LYON: Plusieurs rassemblements de soutien aux Palestiniens et aux habitants de la bande de Gaza ont eu lieu samedi en France, dont Lyon où se sont réunies plus d'un millier de personnes dans une manifestation autorisée au dernier moment.
Un drapeau géant a été déployé sur la place des Terreaux, devant l'Hôtel de ville de Lyon, au son de "Gaza, on est là!" et "Palestine vivra, Palestine vaincra". Quelque 1.100 personnes, selon le décompte de la préfecture, se sont retrouvées quelques heures seulement après que le tribunal administratif a retoqué l'interdiction initiale de cette manifestation.
"Aucun être humain ne mérite ça", a déclaré à l'AFP Sara, une éducatrice spécialisée de 32 ans qui n'a pas voulu communiquer son nom, en déplorant la situation des civils à Gaza. "Nous ne sommes pas là pour attiser la haine, nous ne confondons pas Israéliens et sionistes, mais ne confondez pas musulmans et islamistes", a-t-elle plaidé.
Dans plusieurs villes de France, où les manifestants demandaient la levée du blocus, les mêmes slogans: "Nous sommes tous des enfants de Palestine". Mais aussi "Israël assassin, Macron complice" repris à Lyon, Metz ou Rennes.
A Marseille dans la matinée, des drapeaux blancs ont flotté sur le Vieux-Port à l'occasion d'un rassemblement pour la paix entre Israël et les Palestiniens qui a réuni une centaine de personnes.
"On veut agir" et lutter "contre ce climat anxiogène qui est en train de se répandre", a expliqué à l'AFP Kamel Fassatoui, responsable d'une antenne locale d’Emmaüs à l'initiative de ce rassemblement avec la Ligue des droits de l’Homme (LDH) des Bouches-du-Rhône. "Il ne s'agit pas ici de prendre parti. Nous voulons être porteurs de cette voix de paix. Il faut faire pression sur nos hommes politiques", a-t-il ajouté au mégaphone.
Devant lui, certaines des personnes rassemblées brandissaient des drapeaux blancs, d'autres tenaient des fleurs blanches. Une colombe dessinée sur une planche trônait, avec des dizaines de bougies à ses pieds.
Jeanne, une éducatrice souhaitant rester anonyme, car fonctionnaire, dit craindre l'importation du conflit en France et "le retour de bâton pour les communautés juive et musulmane".
À Montpellier, quelques 700 personnes se sont rassemblées samedi après-midi à l’appel de l'association France Palestine Solidarité de l’Hérault (AFPS34). Tout comme à Lyon, Metz ou Rouen, la manifestation avait été interdite dans un premier temps par la préfecture avant d'être autorisée par la justice.
A Bordeaux, deux manifestations, l'une autorisée l'autre non, ont rassemblé plusieurs dizaines de personnes. "Si être debout avec un parapluie aux couleurs de la Palestine, c’est illégal, je suis sidérée", a regretté Aziza, une commerçante présente au second rassemblement.
Une minute de silence a été observée à Metz par plusieurs centaines de participants, "pour les morts de Gaza".
Depuis le 7 octobre, plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël par les hommes du mouvement islamiste palestinien Hamas, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes.
Dans la bande de Gaza, 4.385 personnes, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.