RENNES: Accusé de propos racistes, l'ex-international français Bernard Casoni, entraîneur du club de foot de l'US Orléans qui l'a depuis suspendu, a présenté ses excuses jeudi pour des "propos déplacés" mais s'est dit "tout sauf raciste".
"Je suis tout sauf raciste. J'ai pu tenir des propos déplacés", a expliqué jeudi matin Bernard Casoni, 62 ans, sur l'antenne de France Bleu Orléans, qui avait révélé ses propos plus tôt dans la semaine.
"Bien sûr que cela choque, je le comprends. (...) Je m'excuse d'avoir pu blesser des gens, ce n'est pas dans ma nature", a ajouté l'ancien joueur aux 30 sélections en équipe de France, passé notamment par l'OM avant de se reconvertir comme entraîneur.
L'affaire a éclaté avec la diffusion lundi par France Bleu Orléans d'une déclaration de l'entraîneur de National (3e division) affirmant que ses joueurs "ne sont pas plus cons que des Maghrébins".
"Je l'ai fait dans tous les clubs où je suis passé, je l'ai fait avec des Maghrébins! Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein... Je veux dire, voilà, c'est le rôle d'un entraîneur", disait-il lors d'une conférence de presse datant du 21 septembre, veille d'un match contre Châteauroux, dans laquelle il s'était épanché sur l'adhésion de son effectif à son plan de jeu.
La radio, citant plusieurs joueurs et des membres du club, a précisé que Bernard Casoni avait tenu d'autres propos de même nature à plusieurs reprises.
Visé par une enquête préliminaire pour provocation à la haine ou à la discrimination raciale et pour injures publiques à caractère raciste ouverte par le parquet d'Orléans, Bernard Casoni a été suspendu par son club mardi.
L'ancien international français a déposé mercredi une plainte contre X pour dénonciation calomnieuse, a indiqué à l'AFP son avocat Didier Lacombe.
L'entraîneur d'un club de foot dénonce des "cris de singe" contre ses joueurs
L'entraîneur du Red Star, Habib Beye, a dénoncé des "mimes" et des "cris de singe" à l'encontre de plusieurs de ses joueurs lors du match du championnat de National (3e division) disputé mercredi soir à Nancy, et réclamé des sanctions contre leurs auteurs.
"Quand j'ai trois de mes joueurs qui viennent me voir et me disent +coach, ils miment des bruits de singe et tout ça+, pour moi c'est inacceptable", a déclaré Habib Beye au micro de Canal+ à l'issue de la rencontre, qui s'est achevée sur un score de parité (1-1).
Très remonté, l'entraîneur du club francilien, actuel leader du championnat de National (troisième division), a fustigé un laisser-aller sur le sujet.
"On laisse dans les stades des choses comme ça se produire (...). J'ai des gens qui me disent aujourd'hui qu'il ne faut pas envenimer les choses, que ce sont des choses qui sont comme ça. On a banalisé en fait toutes ces situations. Aujourd'hui, le match de foot ne m'intéresse pas, le point (pris sur le terrain) ne m'intéresse pas... Il est effacé dans ma mémoire", a-t-il affirmé.
L'ancien international sénégalais, qui a évolué à Strasbourg, Marseille et en Angleterre dans les années 1990 à 2010, a dit espérer des témoignages et des sanctions.
"Si on laisse des choses comme ça passer, on n'avancera pas (...). Et, en plus, après, on a des joueurs de Nancy qui vont saluer leur public, c'est bien... J'espère que ce public sera sanctionné, qu'il y aura des images, des sons ou des gens qui viendront témoigner", a poursuivi Habib Beye.
Le club de l'AS Nancy Lorraine n'a pas réagi dans l'immédiat.