Trump gracie Blackwater et suscite l’ire des Droits de l’homme

Un agent de la circulation irakien inspecte une voiture détruite par un agent de sécurité de Blackwater sur la place Al-Nisour à Bagdad, en Iraq (Photo, AFP/Archives).
Un agent de la circulation irakien inspecte une voiture détruite par un agent de sécurité de Blackwater sur la place Al-Nisour à Bagdad, en Iraq (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Vendredi 25 décembre 2020

Trump gracie Blackwater et suscite l’ire des Droits de l’homme

  • Le massacre a eu lieu le 16 septembre 2007 sur la place Nisour à Bagdad. Parmi les victimes, un étudiant en médecine, décédé en compagnie de sa mère, et deux garçons âgés de 9 et 11 ans
  • Slatten, auteur des premiers coups de feu, a été condamné à perpétuité, tandis que les trois autres se sont vus attribuer 30 ans de prison pour homicide involontaire

NEW YORK: Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré jeudi «profondément préoccupé» par le pardon par le pardon accordé par le président américain Donald Trump à quatre anciens employés de la firme de sécurité privée Blackwater en Irak .

Les quatre hommes ont été jugés et condamnés par un tribunal américain pour des tirs injustifiés et non provoqués, à l’aide de mitrailleuses et de lance-grenades. L’attaque a fait 17 morts parmi les civils irakiens.

Le massacre a eu lieu le 16 septembre 2007 sur la place Nisour à Bagdad. Parmi les victimes, un étudiant en médecine, décédé en compagnie de sa mère, et deux garçons âgés de 9 et 11 ans. Les meurtres ont suscité l’effroi de la communauté internationale.

Blackwater a été fondée par l'ancien membre de Navy SEAL, Erik Prince, qui deviendra plus tard un proche allié de Trump.

La firme militaire détient des milliards de dollars en contrats, malgré les nombreuses accusations d'abus qui somme toute n'auront rien fait pour arrêter sa croissance.

Les quatre gardes de Blackwater - Nicholas Slatten, Paul Slough, Evan Liberty et Dustin Heard - ont été condamnés en 2014.

Slatten, auteur des premiers coups de feu, a été condamné à perpétuité, tandis que les trois autres se sont vus attribuer 30 ans de prison pour homicide involontaire.

La longue enquête a vu trente témoins irakiens qui ont perdu leurs proches dans les fusillades se rendre aux États-Unis afin de témoigner au procès.

«Le pardon accordé aux quatre meurtriers contribue sans aucun doute à la culture de l'impunité, et aura pour effet d'encourager les autres à commettre de tels crimes à l'avenir», a signalé Marta Hurtado, porte-parole du HCDH.

La Maison Blanche a cependant déclaré dans un communiqué que les quatre agents ont «une longue histoire au service de la nation», et que leur grâce est «largement soutenue par le public» et certains élus.

La Maison Blanche soutient que l’affaire présente des problèmes de preuve, et que l'enquêteur irakien principal sur lequel les procureurs se sont appuyés «pourrait avoir eu lui-même des liens avec des groupes insurgés».

Cette déclaration a changé le déroulement de l'histoire du massacre, le minimisant pour qu’il ne devienne plus qu’un malheureux incident où «la situation a dérapé pour devenir incontrôlable et violente, ce qui a entraîné la mort et des blessures de civils irakiens».

Hurtado dévoile toutefois qu’en «enquêtant sur ces crimes et en clôturant les poursuites judiciaires, les États-Unis se sont conformés à leurs obligations en vertu du droit international».

Elle ajoute: «Les victimes de violations flagrantes des droits de l'homme et de violations graves du droit international humanitaire ont droit à un recours légitime. Cela inclut le droit de voir les auteurs purger des peines appropriées selon la gravité de leurs crimes».

Hurtado a exhorté Washington «à renouveler son engagement contre l'impunité pour les violations flagrantes des droits de l'homme et les violations graves du droit humanitaire international, ainsi qu'à respecter ses obligations et d'assurer que de tels crimes ne restent pas sans punition».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.