Disparition de Lina: le parquet de Strasbourg s'attend à «des investigations de longue haleine»

Les gendarmes français de l'Institut national de recherche criminelle de la Gendarmerie arrivent près d'une maison d'enquête dans le village de Diespach, dans l'est de la France, le 1er octobre 2023, suite à la disparition de Lina, le 23 septembre dans le secteur du village de Saint-Blaise-la-Roche, Est de la France. (Photo de FREDERICK FLORIN / AFP)
Les gendarmes français de l'Institut national de recherche criminelle de la Gendarmerie arrivent près d'une maison d'enquête dans le village de Diespach, dans l'est de la France, le 1er octobre 2023, suite à la disparition de Lina, le 23 septembre dans le secteur du village de Saint-Blaise-la-Roche, Est de la France. (Photo de FREDERICK FLORIN / AFP)
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Publié le Lundi 02 octobre 2023

Disparition de Lina: le parquet de Strasbourg s'attend à «des investigations de longue haleine»

  • Le parquet de Saverne, jusqu'alors compétent, s'est dessaisi dimanche au profit de Strasbourg où deux juges chargés d'instruire l'affaire ont été désignés
  • Lina s'est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée

STRASBOURG: Le parquet de Strasbourg, où est instruite l'enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, a annoncé lundi s'attendre à des investigations "de longue haleine", ajoutant qu'"aucune piste" n'était à ce stade "écartée ni privilégiée".

Un peu plus d'une semaine après la disparition de la jeune fille le 23 septembre, l'enquête a pris dimanche une dimension criminelle avec l'ouverture d'une information judiciaire "contre X" pour "enlèvement et séquestration non suivi d'une libération volontaire de plus de sept jours".

Il s'agit d'"un changement de cadre procédural" marquant "une nouvelle phase de l'enquête qui s'oriente désormais vers des investigations de longue haleine", a indiqué dans un bref communiqué la procureure, Yolande Renzi.

"A ce stade, il n'a été réuni aucune charge contre quiconque, aucune piste n'étant écartée ni privilégiée", a ajouté la magistrate.

Le parquet de Saverne, jusqu'alors compétent, s'est dessaisi dimanche au profit de Strasbourg où deux juges chargés d'instruire l'affaire ont été désignés.

Samedi et dimanche, après une semaine d'intenses mais infructueuses recherches dans la région de Plaine, commune du Bas-Rhin d'où Lina est originaire, l'enquête avait semblé prendre un nouveau tournant avec des fouilles dans une maison de ce village dont l'occupant, un homme d'une quarantaine d'années, a également été auditionné.

Mais selon une source proche du dossier, ni l'inspection du logement -- mené notamment par des enquêteurs de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) -- ni l'audition n'ont apporté d'éléments probants, entérinant l'absence pour l'heure de piste sérieuse dans cette enquête qui semble au point mort.

Adolescente sans histoire scolarisée en CAP "aide à la personne", Lina s'est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée.

Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.

Deux témoins disent l'avoir vue marcher le long de la départementale vers 11H15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner.

Interrogé par M6, un troisième affirme l'avoir vue samedi en fin de matinée dans une "voiture bleue" conduite par un homme avec une "barbiche". "Elle n'avait pas l'air d'être soucieuse ou quoi que ce soit", a encore affirmé ce retraité.

Depuis désormais plus d'une semaine, plus rien, malgré l'avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées : battues citoyennes, plans d'eau sondés, auditions ou vérifications de véhicules.

Samedi, Le Parisien avait en outre relayé le témoignage d'une adolescente d'une quinzaine d'années et de son père, également domiciliés à Plaine, et qui semblait étayer le scénario, non confirmé, d'un véhicule dans lequel Lina aurait pu monter, volontairement ou non.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.