France : implosion de la coalition de gauche sur fond de conflit israélo-palestinien

Jean-Luc Mélenchon (à droite), chef du parti de gauche français la France Insoumise (LFI), s'entretient avec le politicien du Parti socialiste Olivier Faure lors d'une conférence de presse à Paris le 19 mai 2022, tenue pour présenter le programme de la coalition de gauche Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) avant les élections parlementaires françaises. (Photo, AFP)
Jean-Luc Mélenchon (à droite), chef du parti de gauche français la France Insoumise (LFI), s'entretient avec le politicien du Parti socialiste Olivier Faure lors d'une conférence de presse à Paris le 19 mai 2022, tenue pour présenter le programme de la coalition de gauche Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) avant les élections parlementaires françaises. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 octobre 2023

France : implosion de la coalition de gauche sur fond de conflit israélo-palestinien

  • Cette décision fait suite au refus de Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI et ancien candidat à la présidentielle, et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de "terroriste", après l'attaque sanglante lancée contre Israël le 7 octobre
  • Avant même ce vote, Jean-Luc Mélenchon avait officialisé mardi matin la fin de la Nupes, imputant ce divorce aux socialistes "pour fait personnel à mon sujet à propos d'Israël (et de la) Palestine"

PARIS: Le Parti socialiste français (PS) a suspendu dans la nuit de mardi à mercredi sa participation à l'alliance de gauche Nupes en raison de divergences avec la formation radicale La France insoumise (LFI) autour du conflit israélo-palestinien.

Cette décision fait suite au refus de Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI et ancien candidat à la présidentielle, et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de "terroriste", après l'attaque sanglante lancée contre Israël le 7 octobre.

Au sujet du Hamas, la députée insoumise Danièle Obono avait encore évoqué mardi un "groupe politique islamiste" qui "résiste à une occupation" pour "la libération de la Palestine".

Face à ces divergences, le conseil national du PS, ancienne force dominante à gauche, a voté mardi soir un "moratoire" sur sa participation aux travaux de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), née en mai 2022 pour tenter de peser face président Emmanuel Macron qui venait d'être réélu.

Avant même ce vote, Jean-Luc Mélenchon avait officialisé mardi matin la fin de la Nupes, imputant ce divorce aux socialistes "pour fait personnel à mon sujet à propos d'Israël (et de la) Palestine".

Ce n'est pas la première fracture au sein de la Nupes, dominée par LFI, depuis sa naissance dans la foulée des quelque 22% de voix récoltés par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle d'avril 2022.

Rassemblant socialistes, écologistes et communistes, elle avait alors suscité l'espoir des électeurs de gauche et permis l'arrivée de 150 députés à l'Assemblée, sur 577.

Elle a, depuis, été mis à rude épreuve par les divergences internes au moment de la réforme des retraites, la guerre en Ukraine ou les émeutes urbaines.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".