WASHINGTON: L'agence de notation S&P Global Ratings a dégradé vendredi la note de la dette de l'Egypte, en notant des progrès ralentis dans les réformes et n'excluant pas que le conflit au Proche-Orient affecte l'économie égyptienne.
S&P souligne les "lents progrès" en matière de politique et de réformes structurelles qui ont "retardé le déboursements de fonds multilatéraux et bilatéraux cruciaux pour courir les besoins de financements externes" nécessaires au pays.
La perspective de la note, qui passe de B à B-, reste stable.
L'agence de notation pointe aussi du doigt "les coûts très élevés du service de la dette publique (...) comme un défi potentiel à la viabilité de la dette".
"Les dépenses d'intérêt consomment plus de 40% des recettes publiques, ce qui limite la marge budgétaire nécessaire pour apporter un soutien supplémentaire aux ménages égyptiens aux prises avec une grave crise du coût de la vie", poursuit le communiqué.
Fermeture de la plateforme gazière israélienne Tamar
S&P évoque le conflit entre Israël et le Hamas palestinien estimant que "le scénario de base actuel est qu'il sera probablement largement limité à Israël et à Gaza".
"Cependant compte tenu de la frontière avec Gaza et de son contrôle du passage de Rafah, l'Egypte est directement touchée", nuance l'agence.
La fermeture de la plateforme gazière israélienne Tamar a déjà réduit les importations de gaz de l'Égypte de 800 millions de pieds cubes par jour (cf/j) à 650 millions de pieds cubes par jour, indique le communiqué.
Cela amoindrit la capacité de l'Égypte à répondre à la demande intérieure et à exporter du gaz naturel liquéfié. En raison du conflit, l’Égypte risque également de voir moins de touristes, ce qui pourrait "exercer une pression supplémentaire sur l'économie égyptienne", dit encore l'agence.