Philippines: au moins quatre morts lors d'élections locales

Les forces de sécurité étaient en état d'alerte dans l'ensemble des Philippines alors que le vote national, longtemps retardé, pour plus de 336 000 postes de conseillers municipaux, était en cours. (AFP)
Les forces de sécurité étaient en état d'alerte dans l'ensemble des Philippines alors que le vote national, longtemps retardé, pour plus de 336 000 postes de conseillers municipaux, était en cours. (AFP)
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Publié le Lundi 30 octobre 2023

Philippines: au moins quatre morts lors d'élections locales

  • Les élections sont des périodes à risque aux Philippines, où les lois sur les armes à feu sont laxistes et la culture politique violente
  • Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées lundi devant un bureau de vote de la province de Maguindanao del Norte, sur l'île de Mindanao, dans le sud de l'archipel, a indiqué la police

MANILLE : Au moins quatre personnes ont été abattues lundi dans le sud des Philippines, selon les forces de l'ordre, en marge d'élections locales sous haute sécurité après plusieurs mois de violences liées au scrutin.

Les élections sont des périodes à risque aux Philippines, où les lois sur les armes à feu sont laxistes et la culture politique violente.

Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées lundi devant un bureau de vote de la province de Maguindanao del Norte, sur l'île de Mindanao, dans le sud de l'archipel, a indiqué la police.

L'incident s'est produit lors d'un affrontement entre partisans de candidats rivaux au poste de chef de village, a déclaré le chef de la police de la municipalité de Datu Odin Sinsuat, le lieutenant-colonel Esmail Madin.

Dans un incident distinct, toujours sur l'île de Mindanao, une femme a été abattue dans un échange de tirs entre partisans de candidats rivaux dans la province de Lanao del Norte, selon l'armée.

Le mari d'une cheffe de village dans la province voisine Lanao del Sur a par ailleurs été abattu lors d'une altercation avec le concurrent de sa femme.

Deux écoles devant servir de bureaux de vote ont également été délibérément incendiées samedi, a déclaré dimanche à la presse le président de la commission électorale, George Garcia.

Plus de 67 millions d'électeurs sont inscrits pour renouveler 336 000 postes au sein des conseils de barangays (villages ou quartiers urbains), la subdivision administrative la plus petite du pays, y compris le poste influent de chef de village.

Ces postes sont l'objet d'une âpre lutte car ils sont utilisés par les partis politiques pour former leurs réseaux et construire une base de soutien pour d'autres élections.

«Financements» et «faveurs»

"Ce qui se passe ici dans le barangay (...) va avoir un effet sur les résultats des élections de mi-mandat et ensuite sur les élections nationales", a déclaré le président Ferdinand Marcos Jr après avoir voté dans son fief familial de Batac, dans la province d'Ilocos Norte (nord).

"Si un (chef de) barangay vous dit 'je vous garantit 350 suffrages' vous pouvez être sûr que vous aurez les 350 suffrages. C'est pour ça que ces résultats sont si importants", a ajouté le chef de l'Etat.

Le contrôle des conseils municipaux permet de "distribuer des financements et d'autres faveurs pour s'assurer des votes", résume Maria Ela Atienza, professeure de sciences politiques à l'Université des Philippines.

Plus de 300 000 policiers et soldats ont été déployés pour sécuriser les bureaux de vote.

A l'approche du vote de lundi, 30 cas de violences liées aux élections ont été signalés, contre 35 en 2018, a indiqué dimanche la police nationale philippine.

La police avait fait état précédemment de huit personnes tuées et sept blessées dans des violences liées au scrutin entre le 28 août et le 25 octobre.

Ces élections locales sont censées avoir lieu tous les trois ans, mais elles ont été reportées à plusieurs reprises, le dernier vote remontant à 2018.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.