RIYAD: Aucun démenti de la part de la milice houthie du Yémen ne saurait atténuer l’ampleur du crime qu’elle a commis contre le peuple yéménite à travers ses opérations continues de pose de mines, a déclaré mercredi le directeur général de l’initiative de déminage, Masam, soutenue par l’Arabie saoudite.
Oussama Algosaibi, directeur général du projet Masam, déclare que quatre cent dix-sept mille cent trois mines terrestres, munitions non explosées et engins explosifs improvisés avaient été retirés au Yémen depuis le mois de juin 2018.
Les explosifs ont été placés sans discernement, représentant un danger pour les civils, explique-t-il.
«Des mines bondissantes, à fragmentation et camouflées ont été découvertes. Il est difficile de croire que quelqu’un puisse piéger des boîtes de conserve pour tuer des enfants, des femmes et des personnes âgées dans les mosquées, les écoles, les fermes et les zones entourant les puits d’eau!», s’indigne M. Algosaibi dans une série de Tweets publiés sur son compte X.
Il soutient que tous ces vestiges de guerre avaient explosé en direct pour que le monde puisse en être témoin, faisant référence aux opérations de démolition massive du projet Masam. Il exhorte les organisations internationales et locales opérant au Yémen à publier toutes leurs données et à documenter leurs actions afin de garantir que le monde puisse comprendre l’ampleur de la crise des mines terrestres dont sont victimes les Yéménites.
«Cinquante millions de mètres carrés de terrain ont été entièrement nettoyés par les équipes du projet Masam. Chaque centimètre carré témoigne des crimes des Houthis contre les Yéménites», renchérit-il.
Oussama Algosaibi ajoute que les affirmations des Houthis selon lesquelles la coalition arabe aurait dispersé quelque trois millions de bombes à fragmentation au Yémen étaient «trompeuses» et éloignées de toute vérité. Il évoque des rapports internationaux indiquant que le nombre d’armes à sous-munitions découvertes au cours des cinq dernières années ne dépassait pas cinq mille.
«Quiconque sème la mort ne parviendra jamais à jouer le rôle de victime. Même si toutes les scènes internationales lui sont ouvertes», conclut-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com