Pour les Oscars, Tran Anh Hung et Pierre Gagnaire vantent «l'art culinaire» français

"La passion de Dodin Bouffant", pré-sélectionné pour les Oscars aux Etats-Unis (Photo, Capture d'écran/bande annonce).
"La passion de Dodin Bouffant", pré-sélectionné pour les Oscars aux Etats-Unis (Photo, Capture d'écran/bande annonce).
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Publié le Jeudi 30 novembre 2023

Pour les Oscars, Tran Anh Hung et Pierre Gagnaire vantent «l'art culinaire» français

  • Le long-métrage du Français d'origine vietnamienne, célèbre pour «L'odeur de la papaye verte» et «Cyclo», est sorti en France début novembre
  • Sous son titre américain «The Taste of Things», le film sortira aux Etats-Unis le 14 février 2024

NEW YORK: Le cinéaste Tran Anh Hung et le chef star Pierre Gagnaire veulent défendre l'"art culinaire" français dans leur film "La passion de Dodin Bouffant", pré-sélectionné pour les Oscars aux Etats-Unis, une oeuvre esthétique mais aussi de promotion à l'étranger de la "culture française".

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes cette année, le film est un "hommage à mon pays qui m'a accueilli quand j'avais 12 ans", a déclaré à l'AFP Tran Anh Hung, réfugié en France en 1975 après la guerre du Vietnam.

Le long-métrage du Français d'origine vietnamienne, célèbre pour "L'odeur de la papaye verte" et "Cyclo", est sorti en France début novembre et met en scène un duo formé à la fin du XIXe siècle par le gastronome Dodin, incarné par Benoît Magimel, et la cuisinière Eugénie, jouée par Juliette Binoche, unis par une complicité personnelle, amoureuse et culinaire.

Sous son titre américain "The Taste of Things", le film sortira aux Etats-Unis le 14 février 2024, un mois avant les Oscars où il est pré-sélectionné dans la catégorie meilleur film international.

Il était présenté mardi soir à New York par la Région des Pays de la Loire et la Villa Albertine, le bras culturel de la diplomatie française.

«Emerveillé»

Adolescent "émerveillé" par la "culture française", le cinéaste de 60 ans a raconté qu'il cherchait depuis "20 ans un sujet sur la cuisine" et qu'il voulait "faire un film sur un art" qui "éveille une poésie qui touche profondément" le spectateur.

Avec cette oeuvre esthétique, l'artiste souhaitait aussi saluer ce qu'il appelle "l'esprit français".

"J'ai choisi l'art culinaire, pas la peinture, pas la musique", a-t-il expliqué à propos de son film adapté d'un roman suisse de 1920 et conseillé par le chef et star internationale culinaire Pierre Gagnaire, 73 ans.

Le chef, trois étoiles au Guide Michelin ("Hôtel Balzac" à Paris) a des établissements à Londres, Tokyo, Séoul, Shanghaï et Dubaï. Il est présent aussi dans une brasserie new-yorkaise et intervient à la télévision française dans l'émission "Top Chef".

A l'écran, le long-métrage fait la part belle à la préparation de festins gargantuesques.

«Arts de la table»

"Dans les cuisines, on construit des choses et on défend notre culture", a déclaré à l'AFP Pierre Gagnaire venu avec Tran Anh Hung promouvoir le film aux Etats-Unis, avant les étapes de sélection de décembre et janvier pour la cérémonie des Oscars du 10 mars 2024, à Los Angeles.

Au restaurant, "on ne vend pas que du goût, on vend (...) tout ce qui tourne autour des arts de la table et c'est aussi une façon de défendre notre savoir-faire", a insisté le chef qui avait commencé sa carrière chez lui à Saint-Etienne (Loire).

Pierre Gagnaire en a profité pour confirmer sa position "non éligible" sur la liste "Alliance rurale" du président de la fédération des chasseurs français Willy Schraen aux élections européennes de juin 2024.

Une démarche "totalement apolitique" pour "défendre" selon lui une "ruralité en danger" en France.

Adapté d'un roman suisse de 1920, "La passion de Dodin Bouffant" a été sélectionné parmi une liste de cinq longs-métrages français, dont la dernière Palme d'or à Cannes, "Anatomie d'une chute" de Justine Triet.


A la Fondation Vuitton, «  L'Atelier Rouge  » de Matisse comme un manifeste

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
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  • "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets
  • L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949

PARIS: Comme un manifeste, il a inspiré d'innombrables peintres abstraits américains, ce qu'Henri Matisse ne savait pas lorsqu'il l'a peint: "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets.

L'exposition réunit en effet pour la première fois toutes les œuvres présentes dans ce tableau, une quinzaine de toiles et de sculptures qui se trouvaient dans l'atelier de l'artiste à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne.

Certaines sont célèbres, comme "Le Jeune Marin II" (1906), exposé en France pour la première fois depuis 31 ans. D'autres moins, comme "La Corse, le vieux moulin" (1898).

L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949 et qui fait partie de ses œuvres les plus prestigieuses, selon Ann Temkin, sa conservatrice en chef.

Des documents d'archives inédits et d'autres œuvres éclairent le contexte de création de ce "tableau-énigme", selon l'expression de la commissaire générale Suzanne Pagé, telles que "La Fenêtre bleue" (1913) du MoMA et "Grand Intérieur rouge" (1948) du Musée d'art moderne du Centre Pompidou.

Révélation

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau".

"Chtchoukine lui a passé commande, a acheté d'innombrables tableaux, dont +La Danse+ et +L'Atelier rose+, mais, cette fois, il refuse", raconte Mme Pagé.

"Dans sa première phase, les murs de l'atelier étaient bleus avec des rayures vertes, le sol rose et le mobilier ocre, représentant un intérieur avec une perspective traditionnelle".

"Matisse l'a laissé reposer pendant un mois et il va le recouvrir entièrement de rouge vénitien très rapidement avec une technique très fébrile", développe-t-elle.

Matisse "ne l'explique pas très bien lui-même. Il a eu une révélation". Le tableau fera "fonction de manifeste pour tous les artistes américains expressionnistes et la génération suivante, du type Mark Rothko puis Ellsworth Kelly. La représentation y est abolie au profit de l'abstraction", ajoute Mme Pagé.

A l'époque, souligne-t-elle, "tout le monde a pensé que Matisse tombait dans une espèce d'errance".

Montré à Londres, il y reçoit un accueil très froid, comme à New York, Boston et Chicago plus tard, au prestigieux Armory Show. Il finira dans un club privé londonien avant d'être revendu à un galeriste new-yorkais en 1940, puis d'entrer au MoMA en 1949.

Tableau « osé »

"L'histoire de l'art n'aurait pas été la même sans lui. C'est l'un des tableaux les plus osés de Matisse, qu'il a fait à l'aube de ses 40 ans, et c'est un moment d'expérimentation dans son travail qui a le plus influencé l'histoire de l'art du reste du XXe siècle", assure Mme Temkin.

"Lorsqu'il est arrivé au MoMA en 1949, c'était au moment où les artistes commençaient à utiliser de très grands formats avec des tableaux plein de couleurs. On raconte que la femme de Rothko se plaignait de le voir aller tout le temps voir +L'Atelier rouge+ au MoMA, ce à quoi il aurait répondu que, sans lui, elle n'aurait pas la maison dans laquelle elle vivait, façon de dire qu'il n'aurait pas eu lui-même la carrière qu'il a eue", confie-t-elle.

Parallèlement à Matisse, la fondation présente une exposition consacrée justement à un artiste américain de l'abstraction, Ellsworth Kelly (1923-2015), la plus grande de cette ampleur organisée à Paris où il vécut plusieurs années, intitulée "Formes et Couleurs", en collaboration avec le Glenstone Museum (Potomac, Maryland).

Connu pour ses œuvres monochromes, à mi-chemin entre peinture et sculpture, Ellsworth Kelly a aussi conçu pour la Fondation Vuitton le décor de son auditorium, juste avant de mourir.


La French touch pour un voyage de renouveau et de bien-être à Dubaï

Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
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  • La journée commence par un petit déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique
  • Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique

DUBAÏ: Le Retreat Palm Dubai MGallery propose à ses clients un véritable voyage avec le programme intitulé «MGallery Memorable Moments», récemment dévoilé.

Le MGallery fait partie de la chaîne hôtelière française Sofitel Hotels, basée à Paris.

Conçu pour offrir une journée inoubliable de relaxation et de rajeunissement, le MGallery offre aux touristes et aux résidents des Émirats arabes unis une expérience inoubliable de bien-être, loin de l'agitation de la ville et de la vie quotidienne.

La journée commence par un petit-déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique. Qu'il s'agisse de s'immerger dans le royaume de la thérapie «color and sound», de s'adonner à des expériences sportives ou de prendre soin de son visage, la chaîne française offre une expérience qui répond à tous les goûts.

«Ces rituels servent de marqueurs profonds dans votre voyage. Ils revigorent le corps, l'esprit et l'âme», confie ainsi Samir Arora, directeur général de MGallery.

«Chaque moment de ce séjour exceptionnel est soigneusement conçu pour vous laisser un sentiment d'équilibre intérieur et de renouveau», ajoute-t-il.

Le Retreat Palm Dubai MGallery est un hôtel de luxe marqué par la French touch.

Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique et il offre à ses clients un espace serein où ils peuvent profiter d'un service personnalisé et d'expériences culinaires exquises.

Avec son mélange inimitable d'élégance contemporaine, le Retreat Palm Dubai MGallery offre une retraite inoubliable aux voyageurs exigeants qui sont à la recherche d'une expérience unique et enrichissante.

 


Soprano se lance dans le cinéma

Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
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  • Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français
  • «Marius et les gardiens de la cité phocéenne» doit sortir en 2025

PARIS: Le rappeur marseillais Soprano se lance dans le cinéma et tiendra le rôle principal d'une comédie d'aventure familiale dont le tournage vient de débuter, ont annoncé mardi les producteurs.

"Marius et les gardiens de la cité phocéenne" doit sortir en 2025.

Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français, y joue le rôle d'un guide touristique autoproclamé "Roi de Marseille", "qui trimballe ses clients dans son bus panoramique".

Virage artistique 

"Le jour où son véhicule tombe en panne, mettant en péril son petit business, il fait la rencontre de trois gamins du quartier qui prétendent être sur la piste d'un trésor. Marius se retrouve alors engagé dans une dangereuse aventure", résume le synopsis.

De nombreuses personnalités populaires du rap se sont essayées au cinéma, certains étant devenus des habitués des plateaux comme Joeystarr ou plus récemment, alias Fianso.