LONDRES: Des parlementaires britanniques ont adressé une lettre au gouvernement, l’exhortant à étendre l’interdiction du pays à l’encontre du groupe terroriste libanais du Hezbollah, au milieu de craintes que les mesures actuelles ne soient pas assez fermes.
Le groupe du Hezbollah, fondé en 1985 et soutenu par l’Iran, a été interdit en Grande-Bretagne en mars 2019. Le groupe avait précédemment été autorisé à conserver son aile politique en Grande-Bretagne.
Cette liberté avait conduit en diverses occasions des partisans du Hezbollah, qui marchaient dans les rues de Londres et ailleurs, à scander des slogans du mouvement et à déployer son drapeau lors de manifestations.
Les parlementaires de différents bords politiques ont écrit au Ministre d’Etat pour la Sécurité, James Brokenshire, pour signaler un manque de données alarmant dans l’arène publique sur les liens et affiliations du Hezbollah, les condamnations pour des délits associés à l’organisation, ainsi que pour exprimer leurs préoccupations concernant son influence dans le pays.
Le gouvernement britannique a jusqu’à présent refusé de dire combien de personnes avaient été accusées ou reconnues coupables de délits, en ce qui concerne le soutien au Hezbollah, depuis l’interdiction de 2019.
« Le déploiement de drapeaux ou autres symboles d’organisations illégales dans les lieux publics par des citoyens britanniques, comme dans le cas de manifestations à caractère politique ou bien sur les réseaux sociaux, est offensant pour les gens », précise la lettre.
Elle ajoute que, sans données publiques, il serait impossible de « d’évaluer correctement » l’efficacité de l’interdiction de la Grande-Bretagne à l’encontre du Hezbollah.
La lettre a été signée par les députés du Parti Conservateur au pouvoir, du Parti Travailliste et du Parti Unioniste Démocrate.
Le Hezbollah a de solides liens historiques avec le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique iranien (IRGC). Les analystes affirment que le IRGC utilise souvent le Hezbollah comme une force de proximité.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com