«Ramenez-les à la maison!» À Tel-Aviv, nouveau rassemblement pour la libération des otages

Des manifestants brandissent leurs téléphones portables allumés alors qu’ils se rassemblent lors d’une manifestation appelant à la libération des otages, devant le Musée d’art de Tel Aviv, désormais officieusement appelé «Place des otages», le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants brandissent leurs téléphones portables allumés alors qu’ils se rassemblent lors d’une manifestation appelant à la libération des otages, devant le Musée d’art de Tel Aviv, désormais officieusement appelé «Place des otages», le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 décembre 2023

«Ramenez-les à la maison!» À Tel-Aviv, nouveau rassemblement pour la libération des otages

  • Anonymes et familles d'otages se sont réunis sur la «Place des otages», munis de pancartes portant des messages tels que «Ils nous font confiance pour les sortir de l'enfer»
  • «Nous voulons pousser le gouvernement à conclure un (autre) accord pour les libérer», a déclaré aux participants Eli Eliezer, un proche des otages

TEL-AVIV: Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv samedi soir pour appeler à la libération des otages toujours retenus par le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

Anonymes et familles d'otages se sont réunis sur la "Place des otages", munis de pancartes portant des messages tels que "Ils nous font confiance pour les sortir de l'enfer" ou "Ramenez-les à la maison maintenant".

Environ 240 personnes avaient été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre lors de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils, d'après les autorités israéliennes.

Fin novembre, 105 otages, dont 80 Israéliens, avaient été libérés dans le cadre d'un accord de trêve de sept jours entre le Hamas et Israël, en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israélienne.

"Nous voulons pousser le gouvernement à conclure un (autre) accord pour les libérer", a déclaré aux participants Eli Eliezer, un proche des otages encore retenus à Gaza, estimés actuellement à 137 par les autorités israéliennes.

"C'est le travail du gouvernement d'assurer la sécurité de sa population et de ses terres", estime l'ingénieur de 61 ans.

Dans un témoignage vidéo diffusé lors du rassemblement, l'otage libérée Margalit Moses, 77 ans, a déclaré qu'elle avait été transportée dans un tunnel sous Gaza, où l'un de ses gardes du Hamas lui avait confisqué une machine qu'elle utilisait pour l'aider à respirer la nuit.

"Je n'ai pas dormi pendant quarante-neuf jours", a-t-elle précisé. "Il y a eu des difficultés psychologiques, il y a eu des difficultés physiques, et chaque jour qui passait, cela devenait de plus en plus difficile."

"Chaque jour semblait une éternité... Qu'il s'agisse de la faim, du désir de retrouver sa famille", a témoigné Itay Regev, 18 ans, une ex-otage.

«Quel que soit le prix»

Le Hamas a exclu toute libération d'autres otages jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu permanent soit conclu.

Plus tôt samedi, le Forum des familles d'otages et le kibboutz de Beeri ont annoncé le décès de Sahar Baruch, 25 ans, "assassiné" par ses geôliers. La veille, le Hamas avait rapporté sa mort lors d'une tentative de l'armée israélienne pour le sauver.

A Tel-Aviv, sur scène, entre prières, chants et prises de parole, le père d'un otage a critiqué l'action du gouvernement.

"Pourquoi ne font-ils pas leur travail? Nous demandons au cabinet israélien, au cabinet de guerre, d’expliquer exactement ce qui est sur la table des négociations", a déclaré Ruby Chen, le père d'Itay Chen, 19 ans.

"Nous exigeons de participer au processus de négociation. Faites-les sortir maintenant, immédiatement, quel que soit le prix", a-t-il exigé.

Dans la foule compacte, Tzvia Bader, assure que la libération des otages n’est "pas la priorité absolue" du gouvernement.

Celle qui dirige une start-up dans la santé craint que l'armée n'ait parfois mis les otages en danger lors de son offensive à Gaza. "Nous ne pouvons laisser personne derrière nous", fait-elle valoir.

Les bombardements israéliens lancés dans la bande de Gaza en représailles à l'attaque du 7 octobre ont fait 17.700 morts, pour plus des deux tiers des femmes et des personnes âgées de moins de 18 ans, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".