Intenses combats à Gaza, le Hamas ne libérera pas d'otages sans «négociations»

Une boule de feu s'élève au-dessus d'un bâtiment lors d'une frappe israélienne, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas (Photo, AFP).
Une boule de feu s'élève au-dessus d'un bâtiment lors d'une frappe israélienne, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas (Photo, AFP).
Des enfants palestiniens regardent les destructions consécutives à une frappe israélienne tôt le matin à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Des enfants palestiniens regardent les destructions consécutives à une frappe israélienne tôt le matin à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Des personnes se rassemblent au milieu des destructions consécutives à une frappe israélienne tôt le matin à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Des personnes se rassemblent au milieu des destructions consécutives à une frappe israélienne tôt le matin à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Une femme tente de récupérer quelques livres dans une école maternelle touchée par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Une femme tente de récupérer quelques livres dans une école maternelle touchée par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 11 décembre 2023

Intenses combats à Gaza, le Hamas ne libérera pas d'otages sans «négociations»

  • Sur place, les bombardements réduisent en ruines des quartiers entiers, et la population tente désespérément d'échapper aux affrontements en fuyant vers le sud
  • L'armée israélienne a mené des dizaines de frappes aériennes dans les zones de Khan Younès et de Rafah

JERUSALEM: La bande de Gaza assiégée est le théâtre lundi de raids aériens israéliens meurtriers et d'intenses combats après des menaces du mouvement islamiste palestinien Hamas de ne pas libérer "vivants" sans négociations les otages qu'il détient.

Lundi, après des bombardements nocturnes, de nouvelles frappes ont visé le centre et l'est de Khan Younès, la grande ville du sud de Gaza où des centaines de milliers de civils avaient trouvé refuge après avoir fui les combats dans le nord.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines" de morts à travers le territoire palestinien, notamment à Khan Younès, dans la ville de Gaza et le camp de réfugiés voisin de Jabalia, dans le nord, dans les camps de Nuseirat et de Maghazi (centre), tandis que des dizaines de victimes étaient encore sous les décombres. Trente-deux corps ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud de Gaza, en 24 heures, selon le ministère.

Le Jihad islamique, un autre mouvement islamiste armé palestinien, a affirmé qu'un de ses combattants avait fait exploser dans la ville de Gaza une maison dans laquelle se trouvaient des soldats israéliens qui tentaient d'identifier l'entrée d'un tunnel du Hamas.

L'armée a fait état lundi de tirs de roquettes depuis Gaza.

"Je ne veux pas dire que nous utilisons notre pleine puissance, mais nous utilisons une force significative et nous obtenons des résultats significatifs", avait déclaré dimanche le chef d'état-major, le général Herzi Halevi.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre après une attaque d'une ampleur sans précédent lancée par des commandos du Hamas infiltrés en Israël depuis Gaza, durant laquelle 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées, selon les autorités israéliennes.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza, considérée comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël notamment. En parallèle à sa campagne de frappes aériennes dévastatrices, l'armée mène depuis le 27 octobre une offensive terrestre contre le Hamas, concentrée dans un premier temps dans le nord de Gaza puis étendue à l'ensemble du territoire.

Syrie: quatre morts dont 2 membres du Hezbollah dans des raids israéliens

Deux agents de sécurité syriens et deux combattants du Hezbollah libanais ont été tués dans des frappes israéliennes nocturnes contre des cibles près de Damas, a indiqué lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Deux combattants du Hezbollah et deux gardes syriens" travaillant sur l'un des sites du mouvement libanais,  ont été tués, et trois autres combattants et trois civils ont été blessés tard dimanche soir, a précisé l'ONG.

Deux sites du Hezbollah dans le secteur de Sayyeda Zeinab, au sud de la capitale, et "une unité de radar" près de l'aéroport de Damas ont été touchés par les frappes, a-t-elle ajouté.

Le Hezbollah, un allié du régime de Damas, de l'Iran et du Hamas palestinien, a revendiqué plusieurs attaques contre le nord d'Israël à partir du sud du Liban depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre.

Le mouvement libanais a publié lundi à Beyrouth des communiqués annonçant la mort de deux de ses combattants, sans préciser où ni quand. Mais une source proche du Hezbollah a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat qu'ils avaient été tués en Syrie.

Plus tôt, l'agence officielle syrienne Sana a fait état de frappes de "l'ennemi israélien" dans différents secteurs de la banlieue de Damas, sans préciser les cibles ou faire état de victimes.

Un correspondant de l'AFP a dit avoir entendu de fortes explosions dans la banlieue de Damas.

Interrogée par l'AFP sur ces raids, l'armée israélienne n'a pas voulu réagir.

L'armée a annoncé lundi que 101 soldats étaient morts depuis le début de l'offensive terrestre.

Une trêve de sept jours, du 24 novembre et au 1er décembre, a permis de libérer 105 otages aux mains du Hamas et de groupes affiliés depuis le 7 octobre, dont 80 ont été échangés contre 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le Hamas a prévenu dimanche qu'aucun des 137 otages encore détenus à Gaza n'en sortirait "vivant" sans "un échange et une négociation, et sans répondre aux exigences de la résistance".

«Pas d'endroit sûr»

Selon le ministère de la Santé du Hamas, près de 18.000 personnes sont mortes dans les bombardements sur le territoire palestinien depuis le 7 octobre, en grande majorité des femmes et des moins de 18 ans.

Dans le sud, des centaines de milliers de civils sont désormais acculés dans un périmètre exigu près de la frontière fermée avec l'Egypte, une partie d'entre eux contraints de se déplacer plusieurs fois à mesure que les combats s'étendent.

Les bombardements ont réduit en ruines des quartiers entiers et mis le système de santé à genoux. Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans la bande de Gaza, où 1,9 million de personnes ont été déplacées, soit 85% de la population.

L'armée israélienne a demandé aux civils de se rendre dans des "zones sûres" pour échapper aux combats.

"Une déclaration unilatérale d'une puissance occupante selon laquelle des terres sans infrastructures, nourriture, eau, soins de santé (...) sont des +zones sûres+ ne signifie pas qu'elles le soient", a déclaré la Coordinatrice des opérations humanitaires de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, dont le visa n'a pas été renouvelé par Israël.

Des milliers de Gazaouis fuient comme ils le peuvent: en voiture ou camion, parfois en charrette ou à pied. "Nous nous déplaçons d'une zone à l'autre, et il n'y a pas d'endroit sûr", déplore Abu Mohamed, interrogé par l'AFP, en route pour Rafah.

Cette ville du sud à la frontière de l'Egypte s'est transformée en gigantesque camp de déplacés où des centaines de tentes ont été montées à la hâte avec des bouts de bois, des bâches en plastique et des draps.

Oum Mohammed al Jabri, une femme de 56 ans, a perdu sept enfants pendant la nuit dans une frappe à Rafah: "Tout est parti. Il me reste quatre enfants sur 11. Nous sommes allés de Gaza jusqu'à Khan Younes puis nous avons été déplacés jusqu'à Rafah. Cette nuit, ils ont bombardé la maison dans laquelle on était et l'ont détruite. Ils avaient dit que Rafah serait un endroit sûr. Il n'y a pas d'endroit sûr."

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), des dizaines de milliers de déplacés arrivés à Rafah depuis le 3 décembre "sont confrontés à des conditions désastreuses, dans des lieux surpeuplés, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur des abris".

"Des foules attendent pendant des heures autour des centres de distribution de l'aide, les gens ont désespérément besoin de nourriture, d'eau, d'un abri, de soins et de protection", tandis que "l'absence de latrines ajoute aux risques de propagation de maladies", en particulier quand la pluie provoque des inondations, a ajouté l'Ocha.

Depuis le 9 octobre, Israël a imposé un siège total à la bande de Gaza. Les arrivées depuis l'Egypte de vivres, médicaments et carburant restent très insuffisantes selon l'ONU, et ne parviennent pas à être acheminés au-delà de Rafah, où ont lieu des distributions d'aide limitées.

Dimanche, cent camions sont arrivés depuis l'Egypte, tandis qu'une moyenne de 150.000 litres de carburant sont entrés les 9 et 10 décembre, a indiqué l'Ocha.

Après l'échec vendredi du Conseil de sécurité de l'ONU à voter un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", Washington bloquant la résolution avec son veto, l'Assemblée générale doit se réunir mardi pour discuter de la situation à Gaza.

Le projet de texte vu par l'AFP dimanche reprend en grande partie la résolution rejetée vendredi. Faisant état de la "situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza", le texte exige "un cessez-le-feu humanitaire immédiat" et la libération "immédiate et inconditionnelle" de tous les otages.

"Un cessez-le-feu à ce moment ne ferait que perpétuer le problème car le Hamas est toujours en vie, toujours vivant et avec le projet de perpétrer encore et encore d'autres 7 octobre", a déclaré à CNN le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.


Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque

Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque. (SPA)
Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion. (SPA)
Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion. (SPA)
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  • Les deux dirigeants ont échangé leurs vœux à l'occasion de l'Aïd Al-Fitr et ont discuté des relations bilatérales, ainsi que des derniers développements au Liban et dans la région
  • M. Salam a été accueilli à l'aéroport international du roi Abdulaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Saud bin Mishaal bin Abdulaziz, ainsi que par d'autres hauts responsables saoudiens.

MAKKAH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le Premier ministre libanais Nawaf Salam dimanche au palais Al-Safa à La Mecque, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les deux dirigeants ont échangé leurs vœux à l'occasion de l'Aïd Al-Fitr et ont discuté des relations bilatérales, ainsi que des derniers développements au Liban et dans la région.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion.

M. Salam a été accueilli à l'aéroport international du roi Abdulaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Saud bin Mishaal bin Abdulaziz, ainsi que par d'autres hauts responsables saoudiens.

M. Salam a déclaré que l'Arabie saoudite contribuait à résoudre les problèmes en suspens avec la Syrie.

Le bureau de M. Salam a ensuite publié un communiqué remerciant l'Arabie saoudite pour ses efforts visant à contrôler la frontière entre la Syrie et le Liban et à résoudre les points de friction entre les deux pays.

Il s'agissait de la première visite officielle de M. Salam dans le Royaume depuis qu'il a été invité à former un nouveau gouvernement le mois dernier.

Jeudi, les ministres de la défense du Liban et de la Syrie ont officialisé un accord de sécurité à Djeddah, en Arabie saoudite, visant à répondre aux menaces frontalières.


La Turquie confirme l'arrestation d'un journaliste suédois pour «terrorisme»

"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm. (AFP)
"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm. (AFP)
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  • "Ce mandat d'arrêt n'a rien à voir avec des activités journalistiques", a assuré le gouvernement alors qu'un reporter de la BBC a été expulsé et au moins une dizaine de journalistes turcs arrêtés pour avoir couvert la contestation qui secoue la Turquie
  • Joakim Metin se voit reprocher d'avoir participé "le 11 janvier 2023 à une manifestation organisée par les partisans de l'organisation terroriste PKK/KCK à Stockholm"

ISTANBUL: Le journaliste suédois Joakim Medin, arrêté et placé en détention à Istanbul, est accusé de "terrorisme" et "d'insulte au président" Recep Tayyip Erdogan, ont indiqué dimanche les autorités turques.

"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm.

"Ce mandat d'arrêt n'a rien à voir avec des activités journalistiques", a assuré le gouvernement alors qu'un reporter de la BBC a été expulsé et au moins une dizaine de journalistes turcs arrêtés pour avoir couvert la contestation qui secoue la Turquie depuis l'arrestation du maire d'Istanbul, le 19 mars.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliées occidentaux.

Joakim Metin se voit reprocher d'avoir participé "le 11 janvier 2023 à une manifestation organisée par les partisans de l'organisation terroriste PKK/KCK à Stockholm", lors de laquelle une marionnette figurant le chef de l'Etat turc aurait été moquée.

"Le Bureau d'enquête sur les crimes terroristes du parquet général d'Ankara a ouvert une enquête sur l'incident le 13 janvier 2023" à l'encontre de "quinze suspects, dont Medin".

En outre, le journaliste est accusé d'avoir "fourni des contacts entre l'organisation terroriste PKK/KCK et la presse".


Iran: le guide suprême promet une «riposte ferme» en cas d'attaque contre son pays

Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie. (AFP)
Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie. (AFP)
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  • M. Trump a encore assuré dans un entretien à la chaîne NBC publié dimanche qu'"il y aura des bombardements" en Iran en l'absence d'un accord sur le nucléaire iranien. "S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a-t-il insisté
  • Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie

TEHERAN: Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde lundi contre une "riposte ferme" de l'Iran si le pays était attaqué, après des menaces du président américain, Donald Trump, en cas d'échec de la diplomatie sur la question du nucléaire.

"Ils menacent de faire des dégâts (...), si c'est le cas, il y aura assurément une riposte ferme" de l'Iran, a déclaré Ali Khamenei lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la fin du ramadan, le mois de jeûne pour les musulmans.

Il n'a fait aucune mention explicite de Donald Trump mais son allocution apparaît comme une réponse aux menaces du président américain ces derniers jours.

M. Trump a encore assuré dans un entretien à la chaîne NBC publié dimanche qu'"il y aura des bombardements" en Iran en l'absence d'un accord sur le nucléaire iranien. "S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a-t-il insisté.

Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Le pays avait conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Mais en 2018, Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines.

Lettre et "pression maximale" 

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran, et a écrit une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens.

L'Iran a indiqué jeudi avoir formulé une réponse à cette lettre par l'intermédiaire du sultanat d'Oman.

Donald Trump a en parallèle renforcé sa politique dite de "pression maximale" à l'encontre de Téhéran: sanctions supplémentaires pour réduire à zéro ses exportations de pétrole et ses sources de revenus et menace d'action militaire en cas de refus de pourparlers.

L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

Mais les deux pays échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran qui représente les intérêts américains en Iran.

Le sultanat d'Oman a également joué un rôle de médiateur dans le passé et le Qatar dans une moindre mesure. La lettre de Donald Trump a été remise à l'Iran par le biais des Emirats arabes unis.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a réitéré dimanche que son pays s'opposait à des négociations directes avec les Etats-Unis sous la menace.

Mais Téhéran est disposé à échanger avec Washington indirectement, a-t-il précisé dans une vidéo diffusée par la télévision d'Etat.