Dix migrantes cubaines entassées dans un camion meurent dans un accident au Mexique

Le 1er octobre 2023, des membres de la police municipale et du bureau de la protection civile de Pijijiapan secourent des migrants après un accident de camion à Pijijiapan, dans l'État du Chiapas, au Mexique. (AFP)
Le 1er octobre 2023, des membres de la police municipale et du bureau de la protection civile de Pijijiapan secourent des migrants après un accident de camion à Pijijiapan, dans l'État du Chiapas, au Mexique. (AFP)
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Publié le Lundi 02 octobre 2023

Dix migrantes cubaines entassées dans un camion meurent dans un accident au Mexique

  • L'Institut national des migrations (INM) a indiqué dans un communiqué que 17 autres migrants, également originaires de Cuba et principalement des femmes, avaient été grièvement blessés dans l'accident qui s'est produit tôt dans la matinée
  • Dans un premier temps, les autorités du Chiapas avaient fait état de 25 blessés, mais l'INM a indiqué qu'un total de 27 migrants cubains, dont cinq mineurs, se trouvaient à bord du camion

TUXTLA GUTIÉRREZ, MEXIQUE: Dix migrantes cubaines, dont une mineure, qui voyageaient clandestinement dans un camion, sont mortes dimanche dans un nouvel accident de la route dans l'État du Chiapas, dans le sud du Mexique, le deuxième en moins d'une semaine.

L'Institut national des migrations (INM) a indiqué dans un communiqué que 17 autres migrants, également originaires de Cuba et principalement des femmes, avaient été grièvement blessés dans l'accident qui s'est produit tôt dans la matinée.

Dans un premier temps, les autorités du Chiapas avaient fait état de 25 blessés, mais l'INM a indiqué qu'un total de 27 migrants cubains, dont cinq mineurs, se trouvaient à bord du camion.

Selon un rapport de police, parmi les blessés figurent trois enfants de six, sept et douze ans, ainsi qu'un adolescent de dix-sept ans. Ils ont tous été transportés vers des hôpitaux de la zone.

"Selon les premières constatations, le conducteur était en excès de vitesse, a perdu le contrôle du véhicule qui s'est retourné (...) le conducteur a pris la fuite", a ajouté l'INM.

L'accident s'est produit à la frontière avec le Guatemala, sur la côte pacifique de l'Etat du Chiapas, une voie de passage habituelle des nombreux migrants qui cherchent à rejoindre les États-Unis.

Le président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, a déploré cette tragédie et appelé les Cubains désireux de partir à emprunter des "voies régulières, sûres et faites pour émigrer". Il a indiqué que l'ambassade de La Havane à Mexico avait proposé son aide.

Il s'agit du deuxième accident de ce type en moins d'une semaine. Deux migrants ont été tués et 27 autres ont été blessés jeudi lorsque le camion qui les transportait s'est renversé dans le même Etat.

Début août, dans l'ouest du pays, au moins 18 personnes sont mortes et 23 autres ont été blessées dans l'accident d'un car qui a chuté dans un ravin et transportait principalement des migrants.

L'accident le plus grave s'est produit en décembre 2021 lorsque 50 migrants entassés dans la remorque d'un camion ont trouvé la mort dans l'Etat du Chiapas. Le camion transportait au total 160 migrants. La plupart des victimes étaient originaires d'Amérique centrale.

Trains de marchandises

De nombreux migrants traversent clandestinement le Mexique entassés dans des bus, des camions et même des trains de marchandises dans des conditions très difficiles pour tenter de rejoindre les Etats-Unis.

Ce week-end, dans les Etats de Chihuahua et de Zacatecas, dans le nord du pays, près de 3 000 migrants sont restés bloqués dans des zones isolées lorsque les trains de marchandises à bord desquels ils voyageaient se sont arrêtés sans raison apparente.

La semaine dernière, le plus grand opérateur ferroviaire a suspendu 30% de ses activités, débordé par l'afflux d'étrangers sans papiers.

La police aux frontières américaine a enregistré officiellement 1,8 million de passages de migrants à sa frontière méridionale entre octobre 2022 et août 2023. Un nombre record de 233 000 personnes ont franchi la frontière sud des Etats-Unis en août.

Un rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié le 12 septembre a révélé que la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique a été la "route migratoire terrestre la plus dangereuse au monde" en 2022, avec 686 morts ou disparus recensés.

Les migrants sont victimes lors de leur périple vers les Etats-Unis de passeurs, mais aussi d'agressions de la part de criminels, ainsi que des autorités elles-mêmes parfois.

Un groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire a dénoncé vendredi l'extorsion dont sont victimes "les migrants vulnérables" par "des fonctionnaires, y compris des fonctionnaires de police".

Face à l'afflux de migrants qui "submergent" le Mexique, le président Andres Manuel Lopez Obrador a appelé "à l'aide" son homologue américain.

Vendredi, Washington et Mexico ont promis de redoubler d'efforts pour renforcer leur coopération économique et sécuritaire autour de la question migratoire.


Avoirs russes gelés : Washington pense prêter 20 milliards de dollars à l'Ukraine d'ici fin 2024

La secrétaire au Trésor américain Janet Yellen s'exprime lors d'une conférence de presse au département du Trésor à Washington, DC, le 22 octobre 2024, au début des réunions annuelles d'automne du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. (Photo AFP)
La secrétaire au Trésor américain Janet Yellen s'exprime lors d'une conférence de presse au département du Trésor à Washington, DC, le 22 octobre 2024, au début des réunions annuelles d'automne du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. (Photo AFP)
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  • Washington devrait contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au prêt de 50 milliards de dollars promis par les pays du G7 avec les intérêts des avoirs russes gelés, selon la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.
  • Ce prêt sera garanti par les futurs intérêts produits par les actifs russes immobilisés, qui se montent à 300 milliards d'euros et qui généreront jusqu'à trois milliards d'euros de revenus par an.

WSAHINGTON : Washington devrait contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au prêt de 50 milliards de dollars promis par les pays du G7 avec les intérêts des avoirs russes gelés, selon la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, qui évoque une finalisation d'ici la fin de l'année.

« Nous sommes sur le point de finaliser la part de l'Amérique dans ce programme de prêt de 50 milliards de dollars que les pays du G7 espèrent pouvoir accorder à l'Ukraine d'ici la fin de l'année », a déclaré mardi la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, lors d'une conférence de presse.

Les États-Unis devraient « contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au paquet de 50 milliards du G7 », a-t-elle précisé, lors de cette rencontre organisée à l'occasion des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiennent cette semaine à Washington.

Les dirigeants du G7 ont trouvé en juin un accord politique pour utiliser les intérêts générés par les avoirs russes gelés dans leurs juridictions afin de garantir un prêt de 50 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine.

Ce prêt sera garanti par les futurs intérêts produits par les actifs russes immobilisés, qui se montent à 300 milliards d'euros et qui généreront jusqu'à trois milliards d'euros de revenus par an.

Janet Yellen a évoqué « encore un peu de travail pour finaliser les détails », mais seulement « quelques petites choses », et elle a assuré que « nous en sommes très proches » et qu'il n'y a « rien d'important qui reste à régler ».

L'ancien président Donald Trump, qui espère se faire réélire le 5 novembre, n'a de cesse de dénoncer l'argent accordé à l'Ukraine par l'administration de Joe Biden et Kamala Harris, sa concurrente démocrate dans la course à la Maison Blanche.

Le républicain promet au contraire de réduire les aides financières internationales pour consacrer cet argent aux États-Unis.

Janet Yellen a ainsi précisé que, dans le cadre de ce prêt à l'Ukraine, « la source de financement de ces prêts n'est pas le contribuable américain », mais « la Russie (qui) paie pour ce soutien », via « les revenus des actifs qui ont été mobilisés, les actifs souverains russes qui ont été mobilisés en Europe, où se trouve la source du paiement ».

Elle a également annoncé une nouvelle salve de sanctions « sévères » contre la Russie, qui sera détaillée « la semaine prochaine », et qui visera des « intermédiaires dans les pays tiers qui fournissent à la Russie des pièces essentielles pour son armée ».

« Nous continuons de lutter contre le contournement des sanctions par la Russie », a-t-elle assuré.

Les États-Unis et les pays alliés ont, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, imposé des milliers de sanctions, visant des individus, entreprises ou autres entités.

Les sanctions économiques, spécifiquement, prises par le département du Trésor, gèlent les avoirs aux États-Unis des personnes ou entités ciblées et visent à freiner leurs échanges commerciaux.


Le Conseil de l'Europe s'alarme de la hausse des discours de haine en Italie

Des drapeaux de l'Union européenne flottent devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique. (Reuters/File)
Des drapeaux de l'Union européenne flottent devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique. (Reuters/File)
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  • Mardi, le Conseil de l'Europe s'est inquiété d'une montée du « discours de haine » et de la xénophobie dans la sphère publique en Italie, appelant le pays de Giorgia Meloni à lancer un plan d'action contre le racisme.
  • Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, la cheffe du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, Giorgia Meloni, mène une politique migratoire extrêmement stricte.

STRASBOURG : Mardi, le Conseil de l'Europe s'est inquiété d'une montée du « discours de haine » et de la xénophobie dans la sphère publique en Italie, appelant le pays de Giorgia Meloni à lancer un plan d'action contre le racisme.

Après cinq ans d'analyse de la situation des droits de l'homme en Italie, la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI), émanation du Conseil de l'Europe, a publié son rapport.

Elle y alarme d'une xénophobie « de plus en plus présente dans le discours public » et d'un discours politique aux « connotations extrêmement clivantes et hostiles » envers les réfugiés, les citoyens italiens issus de l'immigration ou encore les personnes LGTBQ.

« Le discours de haine, y compris de la part de hauts responsables politiques, n'est que rarement contesté », déplore l'organe d'experts sur le traitement des questions relatives aux discriminations.

Bien que le nombre de Roms vivant dans des campements ait « considérablement diminué », leurs expulsions forcées, « contraires aux normes internationales », n'ont pas cessé, rappellent les experts de la Commission.

« Exposés à des risques élevés d'exploitation par le travail », de nombreux migrants en situation irrégulière « ne signalent que très rarement ce type d'abus par crainte d'être expulsés », ajoutent-ils.

Classée 34^e sur les 49 pays évalués en Europe par ILGA-Europe, une ONG de lutte pour les droits des personnes LGBTQ, l'Italie n'interdit toujours pas explicitement la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre.

Les personnes LGBTQ « continuent de subir des préjugés et de la discrimination dans leur vie quotidienne », pointe le rapport.

À partir de ces observations, l'ECRI formule une série de recommandations, dont la création d'un organisme de promotion de l'égalité « pleinement indépendant » ainsi que l'adoption d'un « Plan d'action national de lutte contre le racisme ».

L'instance propose également de veiller à ce que les programmes scolaires insistent sur l'égalité, la diversité et l'inclusion.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, la cheffe du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, Giorgia Meloni, mène une politique migratoire extrêmement stricte.

Celle qui se définit comme une « mère chrétienne », attachée aux valeurs traditionnelles de la famille, s'est également opposée à plusieurs reprises au « lobby LGBT ».

Le Conseil de l'Europe, qui siège à Strasbourg, compte 46 pays membres. Il est chargé de faire respecter les valeurs de la démocratie et des droits de l'homme sur le continent.


Les États-Unis enquêtent sur la publication de documents relatifs aux plans israéliens contre l'Iran

Les escaliers de Capitol Hill à Washington, le 22 octobre 2019 (Photo, AFP).
Les escaliers de Capitol Hill à Washington, le 22 octobre 2019 (Photo, AFP).
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  • Israël, dont les États-Unis sont le principal allié, a annoncé sa volonté de riposter au tir par l'Iran de quelque 200 missiles vers son territoire début octobre.
  • Les documents diffusés sur Telegram la semaine dernière comprennent des analyses d'images satellite réalisées par des agences fédérales américaines, selon les médias.

WASHINGTON : Les États-Unis enquêtent sur la publication de documents classés confidentiel sur les plans de frappes israéliennes contre l'Iran, a indiqué mardi la police fédérale américaine (FBI).

Israël, dont les États-Unis sont le principal allié, a annoncé sa volonté de riposter au tir par l'Iran de quelque 200 missiles vers son territoire début octobre.

La République islamique a affirmé qu'il s'agissait de représailles aux frappes israéliennes qui ont tué au Liban le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, et un général iranien, Abbas Nilforoushan, ainsi qu'à l'assassinat à Téhéran du chef du Hamas islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël.

« Le FBI enquête sur la présumée fuite de documents classés confidentiel et nous travaillons en coordination avec nos partenaires du ministère de la Défense et de la communauté du renseignement », a déclaré le FBI dans un communiqué, sans autre commentaire.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a évoqué lundi une enquête du ministère de la Défense, précisant ne pas savoir « à ce stade » si cette divulgation résultait « d'une fuite ou d'un piratage informatique ».

Les documents diffusés sur Telegram la semaine dernière comprennent des analyses d'images satellite réalisées par des agences fédérales américaines, selon les médias.