Liban: un homme accusé d'avoir tué un Casque bleu irlandais libéré, selon une source judiciaire

Des soldats libanais se tiennent derrière un véhicule endommagé après qu'un convoi de soldats de la paix de l'ONU ait essuyé des tirs dans le village d'Al-Aqbiya, au sud du Liban, le 15 décembre 2022. (AP)
Des soldats libanais se tiennent derrière un véhicule endommagé après qu'un convoi de soldats de la paix de l'ONU ait essuyé des tirs dans le village d'Al-Aqbiya, au sud du Liban, le 15 décembre 2022. (AP)
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Publié le Mercredi 15 novembre 2023

Liban: un homme accusé d'avoir tué un Casque bleu irlandais libéré, selon une source judiciaire

  • Le 14 décembre 2022, Sean Rooney avait été tué et trois autres Casques bleus irlandais blessés lorsque leur véhicule avait été attaqué dans le sud du Liban, où le Hezbollah est implanté
  • Le fonctionnement de la justice au Liban est entravé par les interférences du pouvoir politique

BEYROUTH: Un homme accusé d'avoir tué un soldat irlandais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a été libéré par la justice libanaise, après avoir été détenu pendant près d'un an, a indiqué mercredi une source judiciaire à l'AFP.

Le 14 décembre 2022, Sean Rooney avait été tué et trois autres Casques bleus irlandais blessés lorsque leur véhicule avait été attaqué dans le sud du Liban, où le Hezbollah est implanté.

Une dizaine de jours plus tard, la puissante formation avait remis aux autorités un homme soupçonné d'être le "principal" auteur de l'agression, sans dire s'il était membre de ce parti.

L'homme, détenu pendant près d'un an sans jugement, a été libéré le 9 novembre sous caution, après avoir été interrogé à deux reprises, a indiqué à l'AFP une source au tribunal militaire libanais, saisi de l'affaire.

D'après la même source, l'homme faisait partie du groupe qui a encerclé les Casques bleus irlandais et a ouvert le feu en leur direction, mais la justice libanaise n'a "pas de preuve" qu'il a tué le soldat.

Dans un communiqué, la Finul a indiqué être "au courant d'informations" selon lesquelles les autorités libanaises ont libéré l'individu "en raison de la détérioration de son état de santé".

"Le gouvernement libanais a à plusieurs reprises proclamé son engagement à traduire les auteurs en justice", a souligné le communiqué.

"Nous continuons d'insister pour que tous les auteurs de ces actes soient tenus responsables (...) et pour que justice soit rendue au soldat Rooney et à sa famille", a-t-il ajouté.

Peu après l'attaque, une source judiciaire avait indiqué à l'AFP que cinq personnes --l'homme remis par le Hezbollah et quatre autres personnes en fuite-- avaient été accusées d'"homicide volontaire".

Le fonctionnement de la justice au Liban est entravé par les interférences du pouvoir politique.

La Finul, composée de quelque 10 000 Casques bleus, est déployée depuis 1978 pour faire tampon entre le Liban et Israël, qui sont officiellement en état de guerre.

Des incidents ont opposé par le passé des patrouilles des Casques bleus à des partisans du Hezbollah.


Première visite en Irak du chef de la diplomatie syrienne

M. Chaibani est arrivé vendredi à Bagdad où il a été reçu au ministère des Affaires étrangères par M. Hussein, a indiqué de manière laconique l'agence de presse officielle INA, au sujet de cette visite surprise. (AFP)
M. Chaibani est arrivé vendredi à Bagdad où il a été reçu au ministère des Affaires étrangères par M. Hussein, a indiqué de manière laconique l'agence de presse officielle INA, au sujet de cette visite surprise. (AFP)
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  • Le déplacement avait été évoqué à plusieurs reprises ces dernières semaines, mais il avait été reporté
  • La visite intervient sur fond d'hostilité accrue en Irak à l'encontre d'une partie de la communauté syrienne qui y vit

BAGDAD: Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, est arrivé vendredi à Bagdad pour sa première visite en Irak où il a été reçu par son homologue Fouad Hussein, les deux pays voisins maintenant des relations teintées de froideur.

Dans un Irak majoritairement chiite, la classe politique a fustigé les récents massacres en Syrie menés par les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des jihadistes étrangers, et qui ont fait selon une ONG près de 1.400 morts civils, en majorité issus de la communauté alaouite, branche du chiisme.

M. Chaibani est arrivé vendredi à Bagdad où il a été reçu au ministère des Affaires étrangères par M. Hussein, a indiqué de manière laconique l'agence de presse officielle INA, au sujet de cette visite surprise.

Le déplacement avait été évoqué à plusieurs reprises ces dernières semaines, mais il avait été reporté.

La visite intervient sur fond d'hostilité accrue en Irak à l'encontre d'une partie de la communauté syrienne qui y vit.

Ces derniers jours, les forces irakiennes ont interpellé au moins 13 Syriens accusés de faire la "promotion de groupes terroristes" et de soutenir les massacres en Syrie, ont indiqué mercredi à l'AFP deux responsables sécuritaires.

La diplomatie syrienne a aussi condamné mercredi des "agressions" visant ses ressortissants en Irak, appelant le gouvernement à "garantir la sécurité des Syriens résidant" dans ce pays.

Depuis l'arrivée au pouvoir en décembre en Syrie des anciens rebelles sunnites emmenés par l'actuel président intérimaire, Ahmad al-Chareh, Bagdad a maintenu avec Damas des relations teintées de vigilance.

Les décideurs irakiens n'oublient pas que M. Chareh était naguère affilié à Al-Qaïda et engagé avec ce groupe jihadiste en Irak.

Avant d'être renversé, le régime syrien de Bachar al-Assad a bénéficié du soutien de groupes armés irakiens pro-iraniens déployés en Syrie durant la guerre civile qui a ravagé le pays.

 


Irak: un important chef du groupe jihadiste Etat islamique a été tué 

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington. (AFP)
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington. (AFP)
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  • Le jihadiste, présenté comme "l'adjoint du Calife" de l'EI, était aussi le gouverneur au sein de l'organisation ultra-violente des provinces syriennes et irakiennes, selon le Premier ministre
  • Et il était "chargé des bureaux des opérations extérieures", a-t-il ajouté

BAGDAD: Un important chef du groupe Etat islamique (EI), chargé notamment des "opérations extérieures" et visé par des sanctions américaines, a été tué par les forces de sécurité irakiennes, a annoncé vendredi le Premier ministre, Mohamed Chia al-Soudani.

Abdallah Makki Muslih al-Roufayi "était considéré comme l'un des plus dangereux terroristes en Irak et dans le monde", a indiqué M. Soudani sur la plateforme X.

Le jihadiste, présenté comme "l'adjoint du Calife" de l'EI, était aussi le gouverneur au sein de l'organisation ultra-violente des provinces syriennes et irakiennes, selon le Premier ministre.

Et il était "chargé des bureaux des opérations extérieures", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre ne dit pas quand et où le jihadiste a été tué. M. Soudani a toutefois salué une opération chapeautée par les Renseignements irakiens et menée en coopération avec la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington.

Abdallah Makki Muslih al-Roufayi était visé depuis l'été 2023 par des sanctions de Washington.

En octobre déjà, les autorités irakiennes ont annoncé avoir tué neuf commandants de l'EI, notamment le plus haut responsable des jihadistes dans le pays, "le prétendu gouverneur de l'EI en Irak", identifié comme Jassim al-Mazrouei.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington.

La défaite de l'EI en Irak a été proclamée en 2017 (et en Syrie en 2019), mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement l'armée et la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées.

Aujourd'hui, Bagdad estime que ses forces de sécurité sont capables de faire face à la menace jihadiste. Un accord négocié avec Washington prévoir un retrait graduel du personnel de la coalition internationale déployé en Irak pour épauler les militaires du pays.

La première phase, jusqu'en septembre 2025, prévoit le départ de la coalition de l'Irak fédéral, puis d'ici septembre 2026 du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.

 


Trêve à Gaza: le Hamas dit être prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre quatre dépouilles

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  • Le Hamas a annoncé vendredi être prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre les dépouilles de quatre autres otages, binationaux
  • "Hier (jeudi), la délégation du Hamas a reçu une proposition des médiateurs de reprendre les négociations. En responsabilité, le mouvement a répondu positivement et remis sa réponse ce matin"

GAZA: Le Hamas a annoncé vendredi être prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre les dépouilles de quatre autres otages, binationaux, dans le cadre d'un accord permettant de discuter de la suite à donner à la trêve avec Israël dans la bande de Gaza.

"Hier (jeudi), la délégation du Hamas a reçu une proposition des médiateurs de reprendre les négociations. En responsabilité, le mouvement a répondu positivement et remis sa réponse ce matin, [signifiant] son accord à la libération du soldat israélien Edan Alexander, qui détient la nationalité américaine, en plus de [la restitution] des corps de quatre autres [otages] binationaux", indique un communiqué. Un dirigeant du Hamas a précisé à l'AFP que ces quatre corps étaient ceux des otages israélo-américains.