Libye: Les dirigeants doivent «clore le chapitre de la division», affirme l'envoyé spécial de l'ONU à Arab News

Abdoulaye Bathily, envoyé spécial des Nations unies pour la Libye (Capture d'écran, AN).
Abdoulaye Bathily, envoyé spécial des Nations unies pour la Libye (Capture d'écran, AN).
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Publié le Mardi 19 septembre 2023

Libye: Les dirigeants doivent «clore le chapitre de la division», affirme l'envoyé spécial de l'ONU à Arab News

  • Abdoulaye Bathily estime que les citoyens font pression pour rétablir la stabilité, l'unité et la dignité en Libye
  • Selon lui, l'anarchie et le chaos en Libye ne serviraient pas les intérêts des acteurs régionaux ou internationaux

NEW YORK: La Libye est en proie au conflit, à l'instabilité et à la fragmentation politique depuis le déclenchement des soulèvements arabes en 2011. Dernière catastrophe en date, une tempête a provoqué, dans la nuit du 10 septembre, des inondations dévastatrices dans de nombreuses villes de l'est du pays, faisant au moins 11 300 morts et plus de 10 000 disparus.

Malgré les innombrables défis que doit relever la Libye ravagée par la guerre, sa population résiliente et pleine d'espoir aspire à la paix, à la stabilité et à la prospérité. Tel est le constat d'Abdoulaye Bathily, envoyé spécial des Nations unies pour la Libye.

Dans une interview exclusive accordée à Arab News lors de sa récente visite à New York, où il a exposé la situation dans le pays au Conseil de sécurité de l'ONU, il a déclaré que l'organisation réussie d'élections démocratiques constituait la seule voie vers la restauration de l'autorité politique, d'institutions légitimes et d'un appareil de sécurité capable de protéger les citoyens et l'intégrité territoriale.

M. Bathily, qui vit à Tripoli, a décrit les Libyens comme un peuple accueillant et pacifique. Ils souhaitent avant tout que leur pays parvienne à une certaine normalité et stabilité, qu'il garantisse sa souveraineté et mette en place des institutions étatiques légitimes, afin de devenir une nation prospère capable de devenir une puissance régionale.

«Malgré la crise, la Libye produit aujourd'hui 1,2 million de barils de pétrole par jour, ce qui représente une immense richesse pour un pays de 6 millions d'habitants. Ils ont donc tout pour être prospères, tout pour être heureux.»

Cependant, la réalité est tout autre, selon lui, car les espoirs du peuple libyen continuent d'être sapés par la situation politique et sécuritaire précaire de leur pays. Il existe un fossé entre l'élite politique du pays et son peuple, et la responsabilité de combler ce fossé incombe aux dirigeants libyens, a-t-il déclaré.

«Les citoyens libyens considèrent que l'élite politique n'est pas à la hauteur de ses responsabilités», explique M. Bathily, ajoutant que le public exige des dirigeants qu'ils soient capables d'unifier les institutions politiques et sécuritaires, de remédier à la fragmentation du pays et de restaurer sa dignité.

La nuit du 10 septembre, un cyclone méditerranéen a provoqué des inondations catastrophiques dans de nombreuses villes de l'est de la Libye (Photo, AP).

«(Les dirigeants libyens) ont, en cette période de leur histoire, le devoir de prendre la responsabilité de surmonter les échecs actuels des institutions, de toute la configuration politique.»

L'impasse qui persiste entre les deux gouvernements rivaux de la Libye, ainsi que les divisions internes au sein de chaque autorité, créent en permanence de l'instabilité politique, économique et administrative.

En février 2022, après le report indéfini des élections prévues pour décembre 2021 sous la direction d'Abdel Hamid Mohammed Dbeibah, Premier ministre du gouvernement d'unité nationale basé à Tripoli, la faction rivale – la Chambre des représentants – a élu Fathi Bashagha, ancien ministre de l'Intérieur, en tant que Premier ministre d'une autorité concurrente: le gouvernement de stabilité nationale.

Ce dernier est basé à Syrte et est allié à l'armée nationale libyenne, dirigée par le général Khalifa Haftar.

En mai de cette année, la Chambre des représentants a suspendu Bashagha et l'a remplacé par le ministre des Finances, Osama Hamad, une décision que les analystes considèrent comme le résultat de l'échec de la tentative violente de Bashagha d'entrer dans Tripoli l'année dernière.

M. Bathily a insisté sur la nécessité pour les dirigeants politiques rivaux de la Libye de trouver un compromis sur les questions litigieuses, de réunifier les institutions politiques du pays et de combiner leurs structures militaires et sécuritaires. C'est la seule façon d'aller de l'avant, a-t-il déclaré, estimant qu'une dynamique se met en place dans ce sens.

«Il y a une réelle pression venant des citoyens ordinaires», a-t-il relevé. «Lorsque je me rends à Syrte, à Benghazi, à Misrata, à Zintan, à Zawiya, à Sabha – où que ce soit – les gens disent: “Nous voulons un changement, nous voulons clore le chapitre actuel de la division. Nous voulons que notre pays retrouve sa dignité.”»

«C'est l'appel que l'on entend partout. Et je pense qu'en raison de cet appel persistant, les dirigeants ont fini par en tenir compte. Aujourd'hui, un certain nombre de signes montrent que les choses avancent, peut-être lentement, mais sûrement.»

Depuis des décennies, les catastrophes naturelles, les bouleversements politiques, les conflits et les crises économiques sont à l'origine de souffrances humaines indicibles (Photo, AFP).

Selon M. Bathily, l'un des signes positifs de cette évolution est la combinaison des efforts visant à établir une nouvelle feuille de route pour la tenue des élections nationales nécessaires à l'unification du gouvernement divisé du pays.

Au printemps de cette année, un «comité conjoint 6+6», composé de six représentants de chacune des autorités rivales, a été chargé de rédiger des lois électorales qui permettraient d'organiser des élections d'ici la fin de l'année.

Bien que la Chambre des représentants ait approuvé le projet de loi en juillet, celui-ci reste controversé. Certaines factions politiques se sont opposées à plusieurs de ses dispositions, notamment celles relatives à l'éligibilité des binationaux à la présidence et à la mise en place d'un exécutif intérimaire pendant la période précédant les élections, ce dernier point ayant suscité une vive controverse.

«Ces lois électorales sont actuellement à l'étude», a indiqué M. Bathily. «Nous, en tant qu'UNSMIL (Mission de soutien des Nations unies en Libye), les avons examinées et avons fait quelques remarques sur la possibilité de les mettre en œuvre. La Haute Commission électorale s'est également penchée sur la question.»

«Un certain nombre d'observateurs de la scène libyenne sont également parvenus à la conclusion que ces lois ne pouvaient pas être appliquées telles quelles. Elles devaient être affinées, modifiées. Et si elles sont amendées sur la base d'un compromis politique, nous pourrons sérieusement envisager d'avoir une feuille de route pour les élections.»

EN BREF

- Abdoulaye Bathily a occupé divers postes ministériels au sein du gouvernement sénégalais et des postes universitaires avant de rejoindre les Nations unies.

- Il a déclaré que c'est par la paix et la stabilité en Libye que les intérêts des partenaires peuvent être pris en compte.

Plusieurs tentatives de formation d'un gouvernement d'unité ont échoué par le passé en raison des luttes intestines et du fractionnisme profondément ancrés dans la vie politique libyenne. La classe politique est largement considérée comme peu réceptive aux changements démocratiques et à la transition.

La population libyenne craint que si les décisions concernant l'avenir du pays sont confiées à l'élite dirigeante en place depuis la chute de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, cela risque de renforcer les divisions existantes entre les factions qui s'affrontent.

Ce sont ces mêmes factions qui sont accusées de rivaliser pour maintenir leurs propres positions de pouvoir et d'influence, tout en donnant un semblant de légitimité à des intérêts particuliers, perpétuant ainsi les structures de pouvoir qui sont responsables du désordre politique actuel.

Nombreux sont ceux qui craignent de voir les Libyens s'enfoncer davantage. «Pour éviter que ce sombre avenir ne devienne réalité, nous n'avons qu'une seule perspective: les élections», a insisté M. Bathily. «Les élections ne sont pas seulement une question juridique, elles sont aussi une question de compromis politique, d'accord politique. C'est pourquoi, au vu de la situation en Libye, il est nécessaire d'unifier les dirigeants politiques actuels du pays.»

«Il est nécessaire d'avoir une armée unique pour préserver et sauvegarder l'intégrité territoriale de la Libye, pour protéger la vie des citoyens libyens. Quant aux élections, il faut que tous les candidats soient sur un pied d'égalité, qu'ils puissent faire campagne dans tout le pays et présenter leurs programmes, leurs visions pour la Libye.»

«Nous avons besoin d'un gouvernement pour diriger le pays, et non d'un gouvernement intérimaire, mais d'un gouvernement unifié qui se préoccupe de l'ensemble du pays, qui prenne en compte les attentes de tous les candidats et, bien entendu, les aspirations des citoyens.»

Les inondations ont fait au moins 11 300 morts et plus de 10 000 disparus (Photo, AFP).

De violents combats entre groupes armés à Tripoli le 14 août ont fait 55 morts, mettant en évidence la fragilité de la situation sécuritaire résultant de la fragmentation politique de la Libye. Ces violences ont été les plus meurtrières depuis l'assaut manqué de la ville par le gouvernement de stabilité nationale l'année dernière.

«Il est intolérable d'avoir un tel nombre de victimes en Libye», a affirmé M. Bathily. «Des dizaines de civils tués pour rien. Pour rien. Parce que ce qui est impliqué dans ces affrontements n'est pas le destin de la Libye. Ces affrontements sont sortis de nulle part et de rien. 

«C'est donc inacceptable et c'est pourquoi nous pensons que nous devons vraiment travailler à l'unification de l'appareil de sécurité, sur la base d'un pouvoir politique unifié dans le pays qui sera obéi par toutes les institutions militaires et de sécurité.»

«Je suis très inquiet, car tant que la fragmentation institutionnelle et politique se poursuivra, ce genre de situation risque de se reproduire.»

M. Bathily a déclaré que les affrontements constituaient «un signal d'alarme pour toutes les élites, car si cette situation perdure, elle mettra en péril les ambitions individuelles. L'état d'anarchie qui résultera de la répétition de ce genre de situation mettra en danger même la vie individuelle de tous ces dirigeants. Ils ont donc intérêt à maintenir la paix et la stabilité du paysage politique».

M. Bathily a, en revanche, relevé plusieurs signes de progrès vers une Libye plus stable, notamment les efforts en cours pour finaliser les lois électorales, l'unification de la banque centrale et les consultations entre les dirigeants institutionnels pour superviser les dépenses de l'État de manière plus transparente.

Il a déclaré que le dernier de ces signes était particulièrement «important parce que la gestion des ressources nationales, le manque de transparence et la corruption suscitent un tollé permanent en Libye. Nous espérons que ce mécanisme, s'il est consolidé, puisqu'il est le résultat d'un consensus entre les acteurs institutionnels, permettra une plus grande transparence dans les dépenses publiques et mettra réellement les ressources du pays à la disposition des citoyens».

M. Bathily a également déclaré qu'il était important que les acteurs régionaux et internationaux parlent d'une seule voix et agissent à l'unisson au sujet de la Libye. Il les a invités à répondre aux appels du peuple libyen en faveur de l'unité, de la paix et de la prospérité. Il estime, par ailleurs, que les intérêts de ces puissances extérieures ne peuvent être servis que par une Libye stable.

«C'est par la paix et la stabilité en Libye que les intérêts des partenaires, qu'ils soient régionaux ou internationaux, peuvent être pris en compte», a indiqué M. Bathily.

«Mais l'anarchie et le chaos en Libye ne serviraient pas les intérêts des acteurs régionaux ou internationaux.»

Il a fait remarquer que les crises régionales telles que celles de la Libye, du Sahel, du Soudan, du Tchad et du Niger sont liées entre elles et que les événements récents ont montré que l'instabilité d'un pays se répercute inévitablement sur les nations voisines. Un effort concerté est donc nécessaire pour prévenir de nouvelles crises, ce qui nécessite le dialogue, la coopération et un soutien international, selon M. Bathily.

M. Bathily, qui vit à Tripoli, a décrit les Libyens comme un peuple accueillant et attaché à la paix (Photo fournie).

À plusieurs reprises, les experts des Nations unies en matière de droits de l'homme ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant des informations selon lesquelles des trafiquants d'êtres humains en Libye détiennent et torturent des migrants et des réfugiés, les retiennent contre rançon et les soumettent à des violations des droits de l'homme qui pourraient constituer des disparitions forcées.

Évoquant la crise des migrants, M. Bathily a déclaré que les pays d'origine, de transit et de destination partagent avec la Libye la responsabilité d'y remédier. Il a appelé à l'élaboration d'une approche globale qui prenne en compte les dimensions économiques, sécuritaires et politiques de la question.

«La question des migrations est un vaste sujet et les responsabilités sont partagées par tous les pays concernés, de tous les côtés, d'un côté en Méditerranée et de l'autre au Sahel», a-t-il déclaré.

«C'est pourquoi il est important de créer les conditions de la stabilité et de la paix dans tous ces pays, car il n'y a pas que la migration; la migration et la traite des êtres humains s'accompagnent d'autres fléaux, à savoir le trafic de drogue et toutes sortes d'activités criminelles le long de la route de la migration.»

«C'est pourquoi nous devrions prendre le problème dans sa globalité au lieu de le considérer sous un seul angle. Il est important que l'Europe, les pays africains concernés, et même au-delà, se penchent sur cette question, car il ne s'agit pas seulement d'une question économique. Il s'agit également d'une question de sécurité et d'une question politique.»

«Par conséquent, cette question est liée aux problèmes de notre monde actuel, un monde de crises économiques, un monde de crises politiques, un monde de manque de leadership à tous les niveaux.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com