L'Arabie saoudite appelle à l'arrêt immédiat de l'escalade entre Israéliens et Palestiniens

De la fumée est visible dans la région de Rehovot en Israël alors que des roquettes sont lancées depuis la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. (Reuters)
De la fumée est visible dans la région de Rehovot en Israël alors que des roquettes sont lancées depuis la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. (Reuters)
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Publié le Dimanche 08 octobre 2023

L'Arabie saoudite appelle à l'arrêt immédiat de l'escalade entre Israéliens et Palestiniens

  • Plusieurs pays appellent à la plus grande retenue afin d’éviter d’exposer les civils à de nouveaux dangers
  • Ils condamnent «sans équivoque» l’attaque terroriste du Hamas contre Israël

RIYAD : L'Arabie saoudite a appelé à l‘«arrêt immédiat de l'escalade du conflit entre Palestiniens et Israël», à la suite d’une attaque sans précédent menée par des militants du Hamas samedi à l'aube.

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a dit suivre «de près l'évolution de la situation entre un certain nombre de factions palestiniennes et les forces d'occupation israéliennes, qui s'est traduite par un niveau élevé de violence sur plusieurs fronts».

«Nous rappelons nos avertissements répétés sur les conséquences d'une aggravation de la situation en raison de la poursuite de l'occupation», indique la déclaration. Elle appelle également la communauté internationale à mettre en place un processus de paix crédible qui aboutirait à une solution à deux États.

Oman a également appelé les deux parties à «faire preuve de la plus grande retenue, tout en soulignant l'importance de la protection des civils».

"Le sultanat d'Oman suit avec inquiétude l'escalade actuelle entre les parties palestinienne et israélienne, qui résulte de la poursuite de l'occupation israélienne illégale des territoires palestiniens et des agressions israéliennes constantes, ce qui laisse présager de graves répercussions", ont déclaré les médias d'État du sultanat d'Oman.

L’Égypte, quant à elle, a mis en garde contre «les graves conséquences» que pourrait entraîner une escalade des tensions entre Israël et les Palestiniens, au moment où les tirs de roquettes du Hamas sur Israël sont largement condamnés.

Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, repris par l’agence de presse nationale samedi, l’Égypte a appelé à «faire preuve de la plus grande retenue et à éviter d’exposer les civils à un danger supplémentaire».

Par ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté «les Israéliens et les Palestiniens à faire preuve de retenue et à s’abstenir de tout acte agressif susceptible d’aggraver la situation».

De même, le ministère des Affaires étrangères du Qatar a publié un communiqué dans lequel il affirme qu’Israël est le seul responsable de l’escalade de la violence avec le peuple palestinien.

Il indique que le Qatar exhorte les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue et invite la communauté internationale à empêcher Israël d’utiliser ces événements comme prétexte pour lancer une guerre disproportionnée contre les civils palestiniens à Gaza.

«Nous invitons toutes les parties à agir de manière raisonnable et à éviter de prendre des mesures impulsives susceptibles d’accroître les tensions», déclare M. Erdogan. 

Selon un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, les États-Unis «condamnent sans équivoque» les attaques du groupe palestinien islamiste Hamas contre les civils israéliens, et soutient fermement le gouvernement et le peuple d’Israël», a rapporté la chaîne CNN samedi.

Citant une déclaration du porte-parole, CNN a révélé que le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, s’était entretenu avec son homologue israélien, Tzachi Hanegbi, et qu’il resterait en contact étroit avec lui.

Le président américain Joe Biden a lancé samedi un avertissement «à toute autre partie hostile à Israël qui chercherait à tirer profit de cette situation», après que le groupe militant palestinien Hamas a lancé une attaque surprise de grande envergure.

M. Biden a mentionné dans sa déclaration qu’il s'était entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et a assuré que les États-Unis étaient «prêts à apporter leur soutien par tous les moyens appropriés».

La Russie a elle aussi appelé à faire preuve de «retenue» à la suite des attaques contre Israël. 

«Nous sommes maintenant en contact avec tout le monde : les Israéliens, les Palestiniens et les Arabes», a précisé le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov, à l’agence de presse privée russe Interfax, ajoutant : «Bien sûr, nous appelons toujours à la retenue.»

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a pour sa part condamné «sans équivoque» l’«attaque terroriste du Hamas contre Israël», ajoutant qu’il s’agissait du «terrorisme sous sa forme la plus méprisable».

«Cette horrible violence doit cesser immédiatement. Le terrorisme et la violence ne résolvent rien. L’UE exprime sa solidarité avec Israël dans ces moments difficiles», a commenté Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’UE.

«Des images épouvantables en provenance d’Israël. L’organisation terroriste Hamas mène une attaque sans précédent contre Israël (...). Cette violence doit cesser ; Israël a tout à fait le droit de se défendre», a souligné le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte.

«Le Royaume-Uni condamne sans équivoque les horribles attaques du Hamas contre les civils israéliens. Le Royaume-Uni soutiendra toujours le droit d’Israël à se défendre», écrit le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, James Cleverly, dans une publication sur les réseaux sociaux. 

De plus, l’Italie a affirmé qu’elle soutenait «le droit d’Israël à se défendre» contre «l’attaque brutale» en cours après que des centaines de roquettes ont été tirées sur son territoire depuis Gaza.

Le gouvernement italien a indiqué qu’il «condamne avec la plus grande fermeté la terreur et la violence en cours contre des civils innocents», ajoutant : «Nous soutenons le droit d'Israël à se défendre».

Le ministre espagnol des Affaires étrangères par intérim, Jose Manuel Albares, a condamné samedi, sur le réseau social X, les attaques de Gaza contre Israël.

«Nous condamnons fermement les attaques terroristes très graves lancées depuis Gaza contre Israël. Nous sommes révoltés par cette violence aveugle et tenons à exprimer toute notre solidarité avec les victimes».

L’envoyée spéciale de l’Allemagne, Annalena Baerbock, a également signalé que son pays «condamne fermement les attaques terroristes lancées depuis Gaza contre Israël» et que ce dernier «bénéficie de notre entière solidarité» et «du droit, garanti par le droit international, de se défendre contre le terrorisme».

De même, après que des centaines de roquettes ont été tirées sur Israël depuis la bande de Gaza, le ministère français des Affaires étrangères a condamné «avec la plus grande fermeté les attaques terroristes en cours contre Israël et sa population».

La France «exprime sa pleine solidarité avec Israël et les victimes de ces attaques. Elle réaffirme son rejet absolu du terrorisme et son attachement à la sécurité d’Israël», poursuit le ministère.

Le président français Emmanuel Macron a aussi condamné fermement les attaques dans une publication sur les réseaux sociaux.

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a quant à elle écrit : «Nous condamnons les attaques lancées par le Hamas contre Israël»

Stéphanie Hallett, chargée d’affaires des États-Unis en Israël, a publié sur les réseaux sociaux : «Je condamne les tirs de roquettes aveugles des terroristes du Hamas contre les civils israéliens. Je suis en contact avec des responsables israéliens et je soutiens pleinement le droit d’Israël à se défendre contre de tels actes terroristes.»

«Nous sommes écœurés par les images qui nous parviennent du sud d’Israël, dans lesquelles on voit des civils tués et blessés par des terroristes venus de Gaza. Les États-Unis se tiennent aux côtés d’Israël».

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a également condamné ce qu’il a décrit comme des «attaques terroristes continues» contre Israël.

«L’Ukraine condamne fermement les attaques terroristes en cours contre Israël, notamment les tirs de roquettes contre les civils à Jérusalem et à Tel-Aviv», a publié le ministère sur la plate-forme X.

(Avec Agences).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.