Macron appelle à aider les pays «vulnérables» au Moyen-Orient pour éviter une contagion du conflit

Le président français Emmanuel Macron, N.K. Singh, président de l'Institut de la croissance économique, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, le président du Conseil européen Charles Michel et Jin Liqun, président de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) assistent à la cérémonie d'ouverture du Forum de Paris sur la paix au Palais Brongniart à Paris, le 10 novembre 2023. (Photo Stephanie Lecocq, Pool  AFP)
Le président français Emmanuel Macron, N.K. Singh, président de l'Institut de la croissance économique, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, le président du Conseil européen Charles Michel et Jin Liqun, président de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) assistent à la cérémonie d'ouverture du Forum de Paris sur la paix au Palais Brongniart à Paris, le 10 novembre 2023. (Photo Stephanie Lecocq, Pool AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 10 novembre 2023

Macron appelle à aider les pays «vulnérables» au Moyen-Orient pour éviter une contagion du conflit

  • «Aujourd'hui, on a des pays très vulnérables qui, si on ne les aide pas par la solidarité internationale, seront entraînés par le conflit qui est en cours» au Proche-Orient, a-t-il déclaré
  • Dépourvu de ressources naturelles et dépendant des aides internationales, la Jordanie accueille déjà des centaines de milliers de Palestiniens et redoute un nouvel exode massif vers son territoire

PARIS : Les pays «vulnérables» au Moyen-Orient doivent bénéficier de l'aide financière internationale pour ne pas être entraînés dans le conflit entre Israël et le Hamas, a souligné vendredi Emmanuel Macron lors du Forum de Paris sur la paix.

«Tout est lié», a déclaré le président français qui animait la première table ronde du Forum. «Aujourd'hui, on a des pays très vulnérables qui, si on ne les aide pas par la solidarité internationale, seront entraînés par le conflit qui est en cours» au Proche-Orient, a-t-il déclaré.

«Et donc en effet, l'action du Fonds monétaire international, en particulier en Jordanie, en Egypte dans le cadre du conflit est absolument décisif», a-t-il ajouté.

Le FMI a annoncé jeudi un accord pour une aide de 1,2 milliard de dollars en faveur de la Jordanie, pays frontalier d'Israël, qui redoute les conséquences de la guerre opposant depuis un mois Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas.

Dépourvu de ressources naturelles et dépendant des aides internationales, la Jordanie accueille déjà des centaines de milliers de Palestiniens et redoute un nouvel exode massif vers son territoire.

La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a également évoqué vendredi l'idée d'aider «davantage» l'Egypte, également affectée par ce conflit.

Le forum s'est ouvert dans un contexte de multiplication des conflits dans le monde, et singulièrement par la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée par les massacres perpétrés le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza.

Le pape François n'était pas présent mais a transmis aux organisateurs un message d'encouragement «dans l'espoir que cette rencontre (...) puisse contribuer à la construction d'un monde plus juste, solidaire et pacifique».

«La construction de la paix est un travail long et patient qui exige le courage et l'engagement concret de toutes les personnes de bonne volonté», a souligné le pape. «Une paix durable se bâtit au jour le jour à travers la reconnaissance, le respect, la promotion de la dignité de la personne humaine et de ses droits fondamentaux».

«Tout en réaffirmant le droit inaliénable à la légitime défense ainsi que la responsabilité de protéger ceux dont l'existence est menacée, nous nous devons d'admettre que la guerre est toujours une défaite d'une humanité», a-t-il également écrit.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.