Tuer 4 000 enfants palestiniens «n’était pas suffisant», affirme un ancien conseiller d’Obama dans une diatribe raciste virale

Stuart Seldowitz harcèle un vendeur de nourriture à New York dans une vidéo devenue virale. (Capture d’écran)
Stuart Seldowitz harcèle un vendeur de nourriture à New York dans une vidéo devenue virale. (Capture d’écran)
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Publié le Mercredi 22 novembre 2023

Tuer 4 000 enfants palestiniens «n’était pas suffisant», affirme un ancien conseiller d’Obama dans une diatribe raciste virale

  • «Vous savez quoi? Avoir tué 4 000 enfants palestiniens, ce n’était pas suffisant. Ce n'était pas assez», a lancé M. Seldowitz à un vendeur de kiosque de nourriture
  • Le Département de police de la ville de New York a ouvert une enquête pour crime de haine à l’encontre de M. Seldowitz

LONDRES: Un ancien conseiller de Barack Obama a déclaré que tuer 4 000 enfants palestiniens «n’était pas suffisant» dans une diatribe raciste virale adressée à un vendeur de nourriture arabe à New York.

Stuart Seldowitz a occupé le poste de directeur par intérim de la Direction du Conseil national de sécurité de l’Asie du Sud sous le président Obama et a été directeur adjoint du Bureau des affaires israéliennes et palestiniennes du département d’État américain de 1999 à 2003.

Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent M. Seldowitz en train de harceler à plusieurs reprises un vendeur arabe travaillant dans un kiosque de nourriture.

M. Seldowitz a également tenu des propos islamophobes, insultant le livre sacré de l’islam, le Coran, et le prophète Mahomet.

Lorsque le vendeur a dit qu’il ne parlait pas anglais, M. Seldowitz l’a traité d’«ignorant». Le vendeur a alors informé M. Seldowitz qu’il était citoyen américain, ce à quoi il a répondu en lui demandant comment il était devenu citoyen et en le qualifiant de «terroriste».

Dans un autre extrait, M. Seldowitz le menace en lui disant que «les moukhabarat veulent votre photo», faisant allusion aux services de renseignement égyptiens. «Les moukhabarat en Égypte auront vos parents. Votre père aime-t-il ses ongles? Ils les lui arracheront un par un», a-t-il lancé.

Le vendeur a demandé à M. Seldowitz de partir à plusieurs reprises. «Dites-moi pourquoi je devrais partir. Je suis ici. Je suis américain. C’est un pays libre. Ce n’est pas comme l’Égypte», a rétorqué M. Seldowitz.

Dans une vidéo, on entend M. Seldowitz dire qu’il a l’intention de «mettre de grands panneaux indiquant: “Ce type croit au Hamas”».

«Vous êtes favorable à l’assassinat de petits enfants. Vous êtes une personne terrible», a-t-il poursuivi. Le vendeur a répondu: «C’est vous qui tuez les enfants, pas moi.»

«Vous savez quoi? Avoir tué 4 000 enfants palestiniens, ce n’était pas suffisant. Ce n'était pas assez», a lancé M. Seldowitz.

Le Département de police de la ville de New York a ouvert une enquête pour crime de haine à l’encontre de M. Seldowitz, a annoncé Julie Menin, conseillère municipale de New York, qui a condamné les propos de M. Seldowitz en les qualifiant de «vraiment abominables». M. Seldowitz s’est par la suite excusé pour cet incident.

«Je regrette ce qui s’est passé et je suis désolé (...) Dans le feu de l’action, j’ai dit des choses que je n’aurais probablement pas dû dire», a-t-il déclaré mardi. «Si c’était à refaire, je n’aurais pas soulevé l’aspect religieux», a ajouté M. Seldowitz. 

«Je ne pense pas être un islamophobe. Je me suis exprimé en faveur de l’égalité de traitement des musulmans à de nombreuses reprises, avec de nombreuses personnes différentes.» 

M. Seldowitz a récemment occupé le poste de président des affaires étrangères pour Gotham Government Relations, qui a coupé les ponts avec lui après la diffusion des vidéos en ligne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.