Gaza: Israël se prépare à l'offensive terrestre, les civils désespérément en quête de sécurité

Une boule de feu éclate lors d'un bombardement israélien dans le nord de la bande de Gaza, le 14 octobre 2023. ( Fichier/AFP)
Une boule de feu éclate lors d'un bombardement israélien dans le nord de la bande de Gaza, le 14 octobre 2023. ( Fichier/AFP)
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Publié le Lundi 16 octobre 2023

Gaza: Israël se prépare à l'offensive terrestre, les civils désespérément en quête de sécurité

  • Plus de 1 300 personnes ont été tuées lors de l'attaque du 7 octobre par les commandos du Hamas, surtout des civils, dont des enfants, et au moins 120 personnes prises en otage, selon des responsables israéliens
  • La riposte israélienne a tué plus de 2 300 personnes, dont plus de 700 enfants, dans la bande de Gaza, un territoire pauvre contrôlé par l'organisation islamiste. Elle a fait plus de 9 042 blessés, selon les autorités locales

JÉRUSALEM: Israël poursuit dimanche ses préparatifs en vue d'une offensive terrestre dans le nord de la bande de Gaza, pilonnée sans relâche, au neuvième jour de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste Hamas sur son sol.

Israël a pressé les habitants du nord du territoire palestinien, environ 1,1 million de personnes sur un total de 2,4 millions de Gazaouis, de "ne pas tarder" à évacuer vers le sud, où ils continuent d'affluer par dizaines de milliers.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui s'est engagé à anéantir le Hamas, a réaffirmé sa détermination samedi, auprès des troupes israéliennes déployées près de la bande de Gaza. "Vous êtes prêts pour ce qui vient? Ca va continuer", a-t-il lancé.

Plus de 1 300 personnes ont été tuées lors de l'attaque du 7 octobre par les commandos du Hamas, surtout des civils, dont des enfants, et au moins 120 personnes prises en otage, selon des responsables israéliens. Des centaines de personnes restent portées disparues, et des corps sont toujours en cours d'identification.

La riposte israélienne a tué plus de 2 300 personnes, dont plus de 700 enfants, dans la bande de Gaza, un territoire pauvre contrôlé par l'organisation islamiste. Elle a fait plus de 9 042 blessés, selon les autorités locales.

L'armée israélienne a annoncé samedi soir avoir retrouvé lors d'incursions dans le territoire "des cadavres" d'otages enlevés par le Hamas, sans plus de précisions. Le Hamas avait fait état plus tôt de 22 otages tués dans les frappes israéliennes.

Israël a précisé cibler la ville de Gaza, au nord, afin d'y détruire le centre des opérations du mouvement islamiste palestinien, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

Mais l'évacuation massive, et la perspective d'une offensive terrestre dans un territoire surpeuplé, désormais placé sous un strict siège, suscitent critiques et inquiétudes au sein de la communauté internationale.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a assimilé le "déplacement" en cours à l'exode de quelque 760.000 Palestiniens à la création en 1948 de l'Etat d'Israël, l'Egypte et la Jordanie s'opposant pour leur part à toute nouvelle dispersion de Palestiniens hors de leurs terres.

Il a par ailleurs affirmé, lors d'un entretien avec son homologue vénézuélien Nicolás Maduro, que "les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien", selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.

Samedi soir, le président américain Joe Biden a souligné à M. Netanyahu oeuvrer avec l'ONU et des pays du Moyen-Orient "pour veiller à ce que les civils innocents aient accès à l'eau, à la nourriture et aux soins médicaux".

Il a également assuré le président palestinien Mahmoud Abbas de son "soutien total" dans ses efforts pour apporter de l'aide humanitaire aux Palestiniens, "en particulier à Gaza", où les habitants sont privés d'approvisionnement en eau, électricité ou nourriture.

Plus tôt, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait réclamé un accès humanitaire "immédiat" à Gaza, soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Et dans la nuit de samedi à dimanche, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que l'évacuation forcée de plus de 2 000 patients d'hôpitaux du nord vers les établissements débordés du sud pourrait être "l'équivalent d'une peine de mort".

«Crimes de guerre»

Redoutant un embrasement régional, les Etats-Unis ont annoncé samedi l'envoi d'un second porte-avions en Méditerranée orientale "pour dissuader les actions hostiles contre Israël", selon le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a pour sa part accusé samedi Israël de "crimes de guerre" à Gaza, et dit refuser le "déplacement" des Palestiniens. Le mouvement palestinien est de son côté régulièrement accusé par Israël d'utiliser les civils comme boucliers humains.

Israël a annoncé la mort de deux chefs militaires du Hamas, des meneurs, selon l'armée de l'attaque du 7 octobre.

L'Arabie saoudite a pour sa part suspendu les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël, et appelé samedi à un "cessez-le-feu immédiat".

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a reçu dimanche matin le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en tournée dans la région.

M. Blinken avait appelé samedi la Chine, partenaire de l'Iran, qui soutient le Hamas, à user de son influence pour apaiser la situation au Moyen-Orient.

Dans des propos diffusés dimanche, le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a jugé que "l'action d'Israël est allée au-delà du domaine de l'auto-défense" et que ses dirigeants doivent cesser de "punir collectivement la population de Gaza".

Dans son appel téléphonique avec M. Biden, M. Abbas, a pour sa part plaidé pour "l'ouverture de corridors humanitaires dans la bande de Gaza", selon l'agence de presse palestinienne Wafa.

Le président brésilien Lula et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sisi se sont eux accordés sur la nécessité d'autoriser l'entrée d'aide humanitaire d'urgence à Gaza, selon un communiqué de la présidence brésilienne.

L'Egypte contrôle la seule ouverture de Gaza qui ne soit pas sous contrôle israélien, le point de passage de Rafah, actuellement fermé.

L'aide humanitaire arrivée de plusieurs capitales s'empile dimanche dans le Sinaï égyptien, frontalier de Gaza bombardée et assiégée par Israël, sans toutefois rejoindre l'enclave palestinienne, rapportent des témoins à l'AFP.

La tension est vive aussi à la frontière nord d'Israël, où l'armée israélienne a annoncé samedi avoir tué "plusieurs terroristes" qui tentaient de s'infiltrer. Le Hamas a confirmé dimanche la mort de trois combattants infiltrés depuis le Liban après avoir "fait sauter la clôture frontalière".

«Erreurs»

Selon l'ONG Reporters sans frontières (RSF), 10 journalistes ont été tués dans la région en cette "semaine sanglante" pour la profession, dont sept à Gaza et au Liban.

Un journaliste vidéo de l'agence Reuters a été tué et six autres journalistes de l'AFP, Reuters et Al-Jazeera blessés vendredi dans des bombardements dans le sud du Liban.

L'armée israélienne a déploré ce décès et indiqué "enquêter", sans reconnaître explicitement une responsabilité. L'armée libanaise l'a accusée d'être responsable du tir.

Israël a indiqué en outre avoir frappé samedi soir à l'artillerie la Syrie après des alertes aériennes dans la partie du plateau du Golan annexé par Israël en 1967. Une ONG a également annoncé qu'une "frappe israélienne" avait touché l'aéroport d'Alep (nord), faisant cinq blessés.

Le 7 octobre à l'aube, en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de combattants du Hamas avaient infiltré Israël à bord de véhicules et par les airs depuis Gaza.

Ils ont tué plus d'un millier de civils, semant la terreur sous un déluge de roquettes lors de cette attaque d'une ampleur inédite depuis la création d'Israël en 1948. Environ 270 personnes, d'après les autorités, ont été abattues ou brûlées dans leur voiture dans un festival de musique.

Le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement israélien a reconnu samedi des "erreurs" des services de renseignement en amont des attaques.

Des familles des otages ont réclamé samedi soir un accord entre le Hamas et la Croix-Rouge pour acheminer en urgence les médicaments dont leurs proches ont besoin.

«Désastre»

Dans le sud de Gaza, les déplacés tentent de trouver abri, nourriture et eau. A Rafah, des dizaines de familles ont investi une école des Nations unies, entassant linge, matelas et paquets dans les classes et la cour de recréation, a constaté un journaliste de l'AFP.

Plus au nord, c'est dans la cour de l'hôpital Nasser, à Khan Younès que se pressent des milliers de déplacés. "C'est un désastre, il n'y a rien à manger, nous ne savons pas où dormir, nous ne savons pas quoi faire et où aller", se lamente Juma Nasser, un quadragénaire.

Plus de 423 000 Gazaouis ont quitté leur foyer depuis le début des frappes, et 5 540 maisons ont été détruites, selon l'ONU.

Des Palestiniens tentant de fuir vers le sud du territoire à travers une zone que l'armée israélienne avait présentée comme sécurisée ont été tués dans des frappes israéliennes, ont affirmé samedi des témoins et des responsables du Hamas.


Le Koweït forme un nouveau gouvernement dirigé par Ahmad Abdallah al-Sabah

Une agente de sécurité surveille les lieux pendant que les députés assistent à une session parlementaire à l’Assemblée nationale de Koweït City. (AFP)
Une agente de sécurité surveille les lieux pendant que les députés assistent à une session parlementaire à l’Assemblée nationale de Koweït City. (AFP)
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  • Imad Mohammed Abdelaziz al-Atiqi, Anwar Ali Abdallah al-Moudhaf et Abdallah Ali Abdallah al-Yahya ont conservé, respectivement, leurs postes de ministres du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangè
  • Cheikh Fahad Youssef Saoud al-Sabah a également conservé son poste de vice-Premier ministre et de ministre de l’Intérieur et de la Défense

RIYAD: Le Koweït a formé un nouveau gouvernement dirigé par Ahmad Abdallah al-Ahmad al-Sabah, rapporte dimanche l’agence de presse koweïtienne.

Imad Mohammed Abdelaziz al-Atiqi, Anwar Ali Abdallah al-Moudhaf et Abdallah Ali Abdallah al-Yahya ont conservé, respectivement, leurs postes de ministres du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangères.

Cheikh Fahad Youssef Saoud al-Sabah a également conservé son poste de vice-Premier ministre et de ministre de l’Intérieur et de la Défense, tout comme le ministre de la Santé, le Dr Ahmad Abdelwahab Ahmad al-Awadi.

Abdelrahman Badah al-Moutairi a conservé son poste de ministre de l’Information et de la Culture, tout comme Adel Mohammad al-Adwani qui reste ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Nora Mohammed al-Mashaan a conservé son poste de ministre des Travaux publics et des Affaires municipales.

Amthal Hadi al-Houwaïla occupe le poste de ministre d’État chargé de la Jeunesse et ministre des Affaires sociales, de la Famille et de l’Enfance.

Omar Saoud Abdelaziz al-Omar a été nommé ministre du Commerce et de l’Industrie et ministre d’État chargé des Affaires de communication.

Shereeda Abdallah al-Mouchejri occupe désormais le poste de vice-Premier ministre et ministre d’État chargé des affaires du gouvernement.

Mohammed Ibrahim al-Wasmi a été nommé ministre de la Justice et ministre des Awqaf et des Affaires islamiques.

Mahmoud Abdelaziz Bouchehri a été nommé ministre de l’Électricité, de l’Eau et des Énergies renouvelables et ministre d'État chargé du logement.

L’émir du Koweït, cheikh Michal al-Ahmad al-Sabah, a dissout le Parlement vendredi dans un discours télévisé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël annonce un nouveau point d'acheminement de l'aide dans le nord de Gaza

Des enfants palestiniens mangent du pain plat au sommet d'un véhicule chargé de biens alors qu'ils se préparent à fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers une zone plus sûre, le 12 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant du Hamas (Photo, AFP).
Des enfants palestiniens mangent du pain plat au sommet d'un véhicule chargé de biens alors qu'ils se préparent à fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers une zone plus sûre, le 12 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant du Hamas (Photo, AFP).
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  • Israël a aussi fermé durant trois jours le passage de Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza
  • Défiant les mises en garde internationale, l'armée israélienne a entamé mardi une offensive sur la zone de Rafah

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche l'ouverture d'un nouvel accès dans le nord de la bande de Gaza ravagée par sept mois de guerre, pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire.

Peu après, un correspondant de l'AFP a vu une trentaine de camions chargés d'aide humanitaire et venant du nord du territoire entrer dans Gaza-ville, pour la première fois depuis le début de l'opération de l'armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, qui a coupé les principaux points d'entrée de l'aide dans le territoire palestinien.

Dimanche, "le passage d'+Erez-Ouest+ a été ouvert dans le nord de la bande de Gaza pour l'acheminement de l'aide humanitaire", dans le cadre des "mesures visant à accroître les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, en particulier le nord" du territoire palestinien, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Elle ajoute avoir coordonné l'acheminement de "dizaines de camions de farine depuis le port (israélien) d'Ashdod, pour le compte du PAM", le Programme alimentaire mondial de l'ONU.

Sollicités par l'AFP, ni le PAM ni le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense chargée de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés, n'ont répondu dans l'immédiat.

Population affamée 

Défiant les mises en garde internationale, l'armée israélienne a entamé mardi une offensive sur la zone de Rafah, localité du sud de la bande de Gaza.

Elle s'est emparée du côté palestinien du point de passage de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza, par où passait le carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures palestiniennes et à la logistique des organisations humanitaires, aboutissant à son verrouillage de fait, Le Caire refusant depuis de coordonner avec Israël le passage de l'aide.

Israël a aussi fermé durant trois jours le passage de Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza, principal point d'entrée de l'aide et l'a rouvert le 8 mai. Mais les agences humanitaires indiquent ne pas pouvoir venir y récupérer l'aide, faute de carburant et en raison des bombardements et combats dans la zone.

La bande de Gaza est dévastée par la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël ayant entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive israélienne sur la bande de Gaza a fait plus de 35.000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.


L'Egypte va s'associer à l'Afrique du Sud dans sa saisine de la CIJ contre Israël

Le chef de l'église anglicane St.Michels à Umhlanga, Durban, Andrew Warmback assiste à une veillée nocturne de 12 heures à l'église anglicane St Michael's appelant à un cessez-le-feu permanent immédiat à Gaza et condamnant Israël pour son défi continu à l'égard de la Cour internationale de Justice (CIJ). (Photo, AFP).
Le chef de l'église anglicane St.Michels à Umhlanga, Durban, Andrew Warmback assiste à une veillée nocturne de 12 heures à l'église anglicane St Michael's appelant à un cessez-le-feu permanent immédiat à Gaza et condamnant Israël pour son défi continu à l'égard de la Cour internationale de Justice (CIJ). (Photo, AFP).
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  • Dans un communiqué, le Hamas se dit «reconnaissant de l'annonce de l'Egypte» sur la CIJ
  • C'est la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l'ONU

LE CAIRE: L'Egypte a annoncé dimanche son intention de s'associer à l'Afrique du Sud dans sa récente demande à la Cour internationale du justice (CIJ) d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël, d'après un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Une décision qui intervient "à la lumière de l'augmentation de la gravité et de l'étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza", le ciblage systématique par Israël "des civils et la destruction des infrastructures" et son incitation "au déplacement des Palestiniens", d'après la même source.

Dans un communiqué, le Hamas se dit "reconnaissant de l'annonce de l'Egypte" sur la CIJ.

Le mouvement islamiste palestinien appelle "les pays arabes et musulmans et tous les pays à travers le monde à prendre des mesures similaires pour soutenir la cause palestinienne en se joignant aux actions judiciaires" contre Israël, "à couper toute relation avec lui" et "à l'isoler sur le plan international".

Troisième tentative 

C'est la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l'ONU, après l'avoir saisie fin décembre, accusant Israël de perpétrer un "génocide" à Gaza, une accusation démentie avec véhémence par Israël.

La situation "résultant de l'attaque israélienne contre Rafah" occasionne selon l'Afrique du Sud "de nouveaux développements qui causent un préjudice irréparable aux droits du peuple palestinien de Gaza", a déclaré vendredi Pretoria, selon un communiqué de la CIJ.

L'Afrique du Sud demande notamment à la CIJ d'enjoindre Israël de garantir qu'il se "retirera immédiatement et cessera son offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah", indique la requête, et "prendra immédiatement toutes les mesures efficaces pour garantir et faciliter l'accès sans entrave à Gaza" de l'assistance humanitaire.

L'Egypte a été le premier pays arabe à conclure un accord de paix avec Israël en 1979. Elle joue souvent un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, y compris dans la guerre actuelle.

Elle partage également avec Gaza la seule frontière du petit territoire assiégé qui ne soit pas sous contrôle direct d'Israël.

Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l'est de Rafah et a pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide humanitaire.

Depuis lors, l'Egypte refuse de coordonner avec Israël l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza.

Le Caire a mis en garde à plusieurs reprises contre l'escalade en cours depuis que les négociateurs israéliens et palestiniens ont quitté l'Egypte, mettant fin à des discussions ayant échoué à parvenir à une trêve.