Mobilisation pour la libération d'un otage du Hamas, artisan du dialogue israélo-polonais

Marta Rebzda, journaliste radio et amie de longue date d'Alex Dancyg, Dariusz Paczkowski, artiste et éducateur, et Dorota Kozarzewska, amie de longue date d'Alex Dancyg, posent pour des photos avec un graffito représentant l'historien et éducateur polono-israélien de l'Holocauste, qui a été pris en otage lorsque des militants du Hamas ont pris d'assaut le kibboutz Nir Oz en Israël, près de la frontière de Gaza, le 7 octobre, à Varsovie, en Pologne, le 19 octobre 2023. (AFP)
Marta Rebzda, journaliste radio et amie de longue date d'Alex Dancyg, Dariusz Paczkowski, artiste et éducateur, et Dorota Kozarzewska, amie de longue date d'Alex Dancyg, posent pour des photos avec un graffito représentant l'historien et éducateur polono-israélien de l'Holocauste, qui a été pris en otage lorsque des militants du Hamas ont pris d'assaut le kibboutz Nir Oz en Israël, près de la frontière de Gaza, le 7 octobre, à Varsovie, en Pologne, le 19 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Mardi 24 octobre 2023

Mobilisation pour la libération d'un otage du Hamas, artisan du dialogue israélo-polonais

  • Né en Pologne, M. Dancyg, aujourd'hui âgé de 75 ans a été pris en otage par le Hamas lors de l'assaut contre le kibboutz Nir Oz, près de la frontière de Gaza
  • Alex Dancyg a déménagé en Israël avec ses parents à l'âge de neuf ans et n'est revenu en Pologne que près de trente ans plus tard, à l'occasion d'un voyage scolaire au camp de la mort d'Auschwitz, construit par l'Allemagne nazie dans le sud du pays

VARSOVIE: Avant d'être enlevé par le Hamas, Alex Dancyg, historien et enseignant de l'histoire de la Shoah, a passé des années à tenter de promouvoir le dialogue et d'apaiser la méfiance entre Polonais et Israéliens.

Aujourd'hui, sa famille et ses amis des deux pays ont lancé une campagne pour obtenir sa libération.

Né en Pologne, M. Dancyg, aujourd'hui âgé de 75 ans a été pris en otage par le Hamas lors de l'assaut contre le kibboutz Nir Oz, près de la frontière de Gaza.

Le 7 octobre, en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de membres du mouvement islamiste Hamas ont infiltré Israël depuis Gaza, tuant plus de 1 400 personnes, en très grande majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou mutilés, d'après les autorités.

Mati Dancyg, le fils d'Alex, a survécu au massacre en se cachant dans un abri après que son père a réalisé qu'une attaque était imminente et l'a averti.

C'est lui qui m'a dit: "Regarde les messages, regarde ce qui se passe"", a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP en racontant l'attaque depuis un hôtel d'Eilat qui accueillait des survivants du kibboutz.

Après l'attaque, Mati Dancyg a tenté d'appeler son père, mais celui-ci n'a jamais répondu et est désormais officiellement considéré comme disparu.

Alex Dancyg a déménagé en Israël avec ses parents à l'âge de neuf ans et n'est revenu en Pologne que près de trente ans plus tard, à l'occasion d'un voyage scolaire au camp de la mort d'Auschwitz, construit par l'Allemagne nazie dans le sud du pays.

Capacités «uniques»

Il a ensuite travaillé au mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem, où il a passé des décennies à former des guides accompagnant des écoliers lors de voyages similaires et à donner lui-même des conférences à des adolescents.

"Ce n'est pas tous les jours que quelqu'un de 75 ans peut communiquer avec les jeunes", a déclaré à l'AFP Orit Margaliot, enseignante de l'histoire de la Shoah et amie de longue date d'Alex Dancyg.

Six millions de Polonais, dont une moitié de juifs, ont été tués en Pologne par les  Allemands pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Le pays est celui qui compte le plus grand nombre de "Justes parmi les Nations" - soit plus de 7 000 personnes - décernée par Yad Vashem à ceux qui ont aidé à sauver des juifs pendant la guerre.

Mais les relations entre la Pologne et Israël sont complexes, avec des différends ces dernières années, notamment concernant les revendications de propriétés spoliées pendant la guerre.

Selon Orit Margaliot, les capacités de communication "uniques" de M. Dancyg ne fonctionnaient pas seulement avec les enfants.

"J'ai été élevée dans une maison qui, d'une certaine manière, était anti-polonaise", a déclaré Mme Margaliot. "Il a changé mon point de vue et m'a fait nouer une grande amitié avec les Polonais".

Dancyg et Margaliot sont devenus des amis proches, leur dernière conversation ayant eu lieu un jour avant l'attaque du Hamas.

"Je n'ai pas beaucoup dormi depuis", a-t-elle déclaré, "je ne peux pas parler de lui au passé".

«Personnalité magnétique»

Depuis, elle s'est associée à un vaste réseau d'amis que Dancyg avait en Pologne, dont Dorota Kozarzewska, qui le connaissait depuis 15 ans.

Bien qu'elles ne se soient jamais rencontrées auparavant, Margaliot et Kozarzewska ont lancé une campagne transfrontalière sur les médias sociaux avec un compte regroupant de nombreuses pétitions et appels d'anciens élèves, d'institutions et d'organisations avec lesquelles Dancyg a travaillé.

Selon Mme Kozarzewska, M. Dancyg avait l'habitude de lui téléphoner d'Israël alors qu'il se réfugiait dans un abri lors des attaques des missiles.

"Lorsqu'il appelait, il ne voulait pas parler de l'Holocauste ou de l'histoire, ni d'aucun sujet difficile. Il voulait que je lui parle d'un autre monde, d'un monde différent", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Une personnalité magnétique", ajoute Marta Rebzda, journaliste radio et son.

Mmes Kozarzewska et Rebzda ont reçu le soutien de Dariusz Paczkowski, artiste et éducateur, qui a créé une douzaine de graffitis aux couleurs vifs représentant Alex Dancyg à travers Varsovie, y compris dans l'ancien quartier juif où vivaient ses ancêtres.

Les graffitis qualifient M. Dancyg d'"ambassadeur du dialogue".

Pour M. Paczkowski, la façon dont ses amis se sont unis en est un bon exemple: "Alex n'a même pas besoin de faire quoi que ce soit, il est simplement là - et des gens de différents milieux sociaux se rassemblent autour de lui".


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.