Vladimir Antaki à l’IMA: «Mes “gardiens” ont investi le temple» de la culture

Vladimir Antaki et ses Gardiens à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
Vladimir Antaki et ses Gardiens à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Vladimir Antaki à l’IMA: «Mes “gardiens” ont investi le temple» de la culture

  • En mai 2023, Vladimir Antaki s’envole pour Oman à la recherche des «gardiens du parfum»
  • Les photographies d’échoppes à taille réelle invitent le visiteur parisien à déambuler au cœur des souks de Mascate et de Salalah

PARIS: Mohamed, Souad, Ahmed, Ibtissem, Riyad, Tammam, Faïza, Mohamed: ils sont là, trônant fièrement au centre de leur boutique – de parfums – , accrochés aux cimaises de l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris, pour la plus grande joie de Vladimir Antaki, qui les expose dans le cadre de la nouvelle exposition de l’IMA, intitulée «Parfums d’Orient».

Ce sont des «gardiens», du nom de la série que le photographe d’origine libanaise consacre depuis 2012 aux commerçants et aux artisans du monde entier, les garants des «temples urbains» qui représentent «le cœur et l'âme de nos villes» et leur donnent toutes leurs «saveurs».

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Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)

«Il ne faut pas qu'ils ferment [leur boutique]», plaide le photographe, qui invite à faire travailler les petits commerçants et les artisans plutôt que les grandes chaînes de magasins ou les plates-formes en ligne. «L'idée, c'était vraiment de les mettre dans l'espace public et je trouve qu'ils ont leur place ici, dans cette institution muséale. Ils méritent d'être dans ce temple de la culture. Je trouve cela intéressant, le croisement des univers», explique cet artiste qui place l’humain au cœur de son travail.

C’est en 2018 que l’IMA contacte pour la première fois Vladimir Antaki. L’institution culturelle souhaite le voir exposer quelques «gardiens» de Beyrouth dans le cadre de la 3e Biennale des photographes du monde arabe contemporain.

«Lors de la réunion avec le commissaire et l'équipe, je leur ai présenté une tout autre série sur laquelle j'avais commencé à travailler un an auparavant, lorsque j'avais déménagé à Beyrouth pour me rapprocher de mon père, qui y vivait tout seul», se souvient le photographe. Ce dernier a grandi à Paris avant de s'installer au Canada. Dans cette nouvelle série, intitulée «Beyrouth, mon amour», Vladimir Antaki transforme digitalement les photos des façades d’immeubles beyrouthins pour en faire des mosaïques traditionnelles arabes.

«Que ce soient des façades d'immeubles détruits ou reconstruits, neufs, anciens, pauvres, riches, peu importe», explique ce poète de l’image de 43 ans. «L’idée était de les transformer en motifs hyper beaux sans savoir si les immeubles appartiennent à une communauté musulmane, chrétienne, chiite, sunnite, copte, orthodoxe – à l’une ou l’autre des dix-huit communautés religieuses du Liban. À mon niveau d’artiste, j’ai tenté de rassembler les différentes communautés.»

«Je leur ai soumis l'idée. Ils m'ont dit: “On adore.” Ils m'ont donné tous les murs d’un escalier pour créer une espèce de tunnel entre les deux volets de l'exposition», confie Vladimir Antaki. Cette année-là, il publiait son livre sur «les gardiens» en même temps qu’il présentait sa première exposition solo aux États-Unis, sur le même sujet.

Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
Vladimir Antaki et son installation Beyrouth, mon amour à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)

À l’époque, les équipes de l’IMA commençaient à travailler sur leur exposition consacrée aux parfums d’Orient, d’après une idée de son directeur, Jack Lang. Elles passent alors commande au photographe: «On a voulu m’envoyer dans différents pays du monde arabe, documenter les gardiens du parfum», explique l’artiste qui habite aujourd’hui à Paris. Mais la Covid est arrivée. L'expo devait avoir lieu en 2020, mais elle n'a pas eu lieu. «On m’a rappelé fin 2022 pour me dire: “On remet le train en marche et l'expo aura lieu en 2023.”»

En mai 2023, Vladimir Antaki s’envole pour Oman à la recherche des «gardiens du parfum». Terre ancestrale des parfums, ce pays a su préserver ses traditions. Pendant une semaine, le photographe arpente le souk des parfumeurs, à Mascate et à Salalah, à la rencontre de ceux qui perpétuent un savoir-faire et un métier transmis de génération en génération.

Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)

«D’habitude, je me perds dans la cité et je pars à la recherche des “gardiens”. Là, c'était différent: je devais vraiment me concentrer sur les souks. Je devais voir si les gens me suivaient dans mon projet parce que tout le monde ne voulait pas se faire photographier. Il y a plusieurs femmes qui n'ont pas voulu. Plusieurs hommes aussi», raconte Vladimir Antaki, casquette noire et baskets blanches, devant ses photos exposées à l’IMA. «Il y en a d'autres qui étaient vraiment excités à l'idée de se faire photographier. Comme Mohamed et Riyad. Avec eux, c’était génial. Ils sont rentrés dans le personnage, ont répondu aux questions, se sont faits beaux pour la photo… C'est l’un des peuples les plus gentils que j'aie rencontrés. Vraiment. Je n'ai pas rencontré une seule personne malveillante.»

Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)

«Ce que j'aime dans le monde arabe, c’est cette culture de l’accueil», indique encore le photographe, qui reconnaît parler un «arabe cassé». «Après, je suis peut-être idéaliste. La médaille a sûrement un revers. Moi, je ne l’ai pas vraiment expérimenté. Je peux parler du bon côté, des gens accueillants, chaleureux, qui ont l'air vraiment sincères.»

D’ailleurs, les regards ne trompent pas. Les photographies d’échoppes à taille réelle invitent le visiteur parisien à déambuler au cœur des souks de Mascate et de Salalah. Un dispositif sonore accompagne les photographies et permet de plonger davantage encore dans l’ambiance du souk. Faïza, Ahmed, Riyad racontent leur histoire.

Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)
Les Gardiens de Vladimir Antaki à l'IMA. (Photo, Vladimir Antaki)

Les «gardiens» des «parfums d’Orient» sont à admirer à Paris jusqu’au 17 mars 2024. Vladimir Antaki, de son côté, poursuit la série qu’il leur consacre et mène en parallèle d’autres projets, comme Pèlerinage et Elfies, que l’on peut notamment découvrir sur son site Internet.


L'art contemporain à l'honneur à la Biennale des arts islamiques

Réparties dans plusieurs galeries intérieures et intégrées dans des espaces extérieurs, les œuvres contemporaines sont intégrées de manière transparente dans le paysage de la Biennale, aux côtés d'artefacts anciens. (AN)
Réparties dans plusieurs galeries intérieures et intégrées dans des espaces extérieurs, les œuvres contemporaines sont intégrées de manière transparente dans le paysage de la Biennale, aux côtés d'artefacts anciens. (AN)
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  • Le commissaire de l’exposition Muhannad Shono explique comment les œuvres contemporaines établissent un lien entre le présent, le passé et l'avenir
  • De nombreux artistes ont été également présents lors du vernissage, échangeant avec les visiteurs. "L'art ne se résume pas à exposer des œuvres ; il s'agit de vivre des expériences, de partager des émotions. Il répond à votre présence, il réagit à vous"

DJEDDAH : « Le rôle de l'art contemporain est de servir de lien entre le passé, notre présent et l'imagination de notre avenir », a déclaré Muhannad Shono, commissaire de l’exposition pour l’art contemporain à la deuxième Biennale des arts islamiques de Djeddah, qui s'est ouverte en janvier et se poursuivra jusqu'en mai.

La section de la biennale consacrée à M. Shono présente 30 nouvelles commandes d'artistes locaux et internationaux "donnant forme au thème" qui, cette année, est "Et Tout Ce Qui Est Entre Les Deux", tiré d'un verset du Coran : « Il guide les artistes et le public dans leur réflexion sur les espaces qui existent entre les frontières connues, qu'elles soient physiques, spirituelles ou conceptuelles ». 

Réparties dans plusieurs galeries intérieures et intégrées dans des espaces extérieurs, les œuvres contemporaines sont intégrées de manière transparente dans le paysage de la Biennale, aux côtés d'artefacts anciens.

Un exemple frappant se trouve dans la section AlMidhallah, où l'installation de l'artiste japonais Takashi Kuribayashi, "Barrels", présente une formation de barils de pétrole d'où émerge un arbre, avec des miroirs réfléchissants qui brouillent la ligne entre les éléments artificiels et naturels.  

L'installation "Zubaydah Trail (Between Sacred Cities)" de l'artiste pakistanais Imran Qureshi est un espace immersif où les visiteurs sont invités à enlever leurs chaussures, à s'asseoir et à réfléchir entre les pavillons de la biennale de La Mecque et de Médine. Des bandes de couleurs saturées et vibrantes donnent à l'espace une impression à la fois ludique et sérieuse. Chaque couleur et chaque forme ont une signification symbolique - le motif en zigzag représente l'eau qui coule du puits Zamzam de La Mecque, tandis que la teinte verte évoque la tranquillité de Médine.

Il y a beaucoup d'autres œuvres magnifiques, comme "What I Heard in the Valley" de l'artiste saoudien Bilal Allaf, qui s'inspire du Sa'i, la marche rituelle effectuée par les pèlerins lors du Hajj et de l'Umrah.

"Le thème général de la biennale est interprété dans cinq galeries et, bien sûr, dans les interprétations contemporaines", explique le directeur artistique de la biennale, Abdul Rahman Azzam. L'art contemporain sert ici de pont, comme l'a suggéré M. Shono, reliant le passé, le présent et le futur.

« AlBidaya », qui se traduit par « le commencement », est l'une des galeries où ce concept prend vie, explorant les liens émotionnels entre les objets et les idées.

« Au début, nous nous concentrions sur les cieux et la terre. Mais nous avons ensuite réalisé que le véritable pouvoir et le potentiel de cette biennale étaient "tout ce qui se trouve entre les deux" », explique M. Shono à Arab News. « Cette idée d'un espace inclusif, expansif, stratifié, transformateur, liminal, qui ne s'intéresse pas à ses bords, qui ne se concentre pas sur les options binaires du bien et du mal, de la lumière et de l'obscurité, du bien et du mal. Il s'intéresse davantage à ce nouvel espace que nous explorons ».

M. Shono est l'un des artistes vedettes de la première Biennale des arts islamiques en 2023. Cette fois-ci, son rôle est très différent, mais c'est une occasion qu'il a saisie sans réserve.

« J'ai répondu sans hésiter et me suis entièrement consacré au travail », déclare-t-il. « C'est un changement de priorités, un tournant par rapport à ce que je pensais être mon année, et cela consiste avant tout à m'investir pleinement dans le processus, dans l'action. »

« Le plus surprenant dans cette préparation, c'est qu'elle m'a semblé naturelle. (Je voulais m'assurer que je traversais cette épreuve avec le sourire, et comme j'avais vécu l'édition précédente, je savais à quoi cela allait ressembler. Ce n'était donc pas une tentative de surpasser quoi que ce soit ou de rivaliser avec quoi que ce soit, mais plutôt de le faire honnêtement et naturellement, comme je le ferais pour mon propre travail », a-t-il ajouté. 

Ce qui est particulièrement important pour lui en tant que commissaire d'exposition, c’est de travailler avec des artistes saoudiens plus jeunes et des voix émergentes.

Le mot "changement" est très utilisé ici en Arabie saoudite et la Biennale incarne vraiment cela, en apportant le passé - qui était très rigide... qui ne voulait pas être négocié, qui ne voulait pas changer son récit ou les paramètres de ses définitions et de son espace - et en apportant des pensées contemporaines incarnées dans des pratiques artistiques contemporaines, dont le rôle est de remettre en question, de penser latéralement, de réimaginer, de réinterpréter", explique-t-il. "C'est un grand témoignage de ce que le pays traverse. C'est pourquoi, lorsque j'ai été invité, j'ai vraiment voulu le faire - cela correspond à mon travail et je veux l'étendre au rôle de commissaire de l'exposition".

De nombreux artistes ont été également présents lors du vernissage, échangeant avec les visiteurs. "L'art ne se résume pas à exposer des œuvres ; il s'agit de vivre des expériences, de partager des émotions. Il répond à votre présence, il réagit à vous", déclare M. Shono.

Il se réjouit de voir autant de visiteurs désireux de découvrir la scène artistique saoudienne. Pour lui, l'expérience parle d'elle-même.

"Chaque visite, chaque personne qui fait ce saut dans la foi - au-delà des stéréotypes - apporte un changement, fait l'expérience de quelque chose d'irréversible parce que vous entrez réellement en contact avec la vérité, avec les gens, leur vie, leur générosité, leur authenticité", déclare-t-il.

S'il est le conservateur des espaces, il ne veut pas être le conservateur des impressions.

« Je pense que la plupart des gens viennent ici et voient par eux-mêmes ce qui se passe dans ce pays », affirme-t-il. « J'ai grandi ici en Arabie saoudite, alors voir un pays traverser cette expérience de changement social très enracinée... il est important qu'elle réussisse, non seulement pour le bien de ce pays, mais aussi pour celui de toute la région ».
 


La marque italienne Zegna dévoile sa collection été 2026 à Dubaï

L'événement précédent a eu lieu à Milan en juin (Photo fournie).
L'événement précédent a eu lieu à Milan en juin (Photo fournie).
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  • La marque de mode italienne Zegna rompt avec la tradition en dévoilant sa collection Été 2026 en dehors du calendrier habituel de la Semaine de la mode de Milan
  • En tant qu'entreprise qui a toujours eu une vision au-delà des frontières, nous sommes ravis d'apporter l'art du Made in Italy à Dubaï pour la première fois", a déclaré Gildo Zegna

DUBAI : La marque de mode italienne Zegna rompt avec la tradition en dévoilant sa collection Été 2026 en dehors du calendrier habituel de la Semaine de la mode de Milan, choisissant Dubaï comme scène pour son défilé.

Le défilé aura lieu le 11 juin.

En tant qu'entreprise qui a toujours eu une vision au-delà des frontières, nous sommes ravis d'apporter l'art du Made in Italy à Dubaï pour la première fois", a déclaré Gildo Zegna, président-directeur général du groupe Ermenegildo Zegna.

"Il ne s'agit pas seulement d'un défilé de mode, mais de renforcer la force de l'artisanat italien sur la scène internationale. Dubaï est aujourd'hui le centre du monde, un lieu où les cultures convergent, où les idées fleurissent et où l'avenir prend forme. Elle incarne l'énergie, la vision et l'innovation qui définissent le luxe moderne", a ajouté M. Zegna.

“Milan restera toujours notre maison, et notre partenariat avec la Camera della Moda est plus fort que jamais. Mais aujourd'hui, le luxe, c'est le mouvement, l'évolution et l'adoption de nouvelles perspectives. Dubaï est l'endroit idéal pour écrire le prochain chapitre de notre histoire”, affirme-t-il. 

Dans le cadre de l'événement, VILLA ZEGNA, le concept itinérant de la marque inspiré de la maison originale d'Ermenegildo Zegna, se rendra également à Dubaï.

Les éditions précédentes ont eu lieu à Shanghai et à New York.


Dauphins: réouverture de la pêche dans le golfe de Gascogne, après quatre semaines d'arrêt

 Les bateaux de plus de huit mètres ont repris la mer dans la nuit de jeudi à vendredi dans le golfe de Gascogne, après quatre semaines d'arrêt pour protéger les dauphins. (AFP)
Les bateaux de plus de huit mètres ont repris la mer dans la nuit de jeudi à vendredi dans le golfe de Gascogne, après quatre semaines d'arrêt pour protéger les dauphins. (AFP)
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  • Les effets sur les captures accidentelles de petits cétacés de cette fermeture spatio-temporelle, visant environ 300 bateaux du Finistère à la frontière espagnole, ne seront pas connus immédiatement
  • L'an dernier, les premiers éléments du bilan de la première période d'interdiction de la pêche, en janvier-février 2024, n'avaient été communiqués qu'en octobre

LA ROCHELLE: Les bateaux de plus de huit mètres ont repris la mer dans la nuit de jeudi à vendredi dans le golfe de Gascogne, après quatre semaines d'arrêt pour protéger les dauphins.

Les effets sur les captures accidentelles de petits cétacés de cette fermeture spatio-temporelle, visant environ 300 bateaux du Finistère à la frontière espagnole, ne seront pas connus immédiatement.

L'an dernier, les premiers éléments du bilan de la première période d'interdiction de la pêche, en janvier-février 2024, n'avaient été communiqués qu'en octobre.

Elle avait contribué à diviser par quatre le nombre de dauphins morts par capture accidentelle dans la zone (1.450 sur l'hiver 2023-2024 contre 6.100 en moyenne entre 2017 et 2023), selon l'observatoire Pelagis, qui coordonne le Réseau national échouages.

Le CIEM, organisme scientifique international de référence, estime à 4.900 décès au maximum par an le niveau soutenable pour l'espèce.

A La Rochelle, le "Cap Horn II" et le "Souvenir", fileyeurs de respectivement 15 et 16 mètres de long avec six marins à bord chacun, devaient quitter le port de La Rochelle, pour pêcher de la sole, dès la réouverture.

Pendant les quatre semaines d'arrêt, l'armateur Christophe Bénéteau a "fait des petits travaux à bord, changé les batteries..."

"J'aurais aimé pouvoir le sortir de l'eau et m'occuper du carénage mais je n'avais pas le droit. Nous sommes indemnisés à 85% mais nous devrions l'être à 100%. On nous interdit de travailler alors que nous jouons le jeu", a déclaré mercredi à l'AFP le pêcheur, qui a installé sur ses navires des caméras et des effaroucheurs, émettant un signal répulsif.

Le ministère de la Transition écologique a promis fin janvier que le dispositif d'aide aux "navires touchés par la fermeture ainsi que les mareyeurs", doté de 20 millions d'euros, serait ouvert "dès la fin de la période de fermeture".

"Certains bateaux de plus de huit mètres qui en avaient la possibilité ont fait le choix de partir pêcher la civelle pendant cet arrêt", dans des estuaires hors du golfe, souligne de son côté Julien Lamothe, directeur de FROM (Fonds régional d'organisation du marché du poisson) Sud Ouest.

Le directeur du port de pêche rochelais, Christophe Bertaud, anticipe, lui, déjà des pertes colossales, avec seulement deux escales de bateaux et 518 euros de redevance, comme l'an dernier, contre 60 escales et 50.000 euros de redevance en février 2023. "Et à la différence des pêcheurs, nous ne touchons aucune indemnité", déplore-t-il.