GAZA: Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mercredi soir dans un communiqué avoir libéré une Israélienne et ses deux enfants, les médias israéliens criant à la supercherie.
"Une femme colon israélienne et ses deux enfants ont été libérés après avoir été détenus lors des affrontements" entre le mouvement et l'armée israélienne, a indiqué la branche armée du Hamas sans préciser la date de leur libération.
Une vidéo diffusée dans la foulée par Al-Aqsa TV, la chaîne du Hamas, montre de jour une femme en chemise bleue avec deux enfants et trois hommes armés s'éloigner d'une zone barbelée qui semble être la clôture érigée par Israël autour de la bande de Gaza.
Aucune présence militaire n'est visible sur ces images.
La télévision publique israélienne a affirmé dans la foulée que ces images montraient des personnes qui "n'avaient jamais été emmenées dans Gaza".
Erdogan négocie avec le Hamas pour obtenir la libération des otages
Le président turc qui a proposé sa médiation pour rétablir la paix multiplie les entretiens avec ses homologues du Moyen-Orient.
Recep Tayyip Erdogan a lancé un processus de négociations avec le Hamas en vue d'obtenir la libération des otages enlevés par le groupe islamiste, a indiqué mercredi soir une source officielle à l'AFP.
"Ils sont en train de négocier pour obtenir la libération des otages sur ordre (du président) Erdogan", a déclaré cette source confirmant une information de la chaîne de télévision privée Habertürk.
Des dizaines d'Israéliens et d'étrangers sont détenus en otages par les combattants du Hamas dans la bande de Gaza, après l'offensive surprise et meurtrière du mouvement islamiste palestinien qui a commencé samedi.
L'Allemagne a appelé le Qatar, avec d'autres pays du Moyen-Orient, à jouer un rôle actif dans les tentatives de libération des otages, a déclaré mercredi la ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock.
La presse locale explique qu'il s'agit d'Avital Aladjem, habitante du kibboutz Holit qui, selon le récit qu'elle a livré dans une série d'entretiens, avait été emmenée de force samedi par des hommes du Hamas avec deux des enfants d'une voisine jusqu'à la zone frontière entre Israël et la bande de Gaza après l'assaut sans précédent lancé par des centaines de combattants du mouvement islamiste sur le sud du pays. Mme Aladjem a raconté que ses ravisseurs l'avaient laissée libre de repartir avec les petits au niveau de la clôture.
Alors que commencent à émerger, à partir des témoignages recueillis auprès de survivants, l'ampleur des atrocités commises par le Hamas lors de l'assaut de samedi, d'une violence extrême, le mouvement islamiste, qualifié de terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, se défend d'avoir commis des exactions contre des civils, et accuse "les médias occidentaux" de relayer de fausses accusations.
Des dizaines d'Israéliens et d'étrangers, soldats, civils, enfants et femmes, seraient aux mains du Hamas dans la bande de Gaza depuis cette offensive qui a pris Israël totalement au dépourvu le dernier jour des fêtes juives de Souccot et en plein shabbat.
Les autorités israéliennes recensent 150 otages, alors que des centaines de personnes sont encore portées disparues et des corps toujours en cours d'identification.
Aucune libération officielle n'est intervenue à ce stade.