Israël prévient que la guerre sera longue, Blinken réaffirme le soutien des Etats-Unis

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken arrive en Israël pour des pourparlers de crise, après une tournée dans les pays arabes, à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, le 16 octobre 2023 (Photo, AFP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken arrive en Israël pour des pourparlers de crise, après une tournée dans les pays arabes, à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, le 16 octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 17 octobre 2023

Israël prévient que la guerre sera longue, Blinken réaffirme le soutien des Etats-Unis

  • Les Etats-Unis n'ont pas appelé à un cessez-le-feu et M. Blinken a tenté de rallier les pays arabes visités contre le Hamas
  • Lors d'une interview dimanche sur CBS News, M. Biden a mis en garde contre les dangers d'une tentative d'Israël de réoccuper Gaza

TEL AVIV: Israël a prévenu lundi que sa guerre contre le Hamas serait longue mais qu'il la remporterait, à l'occasion de la deuxième visite en moins d'une semaine du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken venu réaffirmer le soutien de Washington après l'attaque meurtrière du mouvement palestinien.

Alors que se dessine le scénario d'une offensive terrestre israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza, frontalière du sud d'Israël, Antony Blinken est retourné lundi en Israël après une tournée dans plusieurs pays arabes.

Le secrétaire d'Etat a vécu de près le conflit lorsque les sirènes d'alerte aux roquettes ont retenti au moment où il rencontrait le cabinet de sécurité du Premier ministre Benjamin Netanyahou au ministère de la Défense à Tel-Aviv.

MM. Netanyahou et Blinken ainsi que leurs collaborateurs ont été emmenés dans un bunker pour leur sécurité pendant cinq minutes avant de recevoir le feu vert pour en sortir, selon le département d'Etat.

Les journalistes, qui ont été conduits dans une cage d'escalier, ont entendu le bruit sourd du système antimissiles Iron Dome (Dôme de fer) interceptant une roquette.

En riposte à l'attaque sans précédent du Hamas lancée contre Israël le 7 octobre, qui a coûté la vie à plus de 1.400 personnes, l'armée israélienne a bombardé sans relâche la bande de Gaza, où environ 2.750 personnes ont été tués, en majorité des civils.

"Je vous le dis, ce sera une guerre longue, le prix en sera très élevé mais nous allons la gagner, pour Israël, pour le peuple juif et pour les valeurs auxquelles croient nos deux peuples", a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, à M. Blinken lors de leurs entretiens à Tel-Aviv.

Le secrétaire d'Etat a répondu que son pays soutenait "profondément le droit, voire l’obligation, d’Israël de se défendre". "Vous avez et aurez toujours le soutien des Etats-Unis."

M. Blinken a rencontré également le président Isaac Herzog. Il devait également voir le principal chef de l'opposition israélienne, Yaïr Lapid, qui a reproché à M. Netanyahou de ne pas avoir pu empêcher l'attaque.

«Vraie catastrophe»

Les Etats-Unis n'ont pas appelé à un cessez-le-feu et M. Blinken a tenté de rallier les pays arabes visités contre le Hamas.

Selon des responsables américains, M. Blinken a entendu une large opposition au Hamas de la part des dirigeants lors de sa tournée, mais aussi des inquiétudes concernant le sort des Palestiniens.

"(...) Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre aux besoins de la population de Gaza", a déclaré le secrétaire d'Etat dimanche au Caire. "Les civils ne devraient pas avoir à souffrir des atrocités du Hamas", a-t-il assuré.

Sous la pression américaine, Israël a repris dimanche l'approvisionnement en eau du sud de la bande de Gaza, après avoir imposé un siège total du micro-territoire palestinien en coupant tout approvisionnement en nourriture, en eau et en électricité.

Mais les conditions des Palestiniens dans la bande de Gaza, dont un million selon l'ONU ont dû fuir leurs maisons en une semaine, sont très dures et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi que si l'aide n'y entrait pas "une vraie catastrophe" aurait lieu dans 24 heures.

Le nouveau déplacement de M. Blinken survient alors que le président américain Joe Biden envisagerait de répondre à une invitation à se rendre en Israël pour démontrer, une fois de plus, le soutien américain.

«Une erreur»

Washington a également nommé un coordinateur chargé de diriger l'aide humanitaire à Gaza, David Satterfield, attendu lundi en Israël.

Les Etats-Unis ont alerté contre des mesures plus extrêmes telles qu'une expulsion massive des Palestiniens, une perspective redoutée par le président palestinien, Mahmoud Abbas, rival du Hamas.

Lors d'une interview dimanche sur CBS News, M. Biden a mis en garde contre les dangers d'une tentative d'Israël de réoccuper Gaza. "Je pense que ce serait une erreur", a-t-il affirmé.

Israël s'est retiré unilatéralement de Gaza en 2005, mais y a imposé peu après un blocus aérien, terrestre et maritime, qui s'est intensifié lorsque le territoire est passé en 2007 sous le contrôle du Hamas, considéré comme un groupe "terroriste" par l'Union européenne, Israël et les Etats-Unis.

M. Blinken a eu des entretiens dans quatre des cinq Etats arabes entretenant des relations diplomatiques avec Israël -la Jordanie, l'Egypte, les Emirats arabes unis et Bahreïn.

Il s'est également rendu en Arabie saoudite, qui a suspendu, en raison de la guerre, ses discussions sur une possible normalisation avec Israël, et au Qatar, autre partenaire des Etats-Unis qui entretient des relations avec le Hamas.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.