La maire de Paris demande la libération de 55 prisonniers Arméniens en Azerbaïdjan

La maire de Paris, Anne Hidalgo, assiste à la cérémonie d'enterrement du journaliste français Jean-Pierre Elkabbach au cimetière du Montparnasse, à Paris, le 6 octobre 2023. (Photo Miguel Medina AFP)
La maire de Paris, Anne Hidalgo, assiste à la cérémonie d'enterrement du journaliste français Jean-Pierre Elkabbach au cimetière du Montparnasse, à Paris, le 6 octobre 2023. (Photo Miguel Medina AFP)
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Publié le Samedi 11 novembre 2023

La maire de Paris demande la libération de 55 prisonniers Arméniens en Azerbaïdjan

  • Ces prisonniers, détenus à Bakou, «ont eu des contacts deux fois avec leur famille, mais depuis plus rien», a déploré Mourad Papazian, co-président du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF)
  • François-Xavier Bellamy a quant à lui appelé à mettre fin à l'accord gazier, qu'il juge, «intolérable» entre l'Europe et l'Azerbaïdjan et à saisir les avoirs en France du président azerbaïdjanais Ilham Aliev

PARIS : La maire de Paris Anne Hildago et des défenseurs des droits des Arméniens ont demandé vendredi la libération «immédiate et sans condition» de 55 prisonniers arméniens du Haut-Karabakh «détenus en otage» par l'Azerbaïdjan, lors d'une conférence de presse à l'Hôtel de Ville.

Selon Anne Hidalgo, qui était accompagnée notamment de l'ancien procureur général de la Cour pénale internationale Luis Moreno Ocampo et de l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, il s'agit de prisonniers politiques parmi lesquels huit anciens dirigeants du Haut-Karabakh, arrêtés lors du conflit de 2020 et plus récemment en septembre lors de l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan.

Ces prisonniers, détenus à Bakou, «ont eu des contacts deux fois avec leur famille, mais depuis plus rien», a déploré Mourad Papazian, co-président du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF). «Donc, on ne sait pas dans quelles conditions de pression psychologiques, physiques, ils sont aujourd'hui détenus».

«Ces otages ont besoin d'une protection internationale car il n'y a pas un seul juge azerbaïdjanais qui les libérerait, personne ne peut contredire le président Aliev», a déclaré de son côté Luis Moreno Ocampo, citant un rapport du département d'État américain publié en 2022 mentionnant que l'Azerbaïdjan n'a pas de système judiciaire indépendant et «que les prisonniers sont torturés et tués».

François-Xavier Bellamy a quant à lui appelé à mettre fin à l'accord gazier, qu'il juge, «intolérable» entre l'Europe et l'Azerbaïdjan et à saisir les avoirs en France du président azerbaïdjanais Ilham Aliev.

Azerbaïdjan et Arménie se sont opposés au cours de deux guerres pour le contrôle de cette enclave montagneuse, l'une dans les années 1990 à la dislocation de l'URSS, l'autre à l'automne 2020, remportée par Bakou.

Un cessez-le-feu sous l'égide de la Russie a été signé en 2020 mais aucun traité de paix n'a abouti malgré des tentatives de négociations.

Les tensions ont redoublé entre ces deux pays depuis la reconquête militaire éclair par les forces azerbaïdjanaises en septembre dernier du Haut-Karabakh, qui était depuis une trentaine d'années aux mains de séparatistes arméniens.

Plus de 100.000 personnes sur les 120.000 officiellement recensées ont fui en Arménie.

«Un processus génocidaire est en cours» envers les Arméniens du Haut-Karabakh, a estimé Anne Hidalgo, qui dit s'appuyer sur un rapport remis en juillet par Luis Moreno Ocampo «très solidement étayé établissant la volonté de l'Azerbaïdjan d'aller jusqu'au génocide envers les 120.000 Arméniens du Haut-Karabakh pour (...) effacer toute trace d'un peuplement, d'un patrimoine et d'une culture arménienne».


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.