DJEDDAH: Des femmes officiers saoudiennes ont été à la tête des forces de sécurité de La Mecque pour la première fois pendant la saison du Hajj cette année.
Suite à l’annonce du gouvernement, l’année dernière, que les femmes pourraient faire le service militaire, les femmes officiers ont pu se joindre à leurs collègues masculins pour assurer le maintien de l’ordre dans la ville sainte à l’occasion de la fête musulmane.
Avec des mesures strictes mises en place pour arrêter la propagation du coronavirus, le pèlerinage ne s’est pas déroulé comme les années précédentes.
Afnan Abu Hussein, qui a fait partie du premier groupe de femmes cadettes à obtenir un diplôme à l’académie de police, a déclaré à Al-Ekhbariya TV: « C'est une source de fierté et de bonheur pour nous. Le Hajj est une saison très chargée pour nous, contrairement à notre travail de tous les jours, qui l’est moins. »
Le Hajj a commencé mercredi, quand les pèlerins ont commencé leur voyage depuis la Grande mosquée de La Mecque, dans le respect des nouvelles mesures de sécurité.
« Chaque groupe de pèlerins possède un référent pour faciliter et contrôler leur mouvement afin de respecter la distanciation sociale, a déclaré Sari Asiri, directeur général des affaires du Hajj et de la Omra au ministère de la Santé. Chaque groupe est également accompagné d’un professionnel de santé pour surveiller l’état de santé des pèlerins et les assister en cas de besoin ».
Les fonctionnaires du ministère ont procédé à un processus de sélection rigoureux pour assurer le bien-être des pèlerins avant leur arrivée à La Mecque. « Nous avons rendu visite à chaque pèlerin et avons évalué leur état général de santé. Nous les avons surveillés quotidiennement jusqu'à ce qu'ils arrivent en toute sécurité dans leurs hôtels à La Mecque », a aussi déclaré Asiri.
Cette année, tous les travailleurs au service des pèlerins ont également subi des contrôles médicaux pour s'assurer qu'ils n’étaient pas infectés par la covid-19. Les hôpitaux et les centres de santé de La Mecque ont été préparés pour faire face à toute urgence.
Le jour de Tarwiyah mercredi, a marqué le début du Hajj. Les pèlerins se sont dirigés vers la Grande mosquée pour accomplir le Tawaf, qui consiste à tourner autour de la Kaaba puis le saʿīy, une marche entre les monts de Safa et de Marwa.
Les protocoles de déplacement ont été conçus et mis en œuvre par la présidence générale des affaires des deux Saintes mosquées en collaboration avec le ministère du Hajj et de la Omra et les autorités de sécurité.
La présidence a désigné des portes d'entrée et de sortie spécifiques à chaque groupe de pèlerins pour éviter tout surpeuplement et assurer la fluidité des mouvements des pèlerins. L'organisation des mesures de distanciation sociale a fait preuve de son efficacité dès le premier jour du Hajj.
Les forces de défense civile ont intensifié leur préparation à Mina pour recevoir les pèlerins où ils passeront la nuit avant de se rendre au mont Arafat.
Dans le même temps, la sécurité publique saoudienne a annoncé qu'elle avait arrêté 244 contrevenants aux directives du Hajj, qui avaient tenté de pénétrer dans les lieux saints sans autorisation. Un porte-parole a appelé les citoyens et les expatriés à se conformer à la loi et aux instructions du Hajj, soulignant que les forces de sécurité avaient imposé un contrôle strict autour de La Mecque et des lieux saints.
Les personnes sans autorisation arrêtées dans les lieux saints risquent des amendes pouvant aller jusqu'à 10 000 riyals saoudiens (environ 2300 euros), les amendes augmentant en cas de violations répétées.
Chaque année, environ 2,5 millions de pèlerins se rendent à La Mecque pour le Hajj annuel, mais en raison de la pandémie de covid-19, quelques 1000 pèlerins seulement seront en mesure de l'accomplir cette année.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com