Une start-up française veut nettoyer l'espace depuis Bordeaux

Après une série de validations technologiques au premier semestre, Dark doit mettre à feu, d'ici la fin de l'année, un moteur cryogénique haute pression intégralement conçu et fabriqué en France. (Photo tirée du site internet de la star-up Dark).
Après une série de validations technologiques au premier semestre, Dark doit mettre à feu, d'ici la fin de l'année, un moteur cryogénique haute pression intégralement conçu et fabriqué en France. (Photo tirée du site internet de la star-up Dark).
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Publié le Mercredi 20 septembre 2023

Une start-up française veut nettoyer l'espace depuis Bordeaux

  • Fondée en 2021 par deux trentenaires passés par le missilier européen MBDA, Clyde Laheyne et Guillaume Orvain, cette société de "protection et de sécurité spatiale" veut répondre à une "nécessité": faire le ménage en orbite
  • Pour collecter ces encombrants, Dark a imaginé Interceptor: "un système permettant d'accéder à n'importe quel point de l'orbite basse, en moins de 24 heures, pour en retirer les objets dangereux"

BORDEAUX: Lancer une fusée, depuis un avion, pour retirer les déchets qui menacent les infrastructures spatiales: la start-up française Dark s'implantera à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac (sud-ouest) en 2024 pour relever ce défi, selon un communiqué diffusé mercredi.

Fondée en 2021 par deux trentenaires passés par le missilier européen MBDA, Clyde Laheyne et Guillaume Orvain, cette société de "protection et de sécurité spatiale" veut répondre à une "nécessité": faire le ménage en orbite, où les risques de collision augmentent.

L'Agence spatiale européenne recense en effet quelque 36.000 débris de plus de 10 centimètres et des dizaines de millions d'autres plus petits en orbite autour de la Terre. Mais "l'encombrement de l'espace n'est pas l'unique problème, le danger réside surtout dans la présence d'objets incontrôlés", explique Clyde Laheyne à l'AFP.

Pour collecter ces encombrants, Dark a imaginé Interceptor: "un système permettant d'accéder à n'importe quel point de l'orbite basse, en moins de 24 heures, pour en retirer les objets dangereux", explique l'entreprise.

Comment ? En installant un mini-lanceur sur un avion de ligne modifié. L'appareil décolle d'un aéroport, une petite fusée amarrée à la carlingue, pour la larguer à haute altitude: elle allume alors ses moteurs pour rejoindre l'espace. Le premier vol d'essai est prévu en 2028.

Un module robotisé capturera les déchets spatiaux pour les détruire dans l'atmosphère au point Nemo, le plus éloigné des terres émergées. En juin, Dark a signé un contrat avec le Centre national d'études spatiales (Cnes) pour simuler une mission de retrait en urgence.

Le modèle économique de la plateforme repose sur une "stratégie de pluralité" dans ses usages : elle peut servir aussi à livrer du matériel, avec une capacité de charge utile d'environ 300 kilos en orbite héliosynchrone. Un protocole d'accord signé avant l'été avec Arianespace vise à explorer des pistes commerciales dans ce domaine.

Le choix de l'aéroport Bordeaux-Mérignac, qui cherche à favoriser l'accueil d'entreprises du NewSpace, filière en émergence dans la région, a répondu à des critères techniques mais aussi de qualité de vie pour les futurs employés de Dark, indique Clyde Laheyne à l'AFP.

La société compte 23 salariés mais projette, à terme, 500 emplois (R&D, production, maintenance et opérations spatiales) sur le site, où de premières embauches interviendront en 2024 via des installations temporaires.

Après une série de validations technologiques au premier semestre, Dark doit mettre à feu, d'ici la fin de l'année, un moteur cryogénique haute pression intégralement conçu et fabriqué en France. D'autres tests (repérage et capture des débris, rentrées atmosphériques contrôlées) suivront en 2024 pour préparer une mission de démonstration en orbite à l'horizon 2026.

Après avoir levé cinq millions de dollars en 2021 auprès de fonds d'investissement (Eurazeo, Frst et Kima ventures), Dark a obtenu deux millions d'euros d'aide de Bpifrance en 2022 dans le cadre du plan Deeptech.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.