WASHINGTON: Donald Trump a essuyé une pluie de critiques jeudi de la part du président américain Joe Biden et de certains de ses rivaux républicains pour avoir qualifié le Hezbollah, bête noire d'Israël et allié du Hamas, de "très intelligent".
"Vous savez, le Hezbollah est très intelligent, ils sont tous très intelligents", a déclaré l'ancien président, candidat à la présidentielle de 2024, lors d'un meeting électoral mercredi soir en Floride.
Une façon de critiquer la politique étrangère de son rival, le président Joe Biden, dont il n'a jamais reconnu la victoire à l'élection de 2020.
Il a affirmé que l'offensive du Hamas n'aurait pas eu lieu s'il était resté à la Maison Blanche.
"Personne n'aurait même imaginé s'aventurer en Israël, si l'élection n'avait pas été volée", a déclaré le républicain, sans preuves.
Joe Biden a vivement critiqué les propos de Donald Trump, à qui il pourrait être opposé lors de la présidentielle de 2024, estimant qu'il "n'était jamais opportun de faire l'éloge des terroristes qui cherchent à détruire" Israël.
"Il est honteux qu'une telle personne, un ancien président des Etats-Unis, contribue à la propagande", a renchéri le ministre israélien des Communications Shlomo Karhi, estimant que Donald Trump n'était "évidemment" pas digne de confiance.
"Il n'y avait pas de meilleur ami ou d'allié pour Israël que le président Donald Trump", s'est défendu ce dernier jeudi soir dans un communiqué de campagne.
"La faiblesse et l'incompétence de Joe-la-Crapule a renforcé et encouragé nos ennemis à travers le monde, et maintenant, tellement de vies ont été inutilement perdues", a-t-il poursuivi, renouvelant ses attaques contre son successeur démocrate.
Tout puissant au Liban, le Hezbollah pro-iranien a revendiqué plusieurs tirs sur des positions israéliennes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
"Il est aberrant que quelqu'un, et encore plus un candidat à la présidentielle (...) fasse l'éloge de terroristes du Hezbollah en les qualifiant de +très intelligents+", a estimé Ron DeSantis, candidat aux primaires républicaines face à Donald Trump.
Les morts se comptent dès à présent par milliers dans cette guerre, déclenchée par l'offensive meurtrière lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien en territoire israélien.
Donald Trump avait déjà jeté un pavé dans la mare, et acté le déchirement de la classe politique américaine sur les dossiers diplomatiques, en estimant au lendemain de l'invasion russe en Ukraine en février 2022, que la stratégie de Vladimir Poutine relevait du "génie".