Israël-Liban: Poursuite des hostilités malgré l'appel au calme de l'émissaire américain

De la fumée s'élève au-dessus des collines lors d'un bombardement israélien sur le sud du Liban, le 8 novembre 2023 (Photo, AFP).
De la fumée s'élève au-dessus des collines lors d'un bombardement israélien sur le sud du Liban, le 8 novembre 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 09 novembre 2023

Israël-Liban: Poursuite des hostilités malgré l'appel au calme de l'émissaire américain

  • Hochstein a déclaré aux responsables libanais que Washington souhaitait mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza
  • Toutefois, les opérations militaires ont semblé s'intensifier mardi en fin de journée après le départ de l'émissaire américain de Beyrouth

BEYROUTH: Les affrontements entre le groupe militant libanais Hezbollah et l'armée israélienne ne montrent aucun signe d'apaisement après l'appel au calme lancé par l'envoyé américain Amos Hochstein le long de la frontière sud du Liban.

Hochstein a déclaré aux responsables libanais que Washington souhaitait mettre un terme à la guerre dans la bande de Gaza et que le rétablissement du calme le long de la frontière méridionale du pays «devait être la priorité absolue tant pour le Liban que pour Israël».

Toutefois, les opérations militaires ont semblé s'intensifier tard dans la journée de mardi, après le départ de l'émissaire américain de Beyrouth, avec au moins dix raids aériens israéliens sur les zones frontalières libanaises, visant la plaine de Marjayoun.

Le député Hadi Abou al-Hassan, du Parti socialiste progressiste, a déclaré à Arab News que le message transmis par Hochstein au Liban «aurait dû être adressé à l'ennemi israélien et non au Liban».

Il faut dire à Israël de cesser ses bombardements quotidiens et ses violations de la souveraineté libanaise, a-t-il ajouté.

Abou al-Hassan a signalé que la communication de son parti avec le Hezbollah et d'autres groupes vise à éviter la guerre.

«Les choses sont sous contrôle jusqu'à présent, dans le respect de certaines règles», a-t-il précisé.

Selon des fuites dans les médias libanais, Hochstein a déclaré au président du Parlement libanais, Nabih Berri, que Washington était prêt à régler le différend concernant les points de frontière terrestres entre le Liban et Israël lorsque les combats prendraient fin.

L'envoyé américain a informé les responsables libanais que «la Maison Blanche tient à ce que le Liban reste à l'écart de la guerre de Gaza, et les discussions portent actuellement sur une trêve dans le sud libanais similaire à celle qui est envisagée pour la bande de Gaza».

Il a souligné le soutien des États-Unis à l'armée libanaise et la nécessité d'empêcher les tirs de roquettes à partir de la zone d'opération des forces de la Finul.

L'ambassade des États-Unis a déclaré dans un communiqué que Hochstein avait souligné la «profonde préoccupation de Washington pour le Liban et son peuple en ces temps difficiles».

Il a également présenté ses condoléances pour les civils qui ont perdu la vie.

Secouristes pris pour cible

Ce mercredi, le Hezbollah a lancé des attaques de missiles sur des sites militaires israéliens, notamment les sites d'Al-Bayyad et d'Al-Asi. L'armée israélienne a riposté en bombardant des villages et des villes.

Les forces israéliennes ont continué à utiliser des bombes à fragmentation pour incendier des forêts à la périphérie des villes de Halta et de Kfar Shuba.

Le Cheikh Nabil Qaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a prévenu que le groupe répondrait à toute attaque contre des civils «d'une manière plus sévère et plus dure, sans hésitation ni délai».

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prononcer samedi un deuxième discours en l'espace d'une semaine. Dans son premier discours, il a lié l'escalade de l'implication du Hezbollah dans la guerre au déroulement de l'opération militaire à Gaza et aux actions de l'armée israélienne dirigées contre le Liban.

Cependant, quarante-huit heures après le premier discours, Israël a pris pour cible des secouristes à l'intérieur de deux ambulances, blessant quatre personnes. Le soir du même jour, un drone a détruit deux voitures civiles, tuant trois enfants et leur grand-mère, et blessant grièvement leur mère, qui conduisait l'un des véhicules.

Plus de 60 combattants du Hezbollah ont trouvé la mort depuis le 8 octobre, tandis que le nombre de civils tués s'élève à 10.

Par ailleurs, le bureau de sécurité du port de Tripoli du service de renseignement de l'armée libanaise a révélé mercredi qu'une cargaison d'équipement militaire en provenance de Turquie avait été saisie et qu'une personne avait été arrêtée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: un opposant à Assad nommé grand mufti du pays

Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
Short Url
  • Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad
  • M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011

DAMAS: Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti - la plus haute autorité religieuse du pays - Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad.

"Aujourd'hui, ce poste est occupé par l'un des plus grands érudits de Syrie", a annoncé Ahmad al-Chareh dans un communiqué.

M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011.

Cette année-là, il a été battu après avoir prononcé le sermon du vendredi, lorsque les forces gouvernementales ont pris d'assaut sa mosquée, battant et arrêtant des personnes, et il a quitté le pays peu de temps après.

M. Rifai a été à la tête d'un conseil islamique créé à Istanbul en 2014 pour les Syriens opposés à Assad.

Il est retourné à Damas où il a été chaleureusement accueilli par la population après que les rebelles islamistes de Ahmad al-Chareh ont évincé Assad en décembre.

En 2021, Assad avait publié un décret supprimant le poste de grand mufti et élargissant les pouvoirs d'un ministère gouvernemental chargé des affaires religieuses.

Ce décret a contraint Ahmed Badreddin Hassoun, qui avait été nommé par Assad en 2004, à prendre sa retraite.

Cette semaine, des rapports non officiels ont indiqué que l'ancien grand mufti, connu pour son soutien à Assad, a été arrêté à l'aéroport alors qu'il cherchait à quitter le pays.

Les autorités n'ont pas fait d'annonce à ce sujet, mais des membres de la famille ont confirmé sur les réseaux sociaux que M. Hassoun avait été arrêté.


Le président du Conseil de transition soudanais s’entretient avec le prince héritier saoudien à La Mecque

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Short Url
  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan
  • Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR)

Djeddah: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan, au lendemain de l’annonce par les forces armées soudanaises de la reprise totale du contrôle de la capitale, Khartoum, ravagée par la guerre.

Le général Abdel Fattah Al-Burhan, également chef des forces armées soudanaises, a rencontré le prince héritier au palais Al-Safa à La Mecque. Selon l’agence de presse saoudienne, les deux dirigeants ont "passé en revue les derniers développements de la situation au Soudan" ainsi que les efforts visant à "garantir la sécurité et la stabilité". Ils ont également discuté des opportunités de coopération entre leurs deux pays et sont convenus de créer un conseil de coordination afin de renforcer leurs relations bilatérales.

Mercredi, M. Al-Burhan s’est rendu au palais présidentiel de Khartoum, récemment repris par ses forces aux mains du groupe paramilitaire rival des Forces de soutien rapide, affirmant que la capitale était désormais libérée de la présence de cette milice. Jeudi, l’armée a confirmé avoir éliminé les dernières points de résistance des Forces de soutien rapide à Khartoum.

Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR). Ces dernières ont initialement pris le contrôle de la capitale ainsi que d’autres régions du pays. Cependant, l’armée s’est réorganisée et a lancé l’année dernière une offensive pour reprendre Khartoum.

L’Arabie saoudite a déjà facilité plusieurs cycles de pourparlers de paix dans le but de mettre fin au conflit au Soudan, qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réserve royale du roi Salmane marque l'anniversaire de l'Initiative verte saoudienne avec 3 millions d'arbres

L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
Short Url
  • L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation
  • Elle a restauré plus de 700 000 hectares de terres, plante 3 millions d'arbres et distribué 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles

RIYAD: Le deuxième anniversaire de la Saudi Green Initiative (l'Initiative verte saoudienne) a mis en lumière les efforts de l'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz pour protéger l'environnement et rétablir l'équilibre écologique.

L'autorité a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation, restaurant plus de 700 000 hectares de terres, plantant 3 millions d'arbres et distribuant 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles.

L'initiative a été lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, Premier ministre et président du Comité supérieur de l'initiative, en 2021. Elle vise à unir les efforts de la communauté dans la mise en œuvre d'actions efficaces et mesurables pour la protection de l'environnement, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

L'autorité s'est efforcée de protéger la couverture végétale des dommages causés par les véhicules, d'éduquer la communauté sur l'importance de la restauration de la végétation et de la sauvegarde de l'environnement, et de promouvoir la durabilité des terres afin de créer des habitats sûrs pour la faune et la flore.

En outre, elle a diffusé des messages de sensibilisation auprès des communautés locales sur l'impact et la gravité des pratiques d'exploitation forestière.

Les célébrations de jeudi ont mis en lumière les efforts déployés par ladite initiative pour accroître la sensibilisation à l'environnement dans tout le Royaume et motiver les gens à jouer leur rôle pour assurer un avenir plus sain aux générations futures.

Le programme cherche également à lier les programmes durables aux objectifs écologiques plus larges de la nation, tels que la réduction des émissions toxiques, l'amélioration du boisement et de la restauration des terres, et la préservation des écosystèmes terrestres et marins.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com