BEYROUTH: Le chef du Hezbollah libanais s'est réuni avec des dirigeants du Hamas et du Jihad islamique pour évoquer les moyens de soutenir ces mouvements palestiniens dans leur guerre avec Israël, a indiqué la formation pro-iranienne mercredi.
Cette annonce intervient alors que des affrontements quotidiens opposent, depuis le déclenchement de cette guerre il y a près de trois semaines, le Hezbollah à Israël à la frontière sud du Liban et que les craintes d'un embrasement régional s'accroissent.
Le Hezbollah n'a pas précisé la date ou le lieu de la rencontre entre son secrétaire général Hassan Nasrallah, le numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, et le chef du Jihad islamique Ziad al-Nakhala.
Les trois hommes ont passé en revue "les derniers événements dans la bande de Gaza depuis le début de l'opération Déluge d'al-Aqsa", l'attaque sanglante lancée par le Hamas en territoire israélien le 7 octobre qui a déclenché la guerre.
Ils ont évoqué "ce que les parties de l'axe de la résistance doivent faire en cette étape critique pour permettre la victoire (..) à Gaza et en Palestine" et "arrêter l'agression sauvage" d'Israël, a encore indiqué le texte.
Le Hamas et le Hezbollah ont constitué, depuis bien avant l'attaque du 7 octobre, un centre "d'opérations communes" avec le Jihad islamique et la Force Al-Qods, l'unité d'élite des Gardiens de la révolution en Iran, selon des sources proches du Hezbollah.
Les trois formations font partie de "l'axe de la résistance" pro-iranien opposé à Israël et coordonnent leurs actions avec d'autres factions palestiniennes, syriennes, irakiennes et autres.
La réunion a également évoqué "la confrontation en cours aux frontières libanaises". Depuis l'attaque du 7 octobre, des affrontements quotidiens opposent le Hezbollah et ses alliés aux forces israéliennes à la frontière sud du Liban.
Ces violences ont fait 52 morts du côté libanais, dont quatre civils, 39 combattants du Hezbollah, et neuf d'organisations qui lui sont alliées, selon un nouveau décompte de l'AFP, le Hezbollah ayant annoncé mercredi la mort de deux de ses membres.
Quatre personnes ont été tuées du côté israélien de la frontière.
Les affrontements restent cependant pour l'heure limités, de même que les bombardements israéliens sur les villages frontaliers dans le sud du Liban.
Selon Israël, plus de 1.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les attaques du Hamas et quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés. Quatre otages ont été libérés.
Dans la bande de Gaza, plus de 5.791 personnes ont été tuées, dont 2.360 enfants, depuis le début de la guerre, selon le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle ce territoire palestinien depuis 2007.