STRASBOURG: un nouveau séisme, de magnitude 2,5 selon le Réseau national de surveillance sismique (Rénass), suivi d'un autre plus modeste, a ébranlé vendredi matin la région de Strasbourg où un projet de centrale géothermique a été définitivement arrêté début décembre.
Ces secousses, les dernières en date d'une longue série, sont survenues à 09h58 pour les plus importantes, le second séisme, de magnitude 1, étant enregistré à 10h05, selon le Rénass.
L'épicentre du premier a été localisé à 5 km de profondeur, à une dizaine de kilomètres au nord de Strasbourg, près de la commune de la Wantzenau, selon le Réseau, qui a classé ce séisme comme «induit», c'est-à-dire provoqué par l'activité humaine.
Le second, également «induit», a été localisé par le Rénass à 1 km de La Wantzenau, aussi à 5 km de profondeur.
Il se sont produits à quelques kilomètres d'un site accueillant un projet de centrale géothermique conduit par l'entreprise Fonroche au nord de Strasbourg, sur les communes de Vendenheim et Reichstett et dont la préfecture du Bas-Rhin a annoncé le 7 décembre l'arrêt définitif, après plusieurs autres séismes «induits» plus ou moins intenses (dont un de magnitude 3,5) survenus ces derniers mois.
Ces deux événements sont tous «les deux très proches du fond du puits injecteur de la centrale de Vendenheim», a précisé dans un communiqué Geoven, filiale de Fonroche Géothermie, porteuse du projet de Vendenheim.
Ils «sont liés au relâchement progressif de la contrainte sur la roche résultant de la diminution progressive de la circulation de l'eau», a précisé Geoven.
«L'information a immédiatement été communiquée au comité de suivi de site et aux communes riveraines», selon cette même source.
«D'autres évènements similaires sont possibles dans le court terme, jusqu'au retour du réservoir à sa pression naturelle», a précisé Geoven.
Dans le cadre de son projet de géothermie, Fonroche avait réalisé deux forages à 5 kilomètres de profondeur, afin de puiser l'eau chaude du sous-sol pour en exploiter le potentiel énergétique en surface avant de la réinjecter sous terre. Une centrale de production d'électricité avait également été construite.
Dans la foulée de l'arrêt de ce projet, les trois projets de géothermie développés dans l'agglomération strasbourgeoise avaient également été suspendus.