La capitale saoudienne, Riyad, accueillera l’Exposition universelle 2030

La capitale saoudienne a été choisie par une majorité de 119 voix sur 165 par les États membres du Bureau international des expositions, basé à Paris. Fourni par le Bureau International des Expositions. (Photo fournie)
La capitale saoudienne a été choisie par une majorité de 119 voix sur 165 par les États membres du Bureau international des expositions, basé à Paris. Fourni par le Bureau International des Expositions. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 26 mars 2024

La capitale saoudienne, Riyad, accueillera l’Exposition universelle 2030

  • Riyad a été choisie par la majorité des États membres du Bureau international des expositions (BIE), basé à Paris, avec 119 voix sur 165
  • L’énergie vibrante de la ville, où plusieurs mégaprojets sont en cours, place l’environnement durable et la qualité de vie au cœur de toutes les discussions

PARIS: Riyad accueillera l’Exposition universelle 2030 après avoir battu la Corée du Sud et l’Italie pour l’organisation de ce prestigieux événement.

La capitale saoudienne a été choisie par la majorité des États membres du Bureau international des expositions (BIE), basé à Paris, avec 119 voix sur 165. 

Le vote à bulletin secret s’est déroulé par voie électronique, et Riyad a été confirmé comme hôte de l’événement, succédant à Osaka en 2025.

Lors de l’événement organisé par le BIE dans la capitale française, les candidats ont présenté leurs rapports les plus récents pour l’organisation de l’Expo 2030 aux États membres et aux délégués nommés par les gouvernements, dans une tentative de dernière minute pour gagner des votes.

L’événement devrait représenter l’aboutissement de la Vision 2030 et présenter les réalisations du Royaume, en mettant l’accent sur l’hospitalité, le tourisme et la culture.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a profité de sa visite à Paris en juin pour présenter la candidature du Royaume à l’Expo, en assistant à une exposition organisée par la Commission royale pour la ville de Riyad qui présentait la richesse du patrimoine de la culture de l’Arabie saoudite.

Après cette visite, la candidature du Royaume a commencé à recevoir le soutien de personnalités françaises de premier plan, comme l’influente sénatrice française Natalie Goulet, qui a affirmé que l’organisation de l’exposition dans la capitale saoudienne représenterait «l’aboutissement de la Vision 2030».

«Je tiens à remercier les 130 pays qui ont déjà annoncé leur soutien à la candidature du Royaume. Chers dignitaires, vous avez tous agi comme des partenaires indispensables en apportant vos idées, vos commentaires et votre soutien tout au long de la campagne du Royaume», a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane.

Il a réaffirmé «l’engagement inébranlable de l’Arabie saoudite à collaborer avec tous les pays pour réaliser une exposition construite par le monde pour le monde et pour trouver de nouvelles voies d’action collective et de collaboration».

Le ministre des Affaires étrangères a assuré que le Royaume «fournira des forfaits de facilité  d’une valeur de 348 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) à un groupe de 100 pays éligibles».

Arab News a soutenu la candidature de l’Expo par le biais de la campagne #PourquoiRiyad lancée le 23 septembre, jour de la Fête nationale saoudienne.

Des personnalités de divers secteurs ont également soutenu la campagne, notamment le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères, Adel al-Joubair, le maire de Riyad, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, et Frédéric Bedin, président de l’agence de relations publiques Hopscotch.

Parmi les autres supporters de premier plan figurent la secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropy et l’ambassadrice de bonne volonté du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), la princesse Lamia bent Majed, la vice-présidente de la Fédération saoudienne de boxe, Racha al-Khamis, et Rob Sobhani, professeur adjoint à l’université de Georgetown.

Néanmoins, la campagne avait commencé plus tôt, avec l’annonce du soutien de Paris à l’organisation de l’Expo 2030 par Riyad, réitéré lors de la visite du prince héritier dans la capitale française en juin 2023 et lors de sa participation au premier Sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé par le président français.

Pourquoi Riyad? L’énergie vibrante de la ville, où plusieurs mégaprojets sont en cours, place l’environnement durable et la qualité de vie au cœur de toutes les discussions.

Le site de l’Expo 2030 aborde ces thèmes et propose des solutions durables pour les villes de demain, notamment en matière de mobilité propre et d’énergies renouvelables.

La création de quartiers verts, dont les éléments clés sont l’eau et les arbres, et le rétablissement du désert de sable rouge qui fait la renommée de Riyad, est un exemple important de la manière dont on peut construire la «ville de l’avenir» tout en préservant le patrimoine.

L’Arabie saoudite place la barre plus haut en matière de développement durable grâce à son programme Green Riyadh, mais elle vise également à créer des connexions, à encourager les gens à utiliser les transports publics et à augmenter le pourcentage d’espaces verts afin d’améliorer la qualité de l’air.

Le programme vise également à faire passer la couverture végétale de 1,5% à 9,1%, à améliorer la qualité de vie en créant des espaces ouverts pour une meilleure santé publique, à réduire la consommation d’énergie et, enfin, à faire de Riyad l’une des 100 villes les plus agréables à vivre au monde.

Environ 70 % de la population saoudienne est âgée de moins de 30 ans, et grâce à une main-d’œuvre qualifiée dans tous les secteurs qui contribue à la course vers 2030, l’excitation, l’énergie et l’enthousiasme sont au rendez-vous dans la première capitale arabe à accueillir l’événement mondial.

«Diriyah sera très célèbre en 2030, et la ville de Riyad sera méconnaissable», a indiqué Jerry Inzerillo, PDG du groupe Diriyah, à Arab News lors d’un événement précédant l’annonce de l’Expo 2030. 

«Ce que Singapour a fait en soixante ans, ce que les Émirats arabes unis ont réalisé dans le secteur du tourisme en trente ans, le prince héritier veut le réaliser en quinze ans», a-t-il ajouté.

Lors d’un symposium qui s’est tenu à Paris au début du mois de novembre, les directrices de l’architecture paysagère de la Commission royale, Lamia al-Mouhanna et Nouf al-Moneef, ont dévoilé une carte codée par couleurs indiquant les pavillons prévus, les lieux de spectacles, les installations d’appui et un village d’exposition.

La princesse Haïfa bent Mohammed al-Saoud, vice-ministre du Tourisme saoudienne, a profité de l’événement pour déclarer que «choisir l’Arabie saoudite, choisir Riyad, c’est choisir le monde».

L’organisation de l’Expo 2030 entraînera un développement massif des infrastructures dans la capitale saoudienne, notamment un accroissement de la capacité hôtelière de 70 000 nouvelles chambres.

Le site sera accessible par un nouveau métro reliant l’Expo City à l’aéroport du roi Salmane reconstruit, qui sera l’un des plus grands aéroports du monde, avec une surface de 57 millions de m².

La nouvelle compagnie aérienne du Royaume, Riyadh Air, rendra la capitale encore plus accessible, avec des vols à destination de 100 pays d’ici à 2025.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Cityscape: La Saudi National Housing Co. signe 21 nouveaux contrats 

Cityscape Global 2024 témoigne du développement rapide de l'Arabie saoudite et de son engagement en faveur de l'excellence. (Agence de presse saoudienne)
Cityscape Global 2024 témoigne du développement rapide de l'Arabie saoudite et de son engagement en faveur de l'excellence. (Agence de presse saoudienne)
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  • Les contrats visent à améliorer la qualité de l'infrastructure et des services fournis dans les destinations urbaines
  • Ils comprennent les domaines de l'approvisionnement, de la logistique et de l'aménagement intérieur, a rapporté l'Agence de presse saoudienne   

RIYAD: La National Housing Co. d'Arabie saoudite a conclu 21 nouveaux accords et partenariats avec diverses entreprises locales et internationales au cours de la deuxième journée du salon Cityscape, renforçant ainsi sa dynamique d'investissement.

Cela porte à plus de 5 milliards de riyals saoudiens (1,33 milliard d'euros) la valeur totale des accords signés par l'entreprise au cours des deux premiers jours de l'événement, selon un communiqué.

Les contrats visent à améliorer la qualité de l'infrastructure et des services fournis dans les destinations urbaines et comprennent les domaines de l'approvisionnement, de la logistique et de l'aménagement intérieur, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.   

Les accords contribuent à la réalisation des aspirations de la NHC à construire des destinations intégrées et durables qui répondent aux ambitions mondiales.  

L'immobilier du Royaume est vital pour l'économie du pays, contribuant à environ 7% du produit intérieur brut et soutenant de nombreux autres secteurs.   

Parmi les accords les plus importants qui soutiennent la division des solutions, NHC a signé un partenariat stratégique avec Solutions by stc pour développer des services techniques pour les plateformes Sakani et Balady.  

Elle a également conclu un accord avec la fondation Sakani pour l'inspection des bâtiments, avec le promoteur immobilier local Ardara pour l'évaluation de la durabilité, avec les sociétés LX et K-water pour le transfert de connaissances et avec 2GIS pour la fourniture de services techniques.   

La société a conclu un accord avec la société immobilière ROSHN du Fonds d'investissement public pour bénéficier des services de Sakani et évaluer la durabilité.   

NHC a également signé un accord avec Takamol dans le cadre du programme d'accréditation professionnelle afin d'obtenir un environnement résidentiel intégré qui réponde aux besoins des individus et de la société.   

Cet accord s'inscrit dans le cadre de la stratégie des deux entreprises visant à améliorer la qualité du paysage résidentiel et à renforcer la coopération constructive entre les organisations du secteur du logement. Cette stratégie fait partie des efforts nationaux visant à promouvoir le développement durable et à fournir des logements convenables.  

L'entreprise a également accepté de coopérer avec l'Autorité générale des routes pour mettre en œuvre de nouveaux itinéraires et leurs mécanismes dans les destinations NHC afin d'améliorer la durabilité.   

La NHC a également coopéré avec Al-Fahhad Co. pour développer le système de nettoyage et d'entretien de ses destinations.  

En outre, la NHC a signé un groupe d'accords d'investissement pour mettre en œuvre des projets résidentiels et construire des centres communautaires dans ses destinations urbaines avec Dar Wa Emaar, Ajdan Real Estate Development, Maya Real Estate Development and Investment, Rashed Abdul Rahman Al-Rashed & Sons Group et Mohammed Al-Habib Real Estate Co.

Dans le secteur de la chaîne d'approvisionnement, la société a signé des accords avec des entreprises locales et internationales, notamment Bahra Electric Co. pour la fourniture de câbles et de fils, et Al-Nasser Group pour la fourniture de produits d'éclairage qui se caractérisent par leur efficacité et leur qualité, ce qui améliore l'efficacité de la consommation d'énergie.  

Les accords comprennent également des partenariats avec des entreprises mondiales de premier plan dans la fabrication d'appareils électriques, notamment Legrand, Panasonic et Siemens, afin de garantir la fourniture d'équipements de qualité répondant aux normes techniques les plus strictes.   

Afin d'améliorer l'efficacité de la protection de la vie privée et de la sécurité dans les destinations de la NHC, la compagnie a signé un accord avec Al-Kuhaimi Metal Industries Ltd. pour la fourniture de portes métalliques. Cette mesure améliore la fiabilité des destinations et répond aux exigences des résidents en matière de sûreté et de sécurité.  

Les partenariats comprennent également un accord avec Al-Hayat Building Materials Co. pour la fourniture d'appareils sanitaires afin d'améliorer la qualité des finitions intérieures et d'offrir une expérience de vie particulière.   

L'organisme de logement a également signé un protocole d'accord avec Mask pour investir dans le développement de zones et de services logistiques, ce qui contribue à améliorer l'efficacité des opérations de construction et d'approvisionnement et à renforcer la flexibilité de la chaîne d'approvisionnement.   

Un autre protocole d'accord a également été conclu avec Madar pour fournir des aménagements intérieurs innovants qui répondent aux goûts des résidents et reflètent une identité architecturale distinctive qui ajoute un caractère unique aux destinations de la NHC.   

Au cours de la réunion, qui a débuté le 11 novembre à Riyad et se poursuit jusqu'au 14 novembre, le Real Estate Development Fund a indiqué que le programme d'aide au logement et les divers avantages et solutions de financement qu'il offre en partenariat avec des entités financières ont enregistré une croissance de 190% des contrats de financement accordés aux bénéficiaires de Sakani.  

En comparaison, la valeur totale du financement immobilier a enregistré une augmentation de 225% par rapport à la même période le mois dernier, au cours des deux premiers jours de l'exposition.   

Sakani est un programme qui facilite le processus d'accession à la propriété, offre des options de logement abordables et aide au financement.  

Les programmes d'aide au logement offrent une opportunité compétitive en marge de Cityscape pour permettre aux bénéficiaires de signer des contrats de financement avec des solutions et des avantages, y compris la marge bénéficiaire la plus basse jusqu'à 2,59 pour cent, en plus des paquets d'aide au logement qui fournissent une aide immédiate non remboursable jusqu'à 150 000 riyals saoudiens.   

Les résultats obtenus au cours des deux premiers jours de Cityscape en ce qui concerne l'autonomisation des bénéficiaires de l'aide au logement témoignent de l'efficacité des partenariats stratégiques avec les entités de financement et les sociétés de promotion immobilière.   

Les résultats reflètent également le rôle de pionnier du REDF en partenariat avec les entités de financement et le mouvement observé par le secteur du financement et du développement immobilier, qui a abouti à la diversité des produits de logement et des solutions monétaires qui répondent aux aspirations des bénéficiaires de l'aide.   

Le REDF a signé quatre protocoles d'accord lors de l'événement afin de renforcer les partenariats dans le domaine du financement et de l'investissement immobilier.  

Les protocoles d'accord, signés avec Jadwa Investment, Value Capital, ANB Capital et la Knowledge Economic City, visent à soutenir les objectifs stratégiques du fonds en aidant les bénéficiaires à acquérir un logement convenable.  

Mansour ben Madi, directeur général du REDF, a déclaré que ces partenariats permettront d'explorer des opportunités et de créer des fonds d'investissement afin de stimuler l'investissement immobilier et de financer des projets de logement.   

Il a souligné l'engagement du REDF à travailler avec les institutions financières pour permettre le développement de logements abordables et de qualité.  

En marge de l'exposition, le ministre koweïtien des Municipalités et du Logement, Abdellatif al-Mishari, a discuté avec le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majid al-Hojail, de la coopération dans le secteur de l'immobilier.   

La réunion a porté sur les expériences en matière de logement et les programmes du ministère, tels que l'aide au logement, les garanties et le développement immobilier, ainsi que sur l'échange de visions concernant l'expansion de la construction et le soutien aux promoteurs immobiliers, a déclaré le ministre saoudien dans un post sur X.

Il a également indiqué qu'ils sont convenus de former une équipe de travail conjointe entre les deux pays afin de transférer les expériences dans plusieurs domaines qui servent le secteur de l'immobilier et de renforcer l'intégration des efforts pour parvenir à un développement durable dans ce domaine.  

Lors de cet événement, le Registre des biens immobiliers a également conclu sept mémorandums de coopération et accords dans le cadre de ses efforts visant à renforcer les relations et la communication avec les secteurs public et privé, à établir des partenariats stratégiques avec les acteurs du système de logement et à permettre aux entreprises technologiques d'accéder aux données du Registre des biens immobiliers.  

Le premier pacte a été conclu avec le REDF pour renforcer la coopération et le partenariat entre le fonds et le registre immobilier afin de faciliter le parcours des bénéficiaires du premier par rapport aux services du second.  

Elle a également signé un protocole de coopération avec l'autorité de développement de la région de Hail pour soutenir et accélérer le processus d'enregistrement des biens immobiliers, ainsi que trois protocoles de coopération avec Talaat Moustafa Group-Saudi, Al-Majdiah Residence et Sijil pour faciliter le processus d'enregistrement des biens immobiliers et améliorer le parcours des bénéficiaires et la liaison directe avec les services d'enregistrement.  

Au niveau des entreprises de technologie immobilière, l'entité a également signé des accords avec deux plateformes immobilières, Nuzul et ReInvest, pour leur permettre de se connecter aux services d'enregistrement, d'accéder aux données et d'en tirer profit pour développer des produits et des services innovants qui enrichissent le secteur.   

Cityscape Global 2024 témoigne du développement rapide de l'Arabie saoudite et de son engagement en faveur de l'excellence. Alors que le Royaume se positionne comme un leader mondial de l'immobilier, le forum mondial propulsera le secteur vers de nouveaux sommets, conformément à la Vision 2030 du pays et à sa volonté de créer des communautés prospères et durables.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A la COP29, le patron de TotalEnergies défend les « progrès » du secteur pétrolier

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  • "Oui, on est une partie du problème" climatique, mais "on est dans une logique de progrès continu", même "si on ne va jamais assez vite" aux yeux de la société, a déclaré à l'AFP Patrick Pouyanné.
  • Il venait de participer à son premier événement public de la journée: un échange sur le pavillon de l'Azerbaïdjan avec Rovshan Najaf, le président de la compagnie pétrolière nationale Socar, et Fred Krupp, président de l'Environmental Defense Fund

BAKOU: Venu passer la journée à la COP29 à Bakou, le PDG de la compagnie pétrolière française TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a défendu vendredi les actions de son entreprise et du secteur, accusé d'influence indue sur la diplomatique climatique.

"Oui, on est une partie du problème" climatique, mais "on est dans une logique de progrès continu", même "si on ne va jamais assez vite" aux yeux de la société, a déclaré à l'AFP Patrick Pouyanné.

Il venait de participer à son premier événement public de la journée: un échange sur le pavillon de l'Azerbaïdjan avec Rovshan Najaf, le président de la compagnie pétrolière nationale Socar, et Fred Krupp, président de l'Environmental Defense Fund, une ONG américaine.

Le patron français a qualifié de "signal important" l'accord conclu l'an dernier à la COP28 de Dubaï pour avancer vers une sortie progressive des énergies fossiles.

Mais "il ne faut pas croire qu'en six mois/un an, tout ça va s'arrêter", dit-il, rappelant que la demande des Européens en gaz a récemment augmenté.

"Il ne faut pas donner de leçons, il faut montrer qu'il y a un progrès, étape par étape", dit M. Pouyanné. "Je sais que l'urgence est là, j'en suis conscient, mais il faut aussi engager tous les acteurs".

TotalEnergies et Socar se sont déclarées prêtes à collaborer pour réduire leurs émissions de méthane (souvent par des fuites de gaz sur les gazoducs ou les sites d'extraction), tout en réclamant du temps.

A la COP28, 52 compagnies pétrogazières s'étaient engagées à atteindre "près de zéro méthane" dans leurs opérations d'ici 2030, sous l'oeil d'observateurs sceptiques.

Cette année, elles sont 55 à avoir pris cet engagement, ce qui selon le patron de TotalEnergies représente 45% de la production mondiale.

"Donc si ces 45% font des progrès, je suis sûr qu'on va en inviter d'autres" et "avec les technologies, sur le méthane, on peut ramener nos émissions près de zéro", a estimé Patrick Pouyanné.

"Il est fondamental que nous agissions ensemble", car "l'industrie pétrolière ce n'est pas que les grands majors, c'est aussi tout un tas de compagnies nationales" qui n'ont pas forcément tous les outils, ne serait-ce que pour mesurer leur niveau d'émissions, ni la même culture de la transparence, a expliqué le PDG.

"Donc, l'idée, c'est de les entraîner avec nous. (...) On peut les aider" mais "il faut accepter que ça prenne un peu de temps", a-t-il ajouté.

Mais une étude de Carbon Tracker jeudi a dénoncé d'"importantes lacunes" dans les plans des géants des hydrocarbures sur la chasse au méthane, faute par exemple de couvrir les coentreprises qu'ils n’exploitent pas et dans lesquelles ils ont des participations.

TotalEnergies détient 35% du champ gazier d’Absheron, en mer Caspienne, à environ 100 kilomètres au sud-est de Bakou, aux côtés de Socar (35%) et de la compagnie émiratie Adnoc (30%).

Mais la compagnie française souligne que l'Azerbaïdjan est mineur dans ses activités, représentant 0,5% de sa production mondiale d'hydrocarbures.


Selon les experts, l'agriculture est la clé de l'atténuation du changement climatique

L'agriculture est responsable d'environ un tiers des émissions globales de gaz à effet de serre. (Photo : Abdulrahman bin Shalhoub)
L'agriculture est responsable d'environ un tiers des émissions globales de gaz à effet de serre. (Photo : Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • L'agriculture des pays en développement a souffert des effets du changement climatique.
  • Le système alimentaire mondial est fortement tributaire de l'agriculture animale, qui contribue de manière significative aux émissions.

BAKU : L'agriculture devrait être au centre des efforts mondiaux visant à atténuer le changement climatique, ont déclaré des experts à Arab News en marge de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan.

« L'agriculture est une victime du changement climatique parce que c'est dans l'agriculture que se trouvent les personnes les plus vulnérables et à faible revenu », a déclaré à Arab News Aditi Mukherji, directrice de l'adaptation au changement climatique au Consortium des centres internationaux de recherche agricole.

Elle a ajouté : « Nous avons 500 millions de petits exploitants agricoles qui sont touchés par le changement climatique. Cela se traduit par des sécheresses, des inondations, des précipitations extrêmes et des températures élevées. Ils perdent leur production. Ils perdent leur bétail, leurs récoltes, tout. »

Selon M. Mukherji, l'agriculture contribue également à environ un tiers des émissions globales de gaz à effet de serre. La réduction de ces émissions permettra de diminuer la pression exercée sur le système agricole.

« Si l'on considère l'ensemble du système agroalimentaire, c'est-à-dire depuis la production jusqu'à la consommation et tout ce qui se trouve entre les deux, comme le prétraitement, la transformation, la partie industrielle, il contribue à environ un tiers, soit 33 %, des émissions mondiales de gaz à effet de serre », a-t-elle déclaré.

« La réduction des pertes et des déchets est une mesure très facile à mettre en œuvre. Dans le système alimentaire, près d'un tiers des aliments sont gaspillés ou perdus au cours de la production ou du processus de consommation. Nous achetons de la nourriture que nous ne mangeons pas, et la réduction de ces pertes permettrait de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. »

Les émissions des systèmes agricoles peuvent être réduites si des technologies telles que l'énergie solaire et l'eau recyclée sont mises en œuvre. (Photo Abdulrahman bin Shalhoub)
Les émissions des systèmes agricoles peuvent être réduites si des technologies telles que l'énergie solaire et l'eau recyclée sont mises en œuvre. (Photo Abdulrahman bin Shalhoub)

Les émissions des systèmes agricoles peuvent également être réduites si des technologies telles que l'énergie solaire et l'eau recyclée sont déployées à plus grande échelle, a déclaré Maimunah Sharif, maire de Kuala Lumpur, à Arab News.

« À Kuala Lumpur, nous pratiquons désormais le compostage et l'agriculture urbaine. Nous encourageons donc la communauté à être autosuffisante ; nous utilisons le compostage et les petites surfaces pour l'agriculture urbaine en même temps, en utilisant la technologie et la culture hydroponique », a déclaré Mme Sharif.

L'agriculture dans les pays en développement souffre des effets du changement climatique. Au Sénégal, la crise environnementale a conduit le pays à assurer l'alimentation de sa population en important des produits d'autres pays.

Baba Drame, conseiller technique en matière de développement durable au ministère sénégalais de l'Environnement, a déclaré à Arab News : « Le Sénégal est un pays très vulnérable. Comme vous le savez peut-être, nous sommes un PMA (pays moins avancé) et l'agriculture est l'une des activités les plus importantes pour le développement de notre pays.

« Les éléments les plus importants des aliments consommés dans mon pays sont importés d'autres pays. Nous faisons de notre mieux pour développer l'agriculture, principalement la production de riz, de maïs, etc.

« Mais nous sommes très affectés par le changement climatique, car tout notre système alimentaire est basé sur la pluie », a-t-il ajouté.

Selon M. Drame, les pluies irrégulières au Sénégal au cours des deux dernières années ont laissé le pays confronté à l'insécurité alimentaire.

La transformation des systèmes alimentaires implique de repenser les modes de consommation. Le système alimentaire mondial est fortement tributaire de l'agriculture animale, qui contribue de manière significative aux émissions.

L'adoption d'une alimentation à base de plantes et la réduction des déchets alimentaires peuvent considérablement réduire l'empreinte carbone associée à la production alimentaire.

« Dans de nombreuses régions du monde, en particulier dans les pays à revenu élevé, la consommation de protéines d'origine animale est très élevée et ces dernières sont à l'origine de nombreuses émissions. Par conséquent, une alimentation plus durable et plus équilibrée à base de plantes constituerait une très bonne manière de réduire les émissions », a déclaré M. Mukherji.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com