NEW YORK: Le Moyen-Orient est «proche d’une paix historique», a affirmé le Premier ministre israélien vendredi, faisant référence aux efforts déployés par les États-Unis pour normaliser les relations avec l’Arabie saoudite.
S’adressant à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Benjamin Netanyahou a déclaré qu’il pensait qu’Israël et l’Arabie saoudite étaient près de réaliser une «percée spectaculaire» qui, non seulement garantirait la paix entre les deux États, mais «transformerait» l’ensemble de la région et créerait «un nouveau Moyen-Orient».
«Une telle paix contribuera grandement à mettre fin au conflit israélo-arabe et encouragera d’autres États arabes à normaliser leurs relations avec Israël tout en améliorant les perspectives de paix avec les Palestiniens», a-t-il poursuivi.
Si un accord est conclu, il s’appuiera sur les accords d’Abraham, signés en 2020 entre Israël, d’une part, et les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn, le Maroc et le Soudan, d’autre part.
S’exprimant deux jours après son entretien avec le président américain, Joe Biden, à New York, M. Netanyahou a indiqué qu’il estimait que l’administration Biden pourrait parvenir à la conclusion d’un accord entre Israël et l’Arabie saoudite de la même manière que l’administration Trump avait facilité les accords d’Abraham.
«Les accords d’Abraham ont marqué un tournant dans l’Histoire et nous en voyons aujourd’hui les bienfaits: le commerce et les investissements avec nos nouveaux partenaires de paix sont en plein essor et nos nations coopèrent dans les domaines du commerce, de l’énergie, de l’eau et de l’agriculture, du climat et dans bien d’autres domaines», a ajouté M. Netanyahou.
«Lors de la conférence du G20, le président Biden, le Premier ministre indien Narendra Modi et les dirigeants européens et arabes ont annoncé des plans pour un corridor visionnaire qui traversera la péninsule Arabique et s’étendra jusqu’en Israël.»
«Il reliera l’Inde à l’Europe par des voies maritimes, ferroviaires, des pipelines d’énergie et des câbles de fibre optique. Ce corridor contournera les points de contrôle maritimes, ou plutôt les goulots d’étranglement, et réduira considérablement le coût des marchandises, des communications et de l’énergie pour plus de 2 milliards de personnes.»
Toutefois, il a prévenu que les progrès réalisés ces dernières années pourraient être anéantis par un «cheveu dans la soupe», affirmant que l’Iran continuait de consacrer des sommes importantes à son armée et qu’il s’efforçait d’étendre son influence dans le monde.
«L’agression de l’Iran se heurte en grande partie à l’indifférence de la communauté internationale, et bien que les puissances occidentales aient promis de rétablir les sanctions si l’Iran violait l’accord sur le nucléaire, cela n’a pas été le cas», a-t-il noté.
«L’Iran viole l’accord, mais les sanctions destinées à mettre fin à ses ambitions nucléaires n’ont pas été réimposées. Cette politique doit changer, les sanctions doivent être levées et, par-dessus tout, l’Iran doit être confronté à une menace nucléaire crédible.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com