Gaza: L'armée israélienne justifie le déshabillage de Palestiniens détenus

Des images diffusées ces derniers jours par les télévisions israéliennes et devenues virales sur les réseaux sociaux, montrent des hommes vêtus de leurs seuls sous-vêtements, agenouillés dans une rue ou un remblai de sable, sous la garde de militaires israéliens (Photo, AFP).
Des images diffusées ces derniers jours par les télévisions israéliennes et devenues virales sur les réseaux sociaux, montrent des hommes vêtus de leurs seuls sous-vêtements, agenouillés dans une rue ou un remblai de sable, sous la garde de militaires israéliens (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 décembre 2023

Gaza: L'armée israélienne justifie le déshabillage de Palestiniens détenus

  • Sur les réseaux sociaux, certains ont dénoncé des «atteintes à la dignité» de prisonniers, contraires au droit international
  • L'offensive israélienne a déjà tué plus de 17.700 personnes, majoritairement des femmes, enfants et adolescents

JERUSALEM: L'armée israélienne a invoqué des raisons de sécurité pour justifier que soient déshabillés des Palestiniens détenus à Gaza, présentés comme des combattants du Hamas, ce que dément le mouvement palestinien dénonçant des "mensonges".

Des images diffusées ces derniers jours par les télévisions israéliennes et devenues virales sur les réseaux sociaux, montrent des hommes vêtus de leurs seuls sous-vêtements, agenouillés dans une rue ou un remblai de sable, sous la garde de militaires israéliens.

Sur les réseaux sociaux, certains ont dénoncé des "atteintes à la dignité" de prisonniers, contraires au droit international, d'autres ont affirmé reconnaître des amis ou collègues, non membres du Hamas, sur les images.

L'armée israélienne "arrête et interroge" des suspects dans la bande de Gaza, a indiqué dimanche à la presse son porte-parole Daniel Hagari. "Ceux qui s'avèrent ne pas prendre part à des activités terroristes sont libérés" et "les détenus sont traités conformément au droit international".

"Il est souvent nécessaire que les suspects de terrorisme retirent leurs vêtements afin que ceux-ci soient fouillés et pour être sûr qu'ils ne dissimulent pas une ceinture d'explosifs ou d'autres armes", a-t-il expliqué.

Samedi soir, Daniel Hagari avait indiqué que dans deux bastions du Hamas, des combattants "s'étaient rendus en remettant armes et équipements".

Civils non armés et mise en scène

Dans une nouvelle séquence apparue samedi sur les réseaux sociaux, un homme se détache d'une foule d'hommes en sous-vêtements, certains les bras en l'air, près de militaire israéliens, devant lesquels il vient déposer un fusil d'assaut.

Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé les "mensonges" de l'armée israélienne, qualifiant les images diffusées par les médias israéliens de mises en scène.

"Les héros des (brigades) al-Qassam (branche armée du Hamas, ndlr) ne se rendent pas et les mensonges de l'occupant (israélien) ne trompent personne", a réagi Izzat al-Rishq, haut responsable du Hamas, dans un communiqué.

Il s'agit, a-t-il dit, de "civils non armés dans Gaza, après leur arrestation et des armes ont été placées près d'eux". Les "affirmations de l'occupant qu'il s'agit (de combattants) des Brigades al-Qassam sont des mensonges", a encore dit M. Rishq, dénonçant "une manigance ridicule et évidente".

En réponse à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre dans le sud d'Israël depuis la bande de Gaza, par des combattants palestiniens qui ont tué 1.200 personnes - majoritairement civils - et emmené quelque 240 otages selon les autorités, l'armée israélienne a lancé une opération militaire pour "anéantir" le Hamas.

Après trois semaines de bombardements intensifs sur le petit territoire palestinien surpeuplé, l'armée y mène aussi des opérations au sol depuis le 26 octobre. L'offensive israélienne a déjà tué plus de 17.700 personnes, majoritairement des femmes, enfants et adolescents, selon le Hamas.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.