RIYAD : À l’occasion de la participation de la France à la 7e édition du forum annuel de la FII, l’ambassade de France en Arabie saoudite a réuni les représentants des sociétés et start-ups françaises participant à cet événement mondial le 25 octobre à la Résidence française.
Lors de son discours, l’ambassadeur français, Ludovic Pouille, a déclaré: «Cette année encore la présence française est l’une des plus importantes parmi les étrangers, avec plus de 50 entreprises et start-ups françaises représentées par 250 délégués, venus à Riyad pour discuter des défis liés à l'intérêt de l'humanité.»
M. Pouille a ajouté: «La FII a été lancée dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, un programme de transformation sans précédent dans le Royaume dans tous les domaines, avec l’ambition de construire une économie diversifiée et compétitive.»
Il est bien clair que ce changement de cap économique et politique représente une réelle opportunité pour les investisseurs étrangers, notamment les sociétés françaises. En effet, selon les derniers chiffres disponibles publiés par le groupe BNP Paribas, la France se hisse à la 3ᵉ place des investisseurs étrangers.
Les secteurs les plus représentés sont principalement l'industrie chimique, les combustibles fossiles, les plastiques, l'immobilier et les machines. D'autres secteurs sont en plein essor comme le tourisme, l'informatique, les transports, les énergies décarbonées et le le commerce.
C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé l’ambassadeur français lors de son intervention: «De nombreuses entreprises françaises, présentes avec nous ce soir, ont déjà établi des partenariats solides en Arabie saoudite dans de nombreux secteurs, et ces entreprises comptent parmi les principaux investisseurs étrangers dans le pays. Elles sont historiquement actives dans des domaines tels que l’énergie, l’eau, le transport, la logistique.»
L’ambassadeur a souligné une fois de plus: «Les entreprises françaises sont également bien positionnées pour participer au développement d’activités émergentes dans de nombreux domaines, tels que l’hydrogène, les énergies renouvelables, l’économie numérique, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la smart city, les solutions de mobilité innovantes, la santé, l’éducation, le futur Spark (King Salman Energy Park, NDLR) et, bien sûr, le tourisme.»
Les chiffres du commerce entre la France et l’Arabie saoudite reflètent le dynamisme de l’économie française. Les échanges de biens ont atteint 10 milliards d’euros, ce qui représente une augmentation de 3 milliards d’euros par rapport à 2021.
L'ambition de la France ne se limite pas à augmenter la présence des entreprises françaises dans l'économie saoudienne, mais également à promouvoir et à multiplier les investissements saoudiens en France, d'autant plus que l'Arabie saoudite n'a investi que 600 millions d'euros en France.
Les chiffres révèlent que la France a atteint 3 milliards d’euros d’investissements français en Arabie saoudite, se démarquant ainsi par rapport à d’autres pays du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCEAG) tels que les Émirats arabes unis (EAU) et le Qatar. Ces investissements se concentrent principalement dans l'immobilier résidentiel et l'industrie hôtelière.
La qualité de l’expertise française a joué un rôle crucial, permettant de dynamiser et de multiplier les visites officielles en haut lieux au cours des cinq dernières années. Plusieurs partenariats et mémorandums d’entente ainsi que 24 accords ont été signés pour un montant supérieur à 1,5 milliard d’euros.
C’est par ailleurs ce qu’a annoncé M. Pouille: «Je suis heureux car plusieurs contrats d’investissement ont été signés au cours de ce forum, dont un contrat de recherche entre la société Sanofi, leader dans le secteur de la santé, et le Centre international de recherche médicale King Abdullah, pour coopérer dans la conduite de l’innovation centrée sur le patient en oncologie
L'ambassadeur a terminé son discours en exprimant son admiration pour les nouveaux talents saoudiens, hommes et femmes. Il a souligné que l'Arabie saoudite n'est pas seulement riche de ses ressources financières et naturelles, mais surtout de sa jeunesse dynamique et ambitieuse. Cette jeunesse manifeste un vif intérêt pour l'économie numérique, les technologies innovantes, la créativité artistique, la culture et le divertissement. Il a salué cette génération pour ses ambitions impressionnantes et encourageantes.