Le pape François se rendra à la COP28 à Dubaï début décembre

Le pape François a annoncé mercredi soir qu'il se rendrait début décembre à la COP28 sur le climat aux Emirats arabes unis (Photo, AFP).
Le pape François a annoncé mercredi soir qu'il se rendrait début décembre à la COP28 sur le climat aux Emirats arabes unis (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

Le pape François se rendra à la COP28 à Dubaï début décembre

  • Depuis son élection en 2013, le pape, aujourd'hui âgé de 86 ans, a fait de la défense de l'environnement un leitmotiv de son pontificat
  • Ce sera la première fois qu'un pape participera en personne à un sommet de la COP depuis sa création en 1995

ROME: Le pape François, qui a multiplié les cris d'alarme face au réchauffement climatique, a annoncé mercredi soir qu'il se rendrait début décembre à la COP28 sur le climat aux Emirats arabes unis.

"J'irai à Dubaï. Je crois que je pars le 1er décembre jusqu'au 3. Je serai trois jours là-bas", a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne publique de télévision italienne Rai1.

Cette ville des Emirats arabes unis accueillera du 30 novembre au 12 décembre la conférence de l'ONU sur le climat dont le dessein est de parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'aider les pays en développement à faire face aux conséquences du changement climatique, après une année marquée par des événements météorologiques dévastateurs.

Depuis son élection en 2013, le pape, aujourd'hui âgé de 86 ans, a fait de la défense de l'environnement un leitmotiv de son pontificat, au point d'y consacrer en 2015 son encyclique "Laudato si" ("Loué sois-tu"), un manifeste de 200 pages pour une "écologie intégrale".

Ce sera la première fois qu'un pape participera en personne à un sommet de la COP depuis sa création en 1995.

Cette annonce intervient moins d'un mois après la publication, le 4 octobre, d'un nouveau texte de François sur le climat intitulé "Laudate Deum" ("Louez Dieu"), qui appelle les grandes puissances à abandonner les énergies fossiles. Et ce quand les objectifs de réduction des émissions carbone semblent de plus en plus difficiles à atteindre.

Huit ans après la publication de son encyclique fondatrice sur l'écologie intégrale, "Laudato Si", le jésuite argentin déplore des réponses "insuffisantes alors que le monde (...) s'écroule" et s'approche d'un "point de rupture".

Inquiétudes

Selon lui, cette conférence peut représenter "un tournant" en cas d'accord contraignant sur la transition des énergies fossiles vers les sources d'énergie propres telles que l’éolien et le solaire, sans quoi elle sera "une grande déception".

Jorge Bergoglio, qui a fait de la défense de la "maison commune" un thème récurrent de son pontificat, met aussi en garde face aux "opinions méprisantes et déraisonnables" des climatosceptiques, "même au sein de l'Eglise catholique".

Le 11 octobre, le pape avait reçu au Vatican le président de la COP28, Sultan al-Jaber, qui est également ministre de l'Industrie et patron de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, une position critiquée par les militants écologistes.

Dans son texte, le pape François fait référence à ces inquiétudes, estimant que même si les Emirats étaient un "grand exportateur d'énergies fossiles", ils avaient également réalisé d'"importants investissements dans les énergies renouvelables".

"Dire qu’il n'y a rien à espérer serait un acte suicidaire qui conduirait à exposer toute l'humanité, en particulier les plus pauvres, aux pires impacts du changement climatique", insiste-t-il.

L'encyclique "Laudato Si" de 2015 avait déclenché un débat au niveau mondial, un phénomène inédit pour un texte religieux, y compris des commentaires dans des revues scientifiques.

Il s'agira du 45e voyage à l'étranger de François et du sixième de l'année 2023. Affaibli par des douleurs au genou et une opération de l'abdomen en juin, il se déplace désormais en fauteuil roulant.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.