PARIS: L'ancien candidat à la présidentielle Eric Zemmour a perdu mercredi un procès intenté à son ancien éditeur, Albin Michel, auquel il reprochait une rupture abusive de contrat en juin 2021, selon une décision consultée par l'AFP.
Après le procès en mai, où M. Zemmour s'était fait représenter par ses avocats, le tribunal judiciaire de Paris a estimé que le polémiste et son entreprise, la SARL Rubempré, "ne sont pas fondés à invoquer une rupture abusive du contrat ou le manquement de la SA Éditions Albin Michel à l'une de ses obligations essentielles du contrat du 4 mai 2015".
Le plaignant, qui réclamait plus de trois millions d'euros de dommages et intérêts, devra régler 10.000 euros de frais de justice d'Albin Michel et rembourser 30.000 euros versés au titre d'un contrat sur un livre qui n'avait pas été remis dans les temps.
L'affaire concernait un livre que le polémiste comptait publier en septembre 2021, "La France n'a pas dit son dernier mot", avant de lancer sa campagne pour l'élection de 2022.
Après avoir publié cinq livres de cet auteur, Albin Michel avait refusé ce sixième. Il y voyait "un combat idéologique personnel qui ne correspond tout simplement pas à la ligne éditoriale d'une grande maison généraliste".
Eric Zemmour avait contre-attaqué en lançant cette procédure devant le tribunal judiciaire de Paris.
"On peut se féliciter que la Justice n'ait pas été dupe de la grossière opération de communication victimaire lancée par Eric Zemmour dans le cadre de sa pré-campagne électorale de l'époque", a écrit l'avocat d'Albin Michel, Christophe Bigot, dans un communiqué transmis à l'AFP.
"La France n'a pas dit son dernier mot" avait finalement été publié par une maison d'édition créée par M. Zemmour lui-même, au sein de son entreprise, la SARL Rubempré. L'ouvrage a connu un succès en librairie, avec 272.000 exemplaires vendus en 2021, assurant des revenus confortables à son auteur.