LE CAIRE: Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie évoqueront jeudi au Caire "l'agression israélienne sur Gaza", ont annoncé les deux pays après l'annulation d'une rencontre à Amman avec le président américain Joe Biden.
L'Egypte, frontalière de la bande de Gaza, et la Jordanie, frontalière de la Cisjordanie occupée, sont liées à Israël par des traités de paix conclus respectivement en 1979 et 1994, mettant fin à l'état de guerre avec leur voisin.
Ces deux pays, qui ont souvent joué les médiateurs entre Israéliens et Palestiniens, mettent en garde depuis plusieurs jours contre un "déplacement forcé" de Palestiniens sur leurs sols.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le ballet diplomatique s'est intensifié en Egypte.
Jeudi matin, M. Sissi a reçu Michael Kurilla, patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, l'Asie centrale et du Sud (Centcom), pour discuter de "la situation à Gaza", a annoncé son bureau.
Au même moment, le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, et son homologue britannique, James Cleverly, affirmaient ensemble au Caire que "la priorité" était de "fournir une aide humanitaire aux Gazaouis".
L'Egypte, qui tient l'unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, a annoncé jeudi le passage "durable" via le terminal de Rafah de l'aide humanitaire vers ce territoire palestinien en état de siège total.
Jusqu'ici, des centaines de camions d'aide stationnent toujours aux portes de la bande de Gaza pilonnée sans répit par Israël, l'Egypte affirmant qu'elle doit encore remettre en état les routes entre les deux postes-frontières.