RAFAH : Quelque 500 étrangers et binationaux, ainsi que des blessés palestiniens, ont été évacués dimanche de la bande de Gaza bombardée par Israël vers l'Egypte, a-t-on appris des deux côtés de la frontière.
"Cinq cents détenteurs de passeports étrangers de 15 pays différents sont entrés en Egypte", a affirmé à l'AFP un responsable des services de sécurité égyptiens sous le couvert de l'anonymat.
La chaîne Alqahera News, proche des services de renseignement égyptiens, a de son côté rapporté que "sept blessés palestiniens" avaient également été autorisés à traverser le terminal, fermé vendredi et samedi.
L'Autorité en charge des frontières au sein du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza avait appelé dès samedi soir "l'ensemble des détenteurs de passeports étrangers et les personnes inscrites sur les listes d'évacuation" à se présenter au terminal, situé à la pointe sud de la bande de Gaza et qui mène vers le Sinaï égyptien.
Depuis le 1er novembre, des dizaines de blessés palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux égyptiens. Et des centaines de binationaux et étrangers, notamment des Américains, Français, ou Allemands ont également traversé Rafah.
Le terminal n'a cependant pas pu ouvrir tous les jours, le Hamas réclamant des garanties de sécurité pour les ambulances transportant des blessés à évacuer après le bombardement de l'une d'elles par l'armée israélienne, qui accuse le mouvement islamiste d'utiliser hôpitaux et ambulances pour lancer des attaques.
Parmi les personnes évacuées dimanche de Gaza via Rafah figurent notamment des Polonais dont le nombre n'a pas été précisé, 101 Roumains et 60 Russes, ont annoncé leurs pays respectifs.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 37e jour dimanche, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. Cette attaque a fait environ 1 200 morts, selon les autorités israéliennes.
En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. Le ministère de la Santé du Hamas recensait plus de 11 000 morts vendredi. Il n'a pas publié de nouveau bilan depuis en raison des difficultés de communication et de déplacement des ambulances.