Gaza: le manque de carburant met en péril 120 bébés en couveuses

La Palestinienne Samia al-Atrash tient le corps d'un des enfants de sa sœur de la famille Khoder, tué lors d'un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 octobre 2023. (AFP).
La Palestinienne Samia al-Atrash tient le corps d'un des enfants de sa sœur de la famille Khoder, tué lors d'un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 octobre 2023. (AFP).
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Publié le Dimanche 22 octobre 2023

Gaza: le manque de carburant met en péril 120 bébés en couveuses

  • «Actuellement, nous avons plus de 120 nouveau-nés dans des couveuses, dont 70 sous ventilation mécanique et bien entendu, c'est pour eux que nous sommes particulièrement préoccupés», a déclaré le porte-parole de l'Unicef à Jérusalem
  • L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à Israël, lors d'un point de presse jeudi à Genève, d'autoriser sa livraison dans le cadre de l'aide humanitaire, pour alimenter les générateurs des hôpitaux et les stations de dessalinisation

JERUSALEM : Le manque critique de carburant dans la bande de Gaza met en péril le fonctionnement des couveuses de plus de 120 nouveau-nés prématurés, d'après un décompte du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) communiqué à l'AFP dimanche.

Après plus de deux semaines de guerre entre le Hamas et Israël, les hôpitaux de l'étroit territoire palestinien font face à de graves pénuries des approvisionnements nécessaires au soin des milliers de blessés qui affluent, alertent les organisations humanitaires.

"Actuellement, nous avons plus de 120 nouveau-nés dans des couveuses, dont 70 sous ventilation mécanique et bien entendu, c'est pour eux que nous sommes particulièrement préoccupés", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Unicef à Jérusalem, Jonathan Crickx.

Conséquence du "siège complet" annoncé par Israël deux jours après l'attaque sans précédent du Hamas sur le pays le 7 octobre, l'approvisionnement en électricité de la bande de Gaza a été coupé.

Le territoire a donc principalement recours à des générateurs, lesquels nécessitent pour fonctionner du carburant, qui n'entre plus.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à Israël, lors d'un point de presse jeudi à Genève, d'autoriser sa livraison dans le cadre de l'aide humanitaire, pour alimenter les générateurs des hôpitaux et les stations de dessalinisation.

«Minuscules quantités»

Mais si Israël a donné son feu vert à l'entrée d'aide humanitaire, dont une première livraison limitée a été faite samedi depuis l'Egypte, le carburant en est exclu. L'ONU a insisté samedi sur la nécessité d'acheminer aussi du carburant à Gaza.

L'OMS a précisé que les hôpitaux gazaouis avaient déjà épuisé leurs réserves.

"Ce qui reste, ce sont de minuscules quantités de carburant" utilisées "pour tenter désespérément de fournir quelques jours" d'alimentation supplémentaire en énergie "là où cela peut être fait", a ajouté le directeur du programme des urgences sanitaires à l'OMS, Michael Ryan.

D'autres réserves ont été allouées aux générateurs des hôpitaux pour maintenir les soins les plus nécessaires.

Les bébés prématurés sont soignés dans sept services de néonatalogie répartis dans la bande de Gaza.

"S'ils sont placés dans des incubateurs à ventilation mécanique (couveuses, NDLR), à partir du moment où l'électricité est coupée, nous nous inquiétons pour leur survie", a déclaré M.Crickx.

Le ministère de la Santé de Gaza, un territoire contrôlé par le mouvement islamiste palestinien du Hamas, a déclaré samedi que 130 bébés prématurés étaient "en danger de mort" en raison du manque de carburant.

Environ 160 femmes accouchent chaque jour à Gaza, selon le Fonds des Nations unies pour la population, qui estime par ailleurs que 50 000 femmes enceintes vivent actuellement sur ce territoire.

Les 2,4 millions d'habitants de Gaza sont confrontés à une grave crise humanitaire.

Israël s'est juré "d'anéantir" le Hamas - classé organisation terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël - après l'attaque sans précédent lancée par ce mouvement le 7 octobre sur son territoire, à partir de Gaza.

Plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils au premier jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Environ 4 400 Palestiniens, pour la plupart des civils, sont morts dans les frappes israéliennes menées sans relâche en représailles sur Gaza, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Ce bilan comprend 1 756 enfants.


Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
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JERUSALEM: Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" de "fermer en Israël" la chaîne qatarie Al-Jazeera, a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un message sur X, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement".

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Un ordre de saisie du matériel de la chaîne, signé par M. Karhi, a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
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  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
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  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com