STRASBOURG : Un nouveau petit séisme a touché les abords de Strasbourg, de magnitude 2,2 selon le Réseau national de surveillance sismique (Rénass), troisième secousse en dix jours dans cette zone où sont menés des tests en vue de l'ouverture éventuelle d'une centrale géothermique.
La secousse s'est produite jeudi soir vers 19H30, près du site de géothermie profonde exploité par Fonroche à Reichstett et Vendenheim (Bas-Rhin), au nord de Strasbourg.
Deux secousses de magnitude 2,1 et 2,6 avaient déjà été ressenties les 27 et 28 octobre dans cette zone. Ces trois séismes ont été classés comme « induits », c'est-à-dire provoqués par une activité humaine.
Les travaux de l'entreprise Fonroche sont suspendus depuis une première série de séismes survenue en novembre 2019, dont une secousse de magnitude 3,9 qui avait ébranlé la région de Strasbourg sans faire de dégât ni de victime.
Fonroche menait ces derniers mois des expériences pour tenter de savoir si ce tremblement de terre de novembre 2019 était lié à ses activités, ce qui n'a pas encore été démontré. Mais justement, ce sont certainement ces récents « tests de traçage » qui ont provoqué les récentes secousses, selon l'entreprise.
« L'arrêt de l'injection d'eau dans le puits, conformément au protocole de test, a provoqué une rétractation de la roche entraînant un mouvement sismique ressenti à la surface », a expliqué Fonroche dans un communiqué. « Ce dernier épisode du jeudi 5 novembre fait actuellement l'objet d'analyses poussées pour en connaître l'origine. L'hypothèse la plus probable serait une continuité de l'ajustement de la roche suite à l'évènement de la semaine dernière. »
Le test de traçage mené ces derniers mois a également été interrompu la semaine passée à la demande de la préfecture.
« La poursuite du test de traçage est suspendue » et sa reprise « conditionnée à une analyse des (derniers) événements sismiques » et à l'avis d'un comité d'experts qui supervise les tests, avait indiqué la préfecture.