RAFAH: Un second convoi humanitaire a été envoyé dimanche dans la bande de Gaza depuis l'Egypte, ont indiqué des sources israéliennes, égyptiennes et humanitaires.
Samedi, un premier convoi était entré dans le petit territoire palestinien, trois jours après le feu vert donné par les autorités israéliennes à Joe Biden lors de sa visite en Israël mercredi.
Il y aura désormais un «flux continu» d'aide pour Gaza, s'accordent à dire Biden et Netanyahou selon la Maison Blanche
Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sont tombés d'accord dimanche pour que la bande de Gaza, assiégée, bénéficie désormais d'un "flux continu" d'aide humanitaire, a indiqué la Maison Blanche.
MM. Biden et Netanyahu, lors d'une conversation téléphonique, ont "affirmé qu'il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale" pour la population palestinienne, selon un communiqué de la présidence américaine.
Dix-sept camions d'aide ont cette fois passé le terminal de Rafah, le seul accès à la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël.
"L'aide humanitaire de l'ONU contenant uniquement de l'eau, de la nourriture et du matériel médical a été acheminée dans le sud de la bande de Gaza aujourd'hui, par le point de passage de Rafah", a indiqué le COGAT, l'organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Des sources de sécurité israéliennes ont par ailleurs détaillé que "cela s'inscrivait dans le cadre de la réponse d'Israël à la demande du gouvernement américain de ne pas entraver l'arrivée des aides humanitaires en provenance d'Egypte (...) tant que ces aides ne parviennent pas aux mains du Hamas. Le transfert des aides est surveillé par Israël".
Coordonnée via l'ONU
Côté égyptien, une source au Croissant-Rouge, en charge de l'acheminement de l'aide, a indiqué à l'AFP que les camions avaient "été envoyés au terminal de Karm Abou Salem", qui relie l'Egypte, Gaza et Israël --et est appelé Kerem Shalom côté israélien.
"Là, les camions ont été inspectés et fouillés durant plus de trois heures avant d'être déclarés prêts à entrer dans la bande de Gaza", a poursuivi cette source.
"Ils ont déchargé leurs cargaisons dans les hangars de l'UNRWA", l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, plusieurs camions citernes, vus par un journaliste de l'AFP, ont acheminé du carburant stocké dans un réservoir situé dans le point de passage entre le territoire palestinien et l'Egypte, a indiqué le chef du service de presse de l'administration de la partie palestinienne du terminal, Wael Abou Omar.
"La livraison d'aujourd'hui a été coordonnée via les Nations unies", a-t-il dit. Selon lui, deux autres camions-citernes avaient été autorisés le 16 octobre à acheminer du carburant depuis Rafah vers deux hôpitaux de la bande de Gaza.
"Les quantités qui restent dans le réservoir suffisent pour remplir vingt autres citernes", a-t-il ajouté.
Selon lui, les livraisons ne peuvent toutefois se faire qu'en coordination avec la partie égyptienne et avec l'accord d'Israël qui a imposé un siège total à la bande de Gaza après l'attaque sanglante menée par le Hamas sur son territoire le 7 octobre.
L'ONU insiste sur la nécessité d'acheminer du carburant, nécessaire notamment au fonctionnement des hôpitaux dans le territoire privé d'électricité.