Inondations: le Pas-de-Calais toujours en alerte, Macron sur place mardi

Des employés municipaux de Neuville-sous-Montreuil, dans le nord de la France, sur une rue inondée le 13 novembre 2023 (Photo de Denis Charlet / AFP).
Des employés municipaux de Neuville-sous-Montreuil, dans le nord de la France, sur une rue inondée le 13 novembre 2023 (Photo de Denis Charlet / AFP).
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Publié le Mardi 14 novembre 2023

Inondations: le Pas-de-Calais toujours en alerte, Macron sur place mardi

  • Le Pas-de-Calais, qui a déjà subi la tempête Ciaran le 2 novembre, des crues record le 7 novembre et des précipitations intenses jeudi et vendredi, restera mardi en vigilance jaune pour pluie-inondation et vagues-submersion
  • Emmanuel Macron, attendu dans le département pour 11H30, sera accompagné du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, et de la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, Olivia Grégoire

NEUVILLE-SOUS-MONTREUIL : Le président Emmanuel Macron se rendra mardi dans le Pas-de-Calais, touché depuis plusieurs jours par des crues dévastatrices et toujours en alerte lundi soir en raison d'un épisode pluvieux qui pourrait encore aggraver la situation.

"Le chef de l'État exprimera son soutien et celui de la Nation toute entière aux habitants touchés par les épisodes de crues successifs ainsi qu'à l'ensemble des forces de secours mobilisées", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

Emmanuel Macron, attendu dans le département pour 11H30, sera accompagné du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, et de la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, Olivia Grégoire.

Matignon a parallèlement annoncé la convocation d'une cellule interministérielle de crise "pour coordonner l'ensemble des services de l'Etat", qui doit se réunir lundi soir sous la houlette du directeur de cabinet d'Elisabeth Borne, la Première ministre étant en déplacement en Irlande.

Le Pas-de-Calais, qui a déjà subi la tempête Ciaran le 2 novembre, des crues record le 7 novembre et des précipitations intenses jeudi et vendredi, restera mardi en vigilance jaune pour pluie-inondation et vagues-submersion.

Quatre rivières, la Canche, la Lys plaine, la Hem et l'Aa, restent placées en vigilance orange crues.

Les pluies, sur des sols déjà saturés, sont restées faibles lundi, mais devraient être "plus importantes" mardi, selon Vigicrues. "De nouvelles réactions sont prévues sur les cours d'eau" du Nord et du Pas-de-Calais dès lundi, "mais à des niveaux moindres que vendredi".

Dans ce contexte, la préfecture a décidé de laisser fermés lundi et mardi crèches et établissements scolaires dans 279 communes du département, soit 388 établissements au total.

«C'est stressant»

Météo-France prévoit pour la semaine une alternance de journées sans pluie suivies de précipitations: averses mercredi, accalmie jusqu'à vendredi puis reprise des intempéries jusqu'à lundi.

A Merville, zone rurale du Nord à la frontière du Pas-de-Calais, les ravins débordent, les champs et les rues du centre-ville sont inondés.

"L'eau monte depuis vendredi, ça ne descend pas. On attend, on peut rien faire. Il y a 60 cm d'eau au milieu de la route", se désole Alain Bacrot, retraité de 73 ans, qui a chaussé de grandes bottes pour sortir de chez lui.

"Tout est plein partout, c'est stressant. Nous avons peur de devoir partir", soupire sa femme Annie. Dans son jardin, les assises des balançoires chatouillent les eaux.

Des agents de la ville amènent aux habitants des sacs de sable à poser devant les portes pour empêcher l'eau de s'infiltrer et des parpaings pour surélever les meubles.

"On avait 1,60 m dans notre cave il y a deux jours, c'est réduit à 20 cm", témoigne Cyril Theriez, restaurateur, qui continue lundi matin d'évacuer l'eau de son domicile de Neuville-sous-Montreuil (Pas-de-Calais). Mais "on reste sur le qui-vive."

D'après le sénateur et vice-président du conseil régional, Franck Dhersin, plus de 10 000 sinistrés ont déjà été recensés. "On est aussi en train de s'apercevoir que beaucoup d'artisans, de commerçants et de PME/PMI sont touchés", a-t-il souligné lundi.

«Solidarité nationale»

Les présidents du département et de la région, Jean-Claude Leroy et Xavier Bertrand, en ont appelé lundi, dans une lettre à Emmanuel Macron, à "la solidarité nationale" pour venir en aide aux sinistrés.

Le bilan depuis le début de l'épisode reste de quatre blessés légers. Une sexagénaire est par ailleurs décédée à Bailleul (Nord) au volant de sa voiture, retrouvée pleine d'eau samedi dans un fossé inondé, sans que le parquet de Dunkerque ne puisse établir avec certitude un lien avec les intempéries.

Selon la préfecture, 600 foyers restent privés d'électricité et 7 200 subissent des restrictions d'usage de l'eau.

Le trafic ferroviaire est interrompu sur deux tronçons (Boulogne-Etaples et Saint-Pol-Etaples) "jusqu'à nouvel ordre", a indiqué la SNCF sur le réseau X (ex-Twitter). Une cinquantaine d'axes routiers restent coupés.

Des agriculteurs de la FNSEA ont bloqué lundi matin l'A16 à l'entrée de Calais pour demander à l'Etat des équipements "permettant à l'avenir d'éviter aux exploitations agricoles et aux habitants des polders (étendue artificielle de terre gagnée sur l'eau) des Hauts-de-France de connaître des catastrophes".

Quelque 155 communes ont déposé un dossier pour être reconnues en catastrophe naturelle, une décision attendue mardi.

S'ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.