GENÈVE: Des experts de l'ONU, dont la rapporteure spéciale sur la situation des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés, ont estimé jeudi que le peuple palestinien "court un grave risque de génocide", dans un communiqué commun diffusé à Genève.
"Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide", écrivent ces experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme mais qui ne parlent pas au nom de l'ONU, en pleine guerre entre Israël et le Hamas.
Israël juge "déplorable et profondément préoccupant" que ces experts mandatés par l'ONU "répètent une propagande fomentée par l'organisation terroriste Hamas", dans un message de l'ambassade d'Israël à Genève sur le réseau X (ex-Twitter).
"Il est temps d'agir maintenant. Les alliés d'Israël portent également une responsabilité et doivent agir maintenant pour l'empêcher de prendre cette voie désastreuse", souligne encore le communiqué des experts.
Ils ont exprimé une "horreur croissante" face aux frappes aériennes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabaliya. Il y voient "une violation flagrante du droit international".
Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a estimé mercredi que les bombardements par Israël du camp de réfugiés palestiniens de Jabaliya dans la bande de Gaza "pourraient être des crimes de guerre".
"Attaquer un camp abritant des civils, dont des femmes et des enfants, constitue une violation totale des règles de proportionnalité et de distinction entre combattants et civils", ont déclaré les experts, qui estiment que les bombardements de ce camp sur un territoire très étroit et très densément peuplé ont pu faire "des centaines de morts et de blessés palestiniens selon certaines informations".
Des Palestiniens de Gaza arrêtés dans un hôpital de Jérusalem-Est
Les 11 Palestiniens ont été appréhendés lors d'une opération de police à l'hôpital al-Maqassed, le plus important de Jérusalem-Est.
La police israélienne a indiqué dans un communiqué que les personnes arrêtées étaient venues à Jérusalem après avoir obtenu des permis israéliens "pour accompagner des malades" se faisant soigner à l’hôpital. "Ces permis ont expiré depuis août", a ajouté la police.
La police a diffusé une vidéo montrant un grand nombre de policiers perquisitionner les différentes ailes de l'hôpital et menotter l'un des Palestiniens arrêtés.
Droit international humanitaire
Ils ont également appelé à la libération immédiate "de tous les civils retenus captifs" depuis l'attaque du Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza, le 7 octobre.
"Toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l'homme", ont souligné les experts.
"Nous exigeons un cessez-le-feu humanitaire pour garantir que l'aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin. Un cessez-le-feu signifie également que des canaux de communication peuvent être ouverts pour garantir la libération des otages."
Les attaques sans précédent du Hamas ont fait plus de 1.400 morts, pour la plupart des civils souvent assassinés brutalement, et plus de 240 otages détenus à Gaza, selon les autorités israéliennes.
Israël a immédiatement riposté à coup d'intenses et incessants bombardements d'artillerie et aériens sur la bande de Gaza. Selon les autorités sanitaires du Hamas, elles ont fait plus de 9.000 morts dont 3.760 enfants.
Dans son message, l'ambassade souligne qu'"Israël protégera sa population et veillera à ce que le Hamas ne commette plus jamais de crimes aussi odieux. Israël le fait en conformité avec le DIH" (Droit international humanitaire).
"Plutôt que de soutenir le discours du Hamas, nous appelons la communauté internationale à condamner l'utilisation par le Hamas de civils comme boucliers humains et à condamner le détournement de l'aide humanitaire vers ses opérations terroristes", ajoute-t-elle.