au Qatar.

Après plusieurs réunions au Caire, une délégation du Hamas menée par Mohammed Darwish s'est rendue dimanche à Doha, a dit à l'AFP un responsable du mouvement palestinien.

Israël a également annoncé l'envoi lundi d'une délégation à Doha, à "l'invitation des médiateurs soutenus par les Etats-Unis", afin de "faire avancer les négociations".

Selon des médias locaux, le cabinet de sécurité doit établir dimanche soir le cadre du mandat de cette délégation.

L'armée israélienne a mené dimanche une frappe aérienne contre des combattants palestiniens qui "tentaient de cacher un engin explosif" dans le nord de Gaza, selon elle, et un nombre indéterminé de "terroristes" ont été tués.

Arraché par les médiateurs - Etats-Unis, Qatar, Egypte - après des mois de négociations, l'accord de cessez-le-feu a fait taire les armes après 15 mois d'une guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Dimanche, l'envoyé spécial américain pour les otages retenus à Gaza a évoqué un accord sur leur libération "dans les semaines à venir" et a qualifié de "très utiles" ses récentes discussions directes sans précédent avec le Hamas.

Durant la première phase de la trêve, qui s'est achevée le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages israéliens, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.

Les désaccords portent sur la suite du processus, le Hamas campant sur le passage à la deuxième phase qui prévoit selon lui, aux termes de l'accord initial, un cessez-le-feu permanent, le retrait complet israélien de Gaza et la libération des otages enlevés le 7-Octobre et encore retenus - 58 dont 34 morts selon l'armée israélienne.

Réunion du cabinet de sécurité 

"Nous exhortons les médiateurs en Egypte et au Qatar, ainsi que l'administration américaine à veiller à ce que l'occupant respecte l'accord, autorise l'entrée de l'aide humanitaire et procède à la deuxième phase", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem.

Israël souhaite de son côté une extension de la première phase du cessez-le-feu jusqu'à la mi-avril. Il réclame la "démilitarisation totale" de Gaza, le départ du Hamas du territoire palestinien qu'il dirige depuis 2007, et le retour des derniers otages avant la deuxième phase.

Invoquant le refus du Hamas de se plier à ces conditions, l'armée israélienne, qui contrôle les points de passage avec Gaza, a bloqué l'entrée de l'aide humanitaire vitale pour les quelque 2,4 millions d'habitants assiégés par Israël depuis 17 mois.

"Identifier les pays" d'accueil 

Début février, le président Donald Trump a lancé l'idée d'une prise de contrôle de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la "Riviera du Moyen-Orient". Pour cela, ses habitants seraient déplacés vers l'Egypte et la Jordanie, deux pays voisins qui ont rejeté cette option.

Le projet "prend forme, il y a des actions en cours, en coordination avec l'administration" américaine, a affirmé dimanche le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l'extrême droite, précisant notamment qu'il fallait "identifier les pays" d'accueil.

En riposte à l'attaque du 7-Octobre, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive tous azimuts à Gaza qui a fait au moins 48.458 morts, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité après leur enlèvement ce jour-là.