Cisjordanie: 8 Palestiniens tués dans des raids israéliens

Un homme regarde une maison détruite à la suite d'affrontements avec des soldats israéliens suite à leur incursion dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, près de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée par Israël, le 3 novembre 2023. (Photo, AFP)
Un homme regarde une maison détruite à la suite d'affrontements avec des soldats israéliens suite à leur incursion dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, près de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée par Israël, le 3 novembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 novembre 2023

Cisjordanie: 8 Palestiniens tués dans des raids israéliens

  • Plus de 140 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée par des tirs de soldats ou de colons israéliens selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne basée à Ramallah
  • Trois Palestiniens, âgés entre 17 et 26 ans, ont été tués à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie, a précisé le ministère

JENINE: Huit Palestiniens ont été tués vendredi dans une série d'incursions de l'armée israélienne en Cisjordanie occupée, en pleine guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, a annoncé le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Depuis le début de cette guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque meurtrière et sans précédent du Hamas contre Israël, plus de 140 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée par des tirs de soldats ou de colons israéliens selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne basée à Ramallah.

Trois Palestiniens, âgés entre 17 et 26 ans, ont été tués à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie, a précisé le ministère.

Selon l'agence officielle palestinienne Wafa, deux d'entre eux ont péri dans une frappe de drone sur une maison dans le camp de réfugiés de Jénine.

L'armée israélienne a annoncé vendredi que ses forces "opèrent contre le Hamas" en Cisjordanie, notamment à Jénine et Naplouse, une autre ville du nord du territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël.

Dans la région de Hébron dans le sud de la Cisjordanie, deux Palestiniens, âgés de 33 et 36 ans, ont été tués lors d'une incursion de l'armée israélienne dans le camp de réfugiés d'al-Fawwar, selon le ministère palestinien et l'agence Wafa.

Et un adolescent palestinien de 17 ans a ensuite été tué dans la ville même de Hébron, a annoncé le ministère.

L'armée israélienne a en outre effectué un raid dans le camp de réfugiés de Qalandiya, au nord de Jérusalem, lors duquel un Palestinien de 19 ans a été tué, d'après les mêmes sources.

En début d'après-midi, le ministère de la Santé a annoncé qu'un Palestinien de 33 ans avait été "tué par des balles de l'occupant" israélien à Boudros, un village proche de Ramallah.

Par ailleurs, un Palestinien blessé mercredi par des tirs israéliens dans la région de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, est décédé vendredi, a indiqué le ministère.

Jeudi, trois Palestiniens et un Israélien ont été tués dans des violences dans plusieurs secteurs de la Cisjordanie, selon l'Autorité palestinienne et les secours israéliens.

La Cisjordanie, territoire palestinien séparé de la bande de Gaza par le territoire israélien, est en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre. Environ 1 900 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie par les services de sécurité israéliens, selon le Club des Prisonniers, une association qui défend les droits des détenus depuis le 7 octobre.

Déjà, depuis plusieurs mois, la Cisjordanie est le théâtre de nombreuses opérations de l'armée israélienne, d'exactions de colons israéliens contre la population palestinienne et d'attaques palestiniennes contre les colonies et les forces israéliennes.

La situation en Cisjordanie est "alarmante et urgente" selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, insistant notamment sur les violences de colons israéliens à l'encontre de la population palestinienne.

En Israël, au moins 1 400 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, en majorité des civils massacrés le jour de l'attaque du Hamas selon les autorités israéliennes.

Selon le Hamas, 9 227 personnes, dont 3 826 enfants, ont été tuées dans les frappes israéliennes incessantes et dévastatrices sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.